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Samedi le 5 octobre, à la Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, Arte Musica présentait le quatuor Russian Renaissance, qui a subjugué l’assistance en débordant très largement du répertoire traditionnellement associé à la balalaïka tout en faisant étalage d’une époustouflante virtuosité.
Ce flamboyant quatuor réunit Ivan Kuznetsov à la balalaïka, Anastasia Zakharova à la domra, Aleksandr Tarasov à l’accordéon, et Ivan Vinogradov à la balalaïka contrebasse. L’ensemble s’est donné pour mission de « marier tradition et modernité pour obtenir une fusion de styles et d’époques ».
Les instruments
Je rappelle que la balalaïka est cet instrument spontanément reconnaissable à sa caisse de résonnance triangulaire. Elle se décline en différents formats, allant de la balalaïka piccolo à la balalaïka contrebasse. Elle ne compte que trois cordes qui se jouent à l’aide d’un « plectre ». La technique de jeu consiste à rapidement pincer ou gratter les cordes, entraînant ainsi ce tremblement caractéristique de la main qui, non! n’est en rien imputable à la maladie de Parkinson.
Dans ma classification toute personnelle, la séduisante balalaïka est irrémédiablement associée à la musique traditionnelle russe, tout comme la mandoline à l'italienne, et le banjo au dixie de la Nouvelle-Orléans.
La domra, quant à elle, est un luth à 3 ou 4 cordes et à la caisse arrondie.
Le répertoire
Considérant le nom du groupe et le fait que la balalaïka soit un instrument traditionnel du folklore russe, je m’attendais à ce que le programme de la soirée ne propose que des œuvres classiques et folkloriques russes dont le lyrisme et le romantisme sont habituellement palpables. Eh bien ma surprise fut de taille, car j’étais franchement à côté de la plaque dans mes attentes.
En effet, le répertoire choisi était fort hétéroclite, pigeant dans tous les genres, allant du plus classique au plus populaire. De la milonga d’Astor Piazzolla au tango de Richard Galliano, en passant par Duke Ellington et Django Reinhardt, jusqu’à Bach et Tchaïkovski, sans oublier une des propres compositions de Russian Renaissance. Par ailleurs, c’est le quatuor lui-même qui a arrangé toutes ces pièces jusqu’au point où, parfois, elles en étaient devenues difficilement reconnaissables, du moins à mon oreille.
La « Danse russe », du Lac des cygnes de Tchaïkovski, a été la seule et unique pièce authentiquement russe au programme, exception faite de la composition radicalement moderne du quatuor et intitulée I’m sitting on the stone.
Incidemment, vous pouvez consulter le programme détaillé de la soirée en suivant simplement ce lien.
Prestation
Si je devais résumer leur prestation en utilisant qu’un seul mot, le plus descriptif possible, j’opterais pour…époustouflante! La totale maîtrise de leurs instruments et leur prodigieuse dextérité, notamment chez Ivan Kuznetsov à la balalaïka, est renversante.
Ce programme a visiblement été conçu dans le but de démontrer l’étendue du registre et la grande versatilité de la balalaïka lorsqu’elle est utilisée de mains de maîtres et à toutes les sauces. Il a très certainement atteint son objectif parce que la salle a vigoureusement applaudi après chacune de ces impressionnantes exhibitions, presque toutes aussi enlevantes les unes que les autres.
Cependant, en tant qu’instrument de séduction massive de l’arsenal musical russe, j’aurais bien voulu entendre l’emblématique balalaïka dans de grands classiques russes plutôt que dans le cadre de ce melting-pot à saveur internationale.
Petite ombre au tableau, avant l’exécution de chacune des pièces, Ivan Vinogradov (balalaïka contrebasse) s’est adressé à nous en anglais seulement, d’une voix insuffisamment forte, et sans micro. De mon siège en rangée H, je n’ai strictement rien compris de ses explications, bien que ma compréhension de la langue anglaise soit des plus potable. J’aurais grandement apprécié qu’il fasse usage d’un micro. Ce sera pour une prochaine fois, espérons-le.
Malgré ma réserve concernant son choix de répertoire, pas assez russe à mon goût, je recommande vivement la fréquentation de cette formation. Elle met en vedette de fort talentueux musiciens qui ont à cœur de « marier tradition et modernité » tout en « défendant » leurs instruments avec hallucinante dextérité.
L’ovation debout finale a été amplement méritée et nous a valu un encore fort apprécié.
Apprenez-en davantage sur Russian Renaissance en visitant son site internet (anglophone) ou en le retrouvant sur Facebook et YouTube. Vous pouvez aussi fréquenter Arte Musica – dont la mission est le développement de la programmation musicale du Musée – en cliquant simplement ici.