Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Jusqu’à dimanche, Broadway Across Canada présente à Montréal huit représentations en anglais de ce Cinderella des temps modernes.
Un musical divertissant
Cette œuvre a été écrite initialement pour la télévision en 1957, la musique était composée par Richard Rodgers et les paroles et le livret par Oscar Hammerstein II (II, parce que le premier de ce nom était son grand-père, impresario d’opéra). D’ailleurs, le duo Rodgers-Hammerstein II a aussi créé plusieurs comédies musicales présentées sur Broadway dont The King and I, South Pacific et The Sound of Music. La version Broadway de Cinderella ne date que de 2013.
Mais soyez avisés qu’il faut être d’un niveau avancé pour comprendre tous les mots – peut-être en raison du son un peu faible, on perd plusieurs paroles. J’ai déjà assisté à certaines productions anglophones qui avaient installé des écrans de part et d’autre de la scène sur lesquels défilaient les mots des artistes. Ce n’est pas le cas cette fois, dommage. Mais de toute façon, qui ne connait pas l’histoire de Cendrillon?
Une Cinderella du 21e siècle, ou presque!
Vous pourriez être surpris : cette histoire ressemble en plusieurs points à celle écrite par Charles Perreault, mais avec des variantes. D’ailleurs, le nouveau livret a été écrit par Douglas Carter Beane, mais les chansons de la version originale s’intègrent tout à fait à ce nouveau scénario.
Et ne vous en faites pas, vous ne serez pas dépaysés : il y a toujours le prince, une pauvre orpheline, la belle-mère et ses deux filles (Gabrielle et Charlotte), la fée-marraine, une citrouille, un carrosse et le soulier de vair (ou est-ce de verre?).
Et la règle de partir avant les 12 coups de minuit sinon les jolis atours de Cendrillon deviendront haillons est toujours présente. Sauf que…
Première partie
Le rideau s’ouvre sur un décor de forêt où le prince, entouré de sa suite, chasse des monstres et des dragons. Sur son chemin, il rencontre une jeune fille vêtue pauvrement qui l’abreuve.
Mais ce prince, malgré son courage et sa force, est un peu naïf; il est mal guidé par son conseiller Sebastian qui s’assure de le tenir loin de ce qui se passe dans son royaume. Pour faire diversion, il lui propose de donner un bal masqué afin de trouver son épouse. (Jusque là, on s’y retrouve.)
Cependant arrive un nouvel élément à l’histoire : Jean-Michel, un homme du peuple. Il aime Gabrielle, mais malheureusement, la Belle-mère ne sera pas d’accord que sa fille s’amourache de ce paysan, car elle tient à ce que le prince devienne son gendre, que ce soit par Gabrielle ou Charlotte.
Donc, le bal a lieu et les belles-sœurs s’y rendent avec leur mère. Cendrillon aussi, avec l’aide de sa fée-marraine qui l’habille magnifiquement, l’embarque dans un carrosse tiré par de superbes chevaux et l’avise de quitter le bal avant minuit, car que tout reviendra dans son état normal. (Ça aussi, c’est connu).
Et lorsqu’elle descendra le grand escalier pour se sauver, elle perdra un de ses souliers (c’est normal). Mais… elle se retourne, le ramasse et s’enfuit dans la forêt sous l’œil désespéré du prince qui tente de la rattraper.
Et bang, c’est l’entracte.
Tout au long de ces 20 minutes, on se demandera comment le prince fera pour retrouver son nouvel amour! Il n’a pas de soulier à faire essayer à toutes les femmes de son royaume!
Deuxième partie
Le prince n’arrivant pas à retrouver sa douce convie les gens de sa cour à un banquet espérant que la princesse reviendra. (Tiens, un banquet, c’est nouveau, ça!) Afin de s’y rendre à l’insu de la belle-mère, Cendrillon et Gabrielle partagent un secret et font un plan. (Oui : elles s’entendent bien!)
Je ne vous dévoilerai pas tout, mais disons que Cendrillon, encore grâce aux dons de sa fée-marraine, ira au banquet éclairant de joie le prince qui était désespéré.
Minuit sonne encore une fois; elle s’excuse auprès de son amoureux en disant qu’elle doit partir. Mais cette fois, volontairement, elle laisse derrière elle son soulier de vair (ou de verre? L’Histoire n’a jamais résolu ce dilemme!)
Bon. J’accélère et vous rassure : le prince retrouvera sa princesse, ils se marieront et vivront heureux. (N’ayez crainte, ce n’est pas un scoop que je dévoile là!)
Il y a toujours une femme derrière un homme…
Cette nouvelle Cinderella a de belles valeurs. Elle est encouragée par sa fée-marraine à croire en ses rêves, à se battre pour qu’ils se réalisent et à prendre sa vie en main.
C’est elle qui suggère au prince de la marier et qui, le jour de son mariage, pardonne à sa belle-mère tout le mal qu’elle lui a fait.
Elle fait régner la gentillesse à la cour, en lieu et place, du ridicule.
Elle pousse son futur beau-frère Jean-Michel à raconter au prince comment son peuple est exploité; elle supporte son prince en l’enjoignant à avoir confiance en lui afin de régler les manigances qui se produisent dans son royaume.
Bravos et mentions spéciales
D’abord, aux métamorphoses de la quêteuse qui devient la fée-marraine qui transformera Cendrillon en princesse. On a beau avoir les yeux ouverts, c’est à peine si on comprend ce qui se passe devant nous… c’est de la magie!
Aux costumes qui sont magnifiques. Toutes les filles, petites ou grandes – dont moi!, assises dans la salle ont voulu, ne serait-ce le temps d’un moment, porter l’une ou l’autre des magnifiques robes. D’ailleurs, petite note aux parents : plusieurs fillettes de moins de 10 ans assistaient au spectacle et d’après leur activité corporelle, elles semblaient trouver longue la première partie, alors que la deuxième a mieux capté leur attention. Et si elles ne comprennent pas bien l’anglais, elles poseront probablement des questions. Soyez prévenus.
Aux artistes dont les harmonies vocales se mêlent merveilleusement bien soutenues par un orchestre « live » dirigé par Charlie Reuter.
Cependant, côté danse, ne vous attendez pas à des prestations du calibre de celles qu’on voit dans Cats par exemple. C’est beaucoup plus simple, mais c’est efficace.
Savez-vous d’où vient le nom « Cinderella » ? Ella, jeune fille orpheline de mère dont le père se remarie, devient la bonne de service pour sa méchante belle-mère au décès de son père. Parmi ses tâches ménagères, elle nettoie les cendres du foyer. Cendre se dit cinder en anglais. La Belle-mère ajoute donc ce préfixe à Ella pour former Cinderella. Au premier abord, la jeune fille déteste son nom, mais il semble que finalement, elle s’y fera…
Jusqu’au 23 octobre à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts. Un spectacle de 2 h 20.