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Le mardi 19 octobre, au Gésu, les Jeunesses Musicales Canada (JMC) présentaient les Pêcheurs de perles de Charles Bizet, en version écourtée, sans orchestre et sans les chœurs, mais avec décors, costumes, et accompagnement pianistique. Cette première performance était le coup d’envoi d’une tournée qui mènera les JMC dans douze villes de l’est du Canada, en commençant par Gaspé le 22 octobre.
D’abord, qui sont les Jeunesses Musicales Canada?
« Les JM Canada sont un organisme à but non lucratif dont la mission se décline en deux éléments :
1. Favoriser la découverte des musiques classiques auprès du jeune public.
2. Soutenir le développement de carrière de jeunes musiciens de formation classique sur la scène nationale. »
Propos de l'opéra
Tel que mentionné sur le site internet des Jeunesses Musicales Canada: « Ce premier opéra de Bizet, alors âgé de 25 ans, jette les bases d'une histoire tragique d'amitié trahie, d'amour impossible et de rituels sacrificiels sur l'un des plus beaux duos lyriques français. Les pêcheurs Zurga et Nadir et l'objet de leur désir, la prêtresse Leïla, forment un trio amoureux, lié par un serment voué à l'échec. »
Mon conditionnement personnel
Déjà durant mon enfance, j’ai grandi en écoutant cet opéra dans la légendaire version de 1957 réunissant sur disques la soprano Janine Micheau, le ténor Nicolai Gedda, le baryton Ernest Blanc, la basse Jacques Mars, ainsi que les chœurs et l’orchestre du Théâtre National de l’Opéra-Comique sous la direction de Pierre Dervaux. Ma passion pour l’œuvre s’est amplifiée durant l’adolescence et a perduré à l’âge adulte. Ça fait donc des décennies qu’elle me fascine et me berce.
La version JMC
Il s’agit ici d’une version dépouillée livrée en 1h20 alors que l’opéra dure normalement 1h45. La part de la musique et des chœurs y étant très importante, l’absence d’orchestre et de chœur n’est pas sans conséquence: l’amputation ne passe pas inaperçue. Pour qui connaît bien cette œuvre et son enchanteresse musique, le résultat est forcément plus austère et moins planant. Les coupures sont très certainement imputables aux restrictions budgétaires: il va de soi que les Jeunesses Musicales n’ont évidemment pas les moyens financiers de l’Opéra de Montréal.
Il serait donc, évidemment, parfaitement injuste de comparer la distribution des Jeunesses Musicales à la distribution du tonnerre qui m’a tant et tant impressionné et fait rêver. Il faut la prendre pour ce qu’elle est, c'est-à-dire une très adéquate version d’introduction à une œuvre magnifique et immortelle, en prenant d’abord soin de bien doser vos attentes.
Mon appréciation…forcément subjective
Dans leurs rôles respectifs, la soprano Carole-Anne « Leïla » Roussel, le ténor Louis-Charles « Nadir » Gagnon, et les deux barytons, Bruno « Zurga » Roy et Olivier « Nourabad » Bergeron, tirent très bien leur épingle du jeu dans le minimalisme des décors et accessoires, la relative simplicité des costumes, une dynamique mise en scène signée Alain Gauthier et, redisons-le, l’absence de support orchestral et l’absence de chœur. Hooly Kroeker accomplit un travail remarquable en accompagnant tout ce beau monde au piano.
À mes oreilles, la puissance vocale, le nécessaire velouté dans la voix qu’exige le rôle de Nadir, et les aigus du ténor m’ont quelque peu laissé sur ma faim; et les deux barytons n’ont pas la voix aussi volumineuse que je le souhaiterais. À mes oreilles, le chant a parfois manqué de legato, il m’a paru un peu saccadé par moments. La voix est très exposée lorsque seulement accompagnée au piano et ne bénéficiant donc pas d’un support, ou couvert, orchestral. Les petites imperfections ou lacunes sont plus faciles à identifier. Ai-je vraiment besoin de préciser que cet avis n’engage que moi et ne fait pas autorité?
Bien que chacun se soit honnêtement et efficacement acquitté de son rôle, j’ai particulièrement apprécié le jeu, la voix, et le costume de Carole-Anne Roussel (Leïla), ainsi que la voix plutôt veloutée du baryton Olivier Bergeron dans un rôle (Nourabad) habituellement attribué à une basse.
En plus des chaleureux et généreux applaudissements de la fin, les protagonistes ont eu droit aux applaudissements après chacune des arias, ce qui me chicotte toujours un peu, puisque je me réserve pour la toute fin alors qu’il n’y a plus de risque de briser le rythme du spectacle et la concentration des artistes. J’imagine que j’ai tort et qu’il ne faut pas empêcher cette belle spontanéité que, moi, je ne m’autorise toujours pas (mais je me soigne).
Somme toute, une version différente que celle des JMC, que je recommande néanmoins sans hésitation. Les Pêcheurs de perles offrent une série ininterrompue d'arias mémorables génératrices de vers d'oreille, même si l'absence des choeurs et de l'orchestre se fait sentir.
Apprenez-en davantage sur cette production et sur les Jeunesses Musicales Canada, et procurez-vous des billets pour leurs prochains spectacles, en fréquentant leur site internet ainsi que leur page Facebook. Carole-Anne Roussel, Louis-Charles Gagnon, Bruno Roy, Olivier Bergeron, et Holly Kroeker, sont tous présents sur Facebook. Cliquez sur leur prénom pour vous transporter à leur site internet.