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Le 24 mars, à 14h00 et à 19h30, à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau, l’orchestre I Musici, sous la direction du chef Jean-François Rivest, recevait le réputé pianiste québécois Charles Richard-Hamelin dans un programme consacré, dans sa quasi-totalité, au compositeur Dmitri Chostakovitch. Ce même concert sera disponible en webdiffusion du 31 mars au 17 avril.
Sur fond de guerre entre l’Ukraine et la Russie, ce concert a néanmoins fait place à de la musique russe, démontrant ainsi, à mon humble avis, que la musique a le pouvoir de transcender frontières, conflits, guerres, préjugés, et censure.
Au programme de cette enchanteresse soirée, on retrouvait d’abord, du compositeur Johannes Brahms, Liebeslieder Walzer (Hermann), les cinq courtes, charmantes, et même enlevantes, valses # 1, 2, 5, 11 et 17, d’une durée totale de huit minutes.
Ensuite, Chostakovitch a été servi de mains de maître par Charles Richard-Hamelin et le trompettiste Stéphane Beaulac, qui se sont joints à l’orchestre, durant vingt-trois intenses mais trop courtes minutes, pour nous offrir l’électrisant Concerto no 1, pour piano et trompette. Les musiciens se sont mérités une longue et chaleureuse ovation debout spontanée pour cette enlevante prestation d’une œuvre parsemée de moments forts, voire exubérants, et de moments nettement plus méditatifs.
Ce mémorable concert s’est conclu par le formidable Quatuor n⁰ 3 (adaptation avec percussions de Jean-François Rivest) d’une durée de trente-quatre minutes durant lesquelles la musique de Chostakovitch nous a de nouveau transportés.
Maestro Jean-François Rivest nous a expliqué que cette œuvre en cinq mouvements visait initialement à traduire en musique les préoccupations humanistes du compositeur, dont certaines œuvres ont d’ailleurs suscité les foudres staliniennes et ont été mises à l’index. Ce quatuor est en quelque sorte un plaidoyer pour « l’humanité souffrante » et une « longue procédure de rédemption ». Toujours selon le chef, les cinq mouvements peuvent se décliner ainsi: innocence, tension croissante, conflit, marche funèbre, et « à quoi bon? »
Après un premier mouvement, franchement enjoué, le ton est devenu plus dramatique, avant de devenir carrément violent et frénétique dans une atmosphère lourde relevée par les percussions. À un quatrième mouvement triste, lent et solennel, a finalement succédé une musique traduisant la perplexité (devant le sort de l’humanité) et qui s’est terminée par un sombre et mélancolique solo de violon, et un passage progressif de l’éclairage tamisé à la noirceur complète dans la salle.
Au final, Charles Richard-Hamelin aura été présent sur scène que durant vingt-trois minutes, dans le cadre d’un concert d’une durée totale de quatre-vingt minutes. Les valses de Brahms et le Quatuor no 3 de Chostakovitch ont, à mon humble avis, été merveilleusement bien interprétés par I Musici qui, à eux seuls, valent indubitablement le déplacement; j’ai toujours grand plaisir à les entendre et réentendre. Mais, compte tenu du titre du spectacle, j’anticipais faire le plein du jeu passionné de Charles Richard-Hamelin, d’en avoir pour mon soûl, mais le festin Hamelin n’a duré que vingt-trois minutes, alors que je croyais qu’il serait de tout le programme.
Tandis que le site internet de l’orchestre mentionne un total de quatorze musiciens, et que la page Facebook fasse plutôt mention de quinze, j’en ai compté dix-sept sur scène, incluant le chef. Serait-ce là un mini mystère « au tiers résolu » par la présence d’un percussionniste invité, au sein de cet orchestre de chambre « à cordes », pour les besoins du Quatuor no 3? Ou l’orchestre compte-t-il désormais dix-sept membres permanents?
Autre mini mystère, qui a très certainement une explication des plus satisfaisante: pourquoi I Musici jouent-ils tous debout, sauf les trois violoncellistes et le contrebassiste, alors qu’habituellement, dans un orchestre, tous sont assis? Ah, curiosité quand tu nous tiens!
En résumé, les renommés I Musici, Charles Richard-Hamelin et Stéphane Beaulac - qui jouissent tous d’une réputation qui les précède et déborde largement nos frontières - nous ont offert une prestation à la hauteur de leur incontestable talent et, en retour, une salle conquise n’a pas ménagé ses applaudissements.
I Musici de Montréal, Charles Richard-Hamelin et Stéphane Beaulac sont tous actifs sur Facebook. Vous pouvez également accéder au site internet de l'orchestre et de Charles Richard-Hamelin en cliquant respectivement ici et là. Aussi, vous pouvez vous procurer un billet, au coût de 20$, pour la webdiffusion, en suivant ce lien.