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Vendredi soir le 11 octobre, Arte Musica présentait Beautés Boréales à la Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal. Le concert mettait en vedettes l’orchestre à cordes Les Violons du Roy et le violoncelliste virtuose Stéphane Tétreault. Leur rencontre a été fructueuse en moments de grâce, sous la direction de l’émérite cheffe invitée Mélanie Léonard.
Les forces en présence
L'orchestre Les Violons du Roy, fondé par le chef Bernard Labadie en 1984, se consacre au répertoire pour orchestre de chambre et réunit 16 musiciens : 5 premiers violons, 4 deuxièmes violons, 3 altos, 3 violoncelles et une contrebasse.
Le violoncelliste Stéphane Tétreault, qui s’est déjà mérité de nombreux prix et distinctions, se passe désormais de présentation. Il joue sur le violoncelle « Countess of Stanlein, Ex-Paganini », un stradivarius datant de 1707, qui lui est généreusement prêté par Mme Sophie Desmarais.
Quant à Mélanie Léonard, native de Montréal, elle est présentement, entre autres choses, directrice musicale de l’Orchestre symphonique de Sudbury, après avoir été cheffe associée et ensuite cheffe de l’Orchestre philharmonique de Calgary.
Le programme de la soirée
Le programme prévoyait initialement des œuvres nordiques de Carl Nielsen (1865-1931), Pēteris Vasks (né en 1946), Per Nørgård (né en 1932), Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) et Edvard Grieg (1843-1907). Cependant, après la prestation de la veille à Québec, la pièce de Grieg a été abandonnée au profit de la substantielle œuvre (d’une durée de 50 minutes) de Vasks, qui a magistralement occupé toute la deuxième partie du concert.
En avant la musique!
C’est la Pastorale de Per Nørgård qui a ouvert la marche. Durant un peu plus de 6 minutes, nous avons savouré un rythme lent et transcendant qui a instauré un climat de quasi recueillement religieux.
Ensuite, durant quelques 10 minutes, c’est Tchaïkovski avec son « Andante cantabile en si bémol majeur », du Quatuor à cordes no 1 en ré majeur, op. 11, qui est venu nous charmer avec son pianissimo, son lyrisme et son romantisme. Stéphane Tétreault s’y est révélé tout en contrôle, en finesse et en nuances dans cet arrangement pour violoncelle et cordes réalisé par le compositeur lui-même en 1888. Nous avons ainsi été gratifiés d’une première éclatante démonstration du savoir-faire de Stéphane, et le meilleur restait encore à venir.
C’est avec la Suite pour orchestre à cordes, op. 1, en 3 mouvements, de Carl Nielsen, que s’est achevée la 1re partie avec ses 15 minutes de planante et majestueuse musique.
À mes oreilles, le fil conducteur de cette 1re partie a purement et simplement été l’incontestable lyrisme enveloppant dont nous avons été bercés.
L’apothéose de cette célébration de la musique classique a été atteinte avec Klātbūtne (Présence) du compositeur contemporain Pēteris Vask, qui a déclaré que « L’œuvre est dominée par une ambiance suggérant la montée de l’âme dans le cosmos. » Il s’et déjà permis, sur un ton qui se voulait apparemment péremptoire, cette surprenante mais naturellement discutable affirmation : « De nos jours, la plupart des gens ne possèdent plus ni croyance, ni amour, ni idéaux. Mon intention est de donner un aliment à l’âme et c’est ce que je prêche dans mes œuvres. » Rien de moins! Admettons que ce prêcheur ne manque pas d’idéaux et qu’il se fixe de nobles et ambitieux objectifs.
À mon humble avis, durant l’exécution de cette œuvre, Stéphane Tétreault a démontré une époustouflante virtuosité ainsi qu’une sensibilité exacerbée. Il a prodigieusement surfé sur une impressionnante vague de difficultés qui nous ont laissés bouche bée.
L’inspirée et inspirante cheffe a réussi à tirer le meilleur de l’orchestre et d’un soliste tout feu tout flamme en parfaite maîtrise de son instrument. Tous ces talentueux musiciens nous en ont mis plein les oreilles et plein les yeux.
Bien que cette musique, un tantinet trop moderne et sévère à mon goût, ne m’ait pas occasionné de vers d’oreille, elle a néanmoins suscité chez moi étonnement et respect devant la performance de calibre olympique qu’elle a exigé du violoncelliste solo et de l’orchestre. La prestation a été longuement et bruyamment saluée par une foule enthousiaste debout, qui n’est certes pas demeurée muette d’admiration.
Pour en apprendre davantage sur Les Violons du Roy, sur Stéphane Tétreault et sur Mélanie Léonard, vous êtes cordialement invités à visiter leurs sites internet qui se trouvent respectivement ici, là et ailleurs. À noter qu'ils sont également tous les trois présents sur Facebook.