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Dans la série d'entrevues Questions réflexions, Charles Moquin rencontre des personnalités de la scène culturelle et les interroge sur leurs valeurs, leurs principes individuels ou sociaux, leur vision du monde, sur des questions de société ou des sujets philosophiques.
ENTRETIEN AVEC FRED SAVARD
Humoriste, animateur radio, comédien, musicien.
- Est-ce que l’on doit être passionné pour bien performer? Un bon technicien non passionné peut-il y arriver aussi ?
Tu commences raide. Hé là là . Je crois que la passion c’est super important. Je ne sais pas trop ce que cela veut dire performer. Je crois que l’on ne peut pas tenir longtemps si on a pas la passion. C’est ce qui permet de durer. Je me souviens d’Alexandre Daigle, le joueur de hockey qui avait un talent fou, mais qui n’avait pas de passion. Il n’a jamais pu être à la hauteur de sa réputation.
- Que pensez-vous des gens qui jouent avec une oreillette ?
Mon Dieu, c’est une drôle de question. J’ai déjà vu ça chez une humoriste que je ne nommerai pas. Moi je ne peux pas concevoir ça. Si tu es humoriste et tu n’es pas capable d’apprendre ton texte, bien tu n’es pas dans le bon métier.
- Recherchez-vous davantage la ressemblance, ou la différence, dans vos relations personnelles et dans votre vie en général ?
J’ai l’impression que vite vite comme ça, que je recherche la ressemblance. Dans ma vie personnelle oui. Par contre, je suis dans une période de ma vie où c’est la solitude que j’apprivoise. Il y a eu une longue période où j’avais de la difficulté à rester seul à la maison. Et je traîne certaines amitiés depuis trop longtemps, comme dans la pièce de théâtre « Ligne de fuite » de Catherine Chabot. Je crois que j’aurais besoin de différence.
- Est-ce que l’habillement vous en dit long sur les gens ?
Très peu. L’habillement ne va pas m’empêcher d’aborder les gens qu’il soient chic ou non.
- Êtes-vous plutôt dans l’acceptation ou la confrontation, aux gens, au temps, aux insuccès ?
[rires] Elles ne sont pas toutes bonnes tes questions. Non c’est pas vrai. J’étais souvent dans la confrontation. Car je crois qu’il en ressort souvent des choses. Mais pas agressive. En vieillissant j’essaie d’être beaucoup dans l’acceptation, dans la bienveillance. Mais il y en a qui me donne de la misère.
- Souffrez-vous de la rage au volant ?
Zéro. Zéro. De toute façon, j’ai un scooter et lorsqu’il y a trop de trafic j'emprunte les ruelles.
- Qu’est-ce qui prime pour vous au restaurant, la gentillesse du service, ou la qualité de la nourriture ?
La gentillesse du service. Je trouve qu’on met beaucoup de flonflons autour de la bouffe présentement à Montréal. Les restos. Est-ce que c’est un bon resto ? Les nouveaux restos. Le petit endroit cool de proximité me touche davantage que la grande bouffe.
- Êtes-vous davantage attiré par des gens pour qui la vie coule de source, ou par ceux qui sont davantage tourmentés ?
Par les gens dont la vie coule de source.
- Jusqu’où la liberté d’expression, selon vous peut-elle aller ?
Moi je crois qu’il n’y a pas de limite. Lorsque l’on commence à en mettre, c’est fini. On vient d’ouvrir une boîte de pandore.
- Votre but dans la vie est-il d’être heureux ?
Oui. Comme tout le monde. Non ?
- Le dicton ‘’le malheur des uns fait le bonheur des autres ou vice versa ’’s’applique-t-il à vous ?
Moi je me sens mal de ressentir le malheur de quelqu’un. Je crois en la justice cosmique. Si on n’est pas fin dans la vie, à la longue la vie nous le remet.
- Qu’est-ce que l’amour ?
Je ne le sais pas présentement. Je suis seul et j’y prends goût. Mais ça peut me tomber dessus.
- L’être humain est-il foncièrement bon ou mauvais ?
Il y a de bons humains et quelques un de mauvais ; pour toutes sortes de raisons dont la maladie mentale.
- Seriez-vous prêt à laisser condamner un innocent pour sauver un ami coupable ?
Ça, ces faux dilemmes-là... J’aurais beaucoup de difficulté. Je crois que mon sens de la justice prendrait le dessus.
- Est-ce que le suicide assisté devrait être accessible à qui en ressent le besoin, sans autres considérations ?
C’est une bonne question. On l’accorde aux personnes âgées parce qu’elles sont en fin de vie. Pour un enfant qui a une maladie incurable, oui. Pour un ado dépressif ou même un adulte, non. Je crois qu’il y a beaucoup de suicides qui pourraient être évités.
- Croyez-vous que Bertrand Cantat doit continuer à s’exprimer artistiquement ?
Sûrement. Si on croit un peu à la rédemption. Par contre on est pas obligé de l’écouter. Moi, je suis DJ et je ne mets pas de Noir désir ni de Michael Jackson. Mais le temps va probablement faire son œuvre.
- Un défaut, un vrai ?
La procrastination.
- Que pensez-vous de la recherche sur les cellules souches ?
Je ne suis pas penché sur la question. Mais je crois que cela peut être intéressant. Beaucoup plus que de jouer avec les gènes des nouveau-nés. Si cela peut aider des gens à survivre, pourquoi pas.
- Estimez-vous que l’humain doive continuer de protéger la biosphère ou se modifier pour vivre dans un nouvel environnement (ex. par le transhumanisme) ?
Moi j’ai beaucoup de difficulté avec ça. On voit cette espèce de fantasme là, depuis longtemps en fiction. Un Minotaure mi-homme mi-robot. Derrière cela il a il y a l’idée de l’immortalité. Pour moi la mortalité est un paradigme que l’on ne doit pas changer.
- Croyez-vous à une vie après la mort ?
L’idée me plaît. Pas dans la tradition catholique cependant. Je trouve l’idée de réincarnation des Boudhistes intéressante. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’y crois, mais je pense qu’il y a quand même un grand tout.
- Avez-vous peur de la mort ?
Non. Ça ne me fait pas peur.
- Est-ce qu’il y a un avenir pour le français au Québec ?
Oui. Malgré que ce n’est pas une belle période pour le français présentement. Mais je pense que si le français avait eu à disparaître, cela serait déjà fait.
- Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
La balado existe déjà. Elle est disponible sur toutes les plateformes (Itunes & Apple Podcast, Google Play, Transistor Média). C’est gratuit. On achève la saison un qui va se terminer le 20 juin. Tout est disponible le vendredi matin. Il y aura une saison deux au mois d’août. On va refaire une grosse campagne de financement participatif. Les gens donnent. Cela existe aux États-Unis et au Canada anglais. Il y en a qui fonctionne avec des abonnements mais pas nous. L’émission « Cette année-là » à télé Québec qui revient cet automne. Et il y a d’autres projets dans l’air.