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Le 6 juillet 2023, le pianiste cubain Chucho Valdés, véritable légende vivante du style jazz afro-cubain offrait un récital d’une élégance rare devant un Théâtre Maisonneuve entièrement rempli. Le concert s’inscrivait dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal.
Plus de 65 ans de carrière. Plus d’une trentaine d’albums publiés. 7 Grammy Awards gagnés. 1 Lifetime Achievement Latin Grammy pour l’ensemble de sa carrière et notamment pour l’influence importantissime qu’il a eu sur la musique latin-jazz. Voilà pour les présentations qui peuvent un tant soit peu renseigner sur la taille du gigantesque monument qui se présentait devant nous ce soir-là: Chucho Valdés, éternel jeune homme cubain de plus de 81 ans. Le public ne s’y est pas trompé: la salle était comble plusieurs dizaines de minutes avant le début du concert et attendait religieusement l’arrivée du véritable messie du jazz afro-cubain, style qu’il a contribué à façonner depuis les années 70 en formant Irakere, l’un des groupes les plus importants de l'histoire de ce style musical.
Dès son entrée sur scène et avant même qu’il ne joue la moindre note sur son impressionnant piano, une longue ovation debout faite d’applaudissements nourris lui est offerte par le public, à large majorité latino. Chucho Valdés était ce soir-là élégamment vêtu d’une veste de couleur saumon orangé, de son éternel béret blanc porté à l’envers ainsi que d’un pantalon et de baskets d’une blancheur immaculée. Une élégance qui impressionne encore plus avec sa carrure imposante: 1m94. Cet homme-là est doté d’une aura presque mystique qui se ressentait dans tous les recoins du théâtre. À ce moment précis, on se dit qu’on n’assistera pas à un concert normal et que ce qu’on vivra dans l’1h45 qui suivra restera gravé à jamais dans nos mémoires…
Accompagné par El Cuarteto Real (le Quartet Royal en VF) composé du bassiste/contrebassiste José A. Gola, du batteur Horacio « El Negro » Hernández et du percussionniste Roberto Jr. Vizcaíno, Chucho Valdés a attaqué avec virtuosité et élégance (encore une fois ce mot!) son subtil récital fait d’une fusion éclectique de rumba, de musique afrodescendante, de salsa, de tango et de musique classique pour servir au public le fameux cocktail délicieux qu’est le jazz afro-cubain!
Dans une bonhommie contagieuse et une bonne humeur rares pour être soulignées, Chucho Valdés s’est souvent retourné pendant le spectacle pour s’adresser au public, exclusivement en espagnol, afin d’expliquer l’inspiration derrière chaque morceau. Il en a joué 10 ce soir-là dont deux (!) rappels. Durant ses fréquentes adresses au public, la légende en a même profité pour nous rappeler avec beaucoup d’humour et d’auto-dérision que la première fois qu’il jouait au Festival International de Jazz de Montréal c’était il y a… 30 ans! Devenu depuis un habitué du festival, il a témoigné du plaisir qu’il avait de rencontrer à chaque fois son public montréalais. Un public de connaisseurs, selon ses mots. Public qui lui a bien rendu en lui offrant à la fin du spectacle, la deuxième (et très longue) ovation debout de la soirée! Il y avait beaucoup d’amour, d’admiration et de respect ce soir-là au Théâtre Maisonneuve entre l’artiste et son audience. C’était émouvant à vivre. Beaucoup plus fort que dans un concert normal, oui…