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Ce n'est un secret pour personne: l'adolescence est une période de choix, de remise en question et de quête identitaire. Heureusement, les jeunes peuvent compter sur la littérature pour leur offrir un support instantané. À travers certains ouvrages, ils arrivent à se reconnaître et à trouver un peu de réconfort. Le roman de François Gilbert publié en 2016, Hare Krishna, est l'un de ceux qui ont le pouvoir de toucher les ados, puisqu'il présente un ancien toxicomane de seize ans qui cherche maintenant à refaire sa vie en tant que dévot de Hare Krishna. Un roman percutant qui plonge le lecteur dans un univers réaliste, humain, cru, tout en nuances et sans censure, et qui, sans côté moralisateur, l'amène à réfléchir.
Personnage principal du roman Hare Krishna, Mikael Dionne est un adolescent en pleine crise identitaire qui se sent rejeté par ses proches. Alors que jadis, il abusait allègrement de la drogue, du sexe, de la viande et des biens matériels, Mikael affiche une apparence complètement différente, lorsqu’il se présente à sa famille vêtu d’un pagne de moine, les cheveux rasés et le regard serein. Lorsque sa mère, son oncle et sa tante viennent le chercher à Montréal pour lui permettre d’assister aux funérailles de son père dans son village natal, ils retrouvent un Mikael à l’opposé de celui qu’il était quelques mois auparavant. Dès les premiers moments de leurs retrouvailles, Mikael sent que son nouveau mode de vie ne fait pas l’unanimité et que sa famille rejette ses choix.
Le jeune homme se retrouve au cœur d’une famille en décomposition, désespérée et à bout de moyens, qui ne lui témoigne ni respect ni ouverture, et qui ne soutient pas sa démarche spirituelle. Le fait qu’il soit passé d’un extrême à l’autre, c’est-à-dire d’une vie de plaisirs et de vices, à un quotidien de privations et de croyances strictes, montre bien à quel point Mikael se cherche et tente de s’accrocher à quelque chose. Or, plutôt que de lui démontrer du soutien et de l’amour, les membres de son entourage le jugent et souhaitent profondément voir resurgir l’ancien Mikael.
Dans Hare Krishna, le rejet n’est pas seulement présent à travers l’exclusion que son entourage inflige à Mikael, mais également à travers le propre rejet de celui-ci envers la société de consommation. En effet, Mikael méprise complètement les valeurs préfabriquées, les aspirations temporaires, l’omniprésence de la publicité, le confort, les conversations vides et les désirs vains, et prône plutôt la philosophie, la méditation et la vie spirituelle.
Mon avis
Au premier coup d’œil, j’étais un peu sceptique quant au fait qu’un roman destiné aux adolescents ait la religion comme thème central, mais finalement, en dépit de quelques clichés, j’ai trouvé l’histoire particulièrement bien construite. En plus d’être bien structuré et bien composé, tant au niveau de la narration que des dialogues, et d’être réaliste, Hare Krishna présente un personnage parfois contradictoire mais toujours crédible, qui, à l’heure des choix, cherche une liberté d’être et souhaite s’assumer pleinement.
J’ai dévoré le livre d’un seul trait et me suis rapidement attachée à Mikael. Bien qu’à certains moments la situation et les réactions des personnages m’aient semblé exagérées, j’ai vraiment apprécié ma lecture. À mon avis, en voyant un personnage mal dans sa peau qui vit dans une dynamique familiale difficile, cet ouvrage peut amener le lecteur à se poser des questions sur son propre quotidien et à comprendre qu’il n’est pas le seul à chercher sa place à travers les houles de l’adolescence.
GILBERT, François, Hare Krishna, Montréal, Leméac Éditeur, 2016, 195 pages
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