Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Lundi le 17 avril, la contralto Rose Naggar-Tremblay - accompagnée du pianiste Edward Enman et du contrebassiste Gabriel Lapointe - nous conviait, sur invitation seulement, à un 5 à 7 au Café d’art vocal, pour le lancement officiel de son EP (extended play) intitulé Je me souviens à toi, réunissant 6 de ses propres compositions.
Préambule
Les héros adulés des foules relèvent habituellement du monde sportif. Cependant, et ce depuis mon adolescence, mes héros sont des chanteurs d’opéra, des chanteurs à voix, c’est-à-dire des olympiens de la chanson. C'est donc dire que lors de ce mémorable lancement de disque j’ai eu le bonheur de rencontrer une de mes héroïnes. Contrairement à l'héroïne qui est une drogue dure, mon héroïne à moi est très douce et, à l'instar de son homonyme, cause néanmoins une irrépressible accoutumance... dès la première exposition. Rose a, encore une fois, été... stupéfiante!
Le Café d’art vocal
L’événement m’a incidemment permis de découvrir une rue et un endroit de Montréal que je ne connaissais pas, mais dont j’avais déjà entendu parler... en termes élogieux! Situé au 1223 rue Atateken, près de la station de métro Beaudry, le Café d’art vocal, qui existe depuis 2003, est un charmant petit café intime, à capacité limitée à une quarantaine de personnes, qui favorise grandement la proximité entre les privilégiés qui s’y attablent et les artistes qui s’y produisent. Ce « lieu de diffusion unique » abrite l’administration et les archives de la SAVM (Société d’art vocal de Montréal) ainsi que la Phonothèque Chritian-Delmas.
À l’été 2018, par le biais d’un article signé Daniel Turp, dans le numéro 16 de la revue L’Opéra, nous apprenions que « Fondée en 1998 sous le nom de la Société musicale André-Turp, la Société d’art vocal de Montréal (SAVM) souligne cette année le 20e anniversaire de sa fondation. Identifiée aujourd’hui à son directeur général André Lemay Roy, la Société est devenue au fil des ans un organisme incontournable de promotion et de diffusion de l’art vocal et lyrique dans la métropole. »
Le récital
En attendant que débute l’opération charme et conquête de Rose et de ses musiciens, pour nous faire patienter et pour rassasier notre dent creuse, vin, hors-d’œuvre et grignotines nous ont été offerts.
À l’heure prévue, l’affable et sympathique M. Lemay Roy a assumé le rôle de MC (maître de cérémonie) et s’est humblement présenté aux invités comme étant le « garçon du café ». Café qu’il tient à bout de bras, ajouterais-je admirativement! Et qu’il a aimablement mis à la disposition de Rose pour les répétitions de son spectacle. M. Lemay Roy, je vous tire bien volontiers mon chapeau.
Et puis, le trio s’avança, se produisit, et nous séduisit. Je pourrais m’arrêter ici, tant cette dernière succincte phrase résume bien ce qui s’est produit, mais comme vous souhaitez, probablement, que j’élabore quelque peu.…
En grand timide, solitaire et ténébreux que je suis, j’étais assis seul à la table la plus rapprochée des artistes (tous ont dû se demander: mais qui donc est ce quidam?). J’ai franchement goûté cette douce proximité. Je ne voulais surtout pas rater un seul instant de ce court récital de 30 minutes, au cours duquel Rose s’est dévoilée dans des pièces – faisant écho de ses souvenirs, de son vécu et de ses ressentis – aux titres évocateurs que voici : « Paris en bouteille », « Grand-père », « Je me souviens à toi », « Amour voyageur », « Mirage », et « Je tombe ».
Les textes de ses chansons sont denses car, voyez-vous, la cantatrice sait fort bien écrire et se raconter avec verve et poésie. D’ailleurs, elle est multi-talentueuse cette « Grande Rose ». En effet, il y a la Rose chanteuse d’opéra, la Rose chanteuse pop, la Rose musicienne (pianiste), la Rose auteure, la Rose compositrice, la Rose interprète. En fait, en parlant d’elle, on ne parle plus d’une Rose mais plutôt d’un « bouquet de Rose ».
Ses compositions mettent en valeur toute l’étendue de son registre, toutes les nuances vocales dont elle est capable, dans des interprétations vibrantes et prenantes. C’est donc un EP hautement recommandé.
L’opéra est le répertoire de prédilection dans lequel j’aime le plus entendre Rose, qui chante avec apparente aisance et plus qu’évidente maîtrise technique de sa voix, et qui joue avec tant de vérisme que ses prestations en sont immanquablement émouvantes. Néanmoins, j’en conviens aisément, ses incursions en mode pop sont des plus réussies. Suivant ses dires, elle se voit parfaitement mener deux carrières en parallèle, tant dans le monde de l’opéra que celui de la chanson pop, et on ne peut que constater qu’elle a parfaitement les moyens de ses ambitions, et lui souhaiter tout le succès qu’elle mérite et se méritera très certainement.
Après avoir reçu bravos et félicitations des membres de l’assistance et avoir échangé quelques mots avec quasiment chacun d’entre eux, Rose a encore eu l’énergie et la gentillesse de venir s’asseoir à ma table pour que nous puissions enfin échanger, plus que fugitivement, nous qui nous sommes pourtant, auparavant, plusieurs fois croisés mais trop brièvement entretenus. Elle m’a, entres autres choses, confié que « Mon cœur s’ouvre à ta voix » (de l’opéra Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns) est, à ce jour, l’aria qu’elle préfère chanter. J’ai lui ai répondu : « Justement, lorsque tu chantes ce grand air... notre cœur s’ouvre à ta voix. » En effet, elle le chante admirablement bien et nous en sommes invariablement touchés.
La carrière professionnelle de Rose est des plus prometteuses. Elle est en plein ascension. En reconnaissance de son manifeste talent et de ses accomplissements, elle a déjà remporté de nombreux prix et bourses et il n’y a nul besoin d’être devin pour lui en prédire d’autres.
Je termine sur cette citation provenant du site internet de la SAVM : « Nommée Révélation Radio-Canada en 2022, et récipiendaire de la Bourse de carrière Fernand Lindsay, Rose Naggar-Tremblay mène une carrière internationale florissante en tant qu’interprète lyrique. On l’entendra en 2023 aux opéras de Metz, Reims, Munich, Edmonton, Québec et Toulouse. » Bref, elle a le vent dans les voiles!
Vous êtes invités à régulièrement consulter la page Facebook de Rose, où elle est très active, ainsi que son site internet en cliquant notamment ici, pour en apprendre davantage sur cette formidable interprète.
Les amateurs d’art vocal sont conviés à fréquenter virtuellement le site internet de la SAVM, et à visiter physiquement le Café d’art vocal qui, entre autres choses, présente des projections d’opéras sur grand écran (le samedi à 12 h 30 et le jeudi à 18 h 30).