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En fin d’après-midi du samedi 29 juillet, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette, dans le cadre du Festival de Lanaudière, l’Orchestre Métropolitain (OM) et son réputé chef Yannick Nézet-Séguin recevaient l’émérite pianiste Marc-André Hamelin qui nous a époustouflés par sa virtuosité. Et l’OM, fidèle à lui-même, n’a pas été en reste, au chapitre du savoir-faire, en nous éblouissant de plus belle grâce à la musique de Sergueï Rachmaninov et d’Ottorino Respighi.
La 1re partie du programme a été consacrée à une œuvre phare, en trois mouvements, d’une durée totale de 39 minutes, de Sergueï Rachmaninov (1873-1943), soit le Concerto pour piano no 3 en ré mineur, op. 30. Accompagné par l’OM, conduit de main de maître par maestro Nézet-Séguin, Marc-André Hamelin a gravi l’Everest Rachmaninov sans partition, sans faillir, sans réservoir à oxygène, sans prendre de repos entre les mouvements, bref, sans même s’arrêter pour reprendre son souffle, en véritable grimpeur aguerri face aux difficultés... ascensionnelles... musicales.
Pourquoi qualifier cette œuvre en particulier d' « Everest Rachmaninov »? Une note au programme nous fournit la réponse : « Le succès rapide de l’œuvre est dû à sa percutante virtuosité, son degré de difficulté très élevé, mais également sa richesse de couleurs, d’idées et d’inventivité, notamment dans la série de variations qui constituent le deuxième mouvement. » Voilà pourquoi!
Marc-André Hamelin s’est allègrement joué des difficultés et nous en a mis plein les oreilles et même plein la vue; en effet, c’était franchement impressionnant de le voir régulièrement parcourir le clavier à vitesse grand V, générant ainsi un tsunami de notes et tirant le maximum de son instrument. À un moment donné, j’ai cru voir de la fumée émaner du clavier tellement il a été sollicité et même surmené.
Après son exploit, Monsieur Hamelin a reçu fleurs, ovation debout et interminables applaudissements. En réaction à notre enthousiasme quasi délirant, il nous a offert deux rappels – qu’il a encore joués par coeur avec l’incontestable maestria qui le caractérise et qu’il démontre éloquemment – soit Reflets dans l’eau de Claude Debussy (1862-1918) et Rondeau en ré mineur de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788), deux œuvres d’un peu plus de cinq minutes chacune pour piano seul.
En 2e partie, deux œuvres orchestrales très contrastées nous ont été offertes par l’OM sous la direction inspirée de leur famoso maestro. D’abord L’Île des morts, op. 29 de Sergueï Rachmaninov, une pièce de quelque vingt minutes plutôt sombres, mais néanmoins berçantes, envoûtantes et évocatrices.
Pour composer son œuvre, son « tableau musical », Rachmaninov s’est inspiré d’un tableau, au titre éponyme, de l’artiste-peintre suisse Arnold Böcklin (1827-1901). Ci-dessous, voyez ce tableau qui fascinait littéralement le compositeur.
Et l’OM a conclu avec Pins de Rome, P. 141 d’Ottorino Respighi (1879-1936), une œuvre spectaculaire d’une joyeuseté fort contrastante avec la précédente. Un régal musical, d’une durée de vingt-trois minutes, qui se termine en un long, enivrant et percutant crescendo qui n’a rien à envier, entre autres, à la finale du fameux Boléro de Ravel.
La scène de l’amphithéâtre se prolonge de chaque côté par un étroit passage qui s’avance au moins jusqu’à la 12e rangée du parterre. Sans doute pour rendre la finale plus enveloppante, du moins pour les premières rangées du parterre, et encore plus spectaculaire en prévision de l’impressionnant crescendo final, six musiciens (tous des cuivres) se sont répartis entre la gauche et la droite et on joué à partir de ces emplacements. Heureuse initiative de mise en scène appréciée autant par nos yeux que par nos oreilles. De mon siège, en rangée E, je me suis senti au cœur de l’action et j’ai pleinement goûté la performance orchestrale comme tous les spectateurs qui ne tarissaient plus d’acclamations et d’applaudissements en conclusion des flamboyantes prestations de l’OM.
Le Festival de Lanaudière n’a pas encore fini de nous surprendre, et l’OM de nous emballer, car il se poursuit jusqu’au 6 août avec le concert de clôture - intitulé Nézet-Séguin et Cho : l’ivresse du sentiment - qui mettra en vedette le pianiste Seong-Jin Cho et l’Orchestre Métropolitain dans un programme prometteur consacré à la musique de Frédéric Chopin et de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Encore une fois ce sera très certainement planant. Vous pouvez vous procurer des billets en accédant au site internet du FDL.
En plus d’être actifs sur Facebook, l’OM, Yannick Nézet-Séguin et Marc-André Hamelin ont également leur propre site internet que vous êtes invités à fréquenter assidûment pour en apprendre davantage sur chacun, consulter le calendrier de leurs représentations, et même vous procurer des billets.