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En dépit de son titre accrocheur, ce livre ne vise pas à élucider le contenu onirique de la psyché des chimpanzés! Non! Sous-titré Comment j’ai fait une croix sur la religion, il relate plutôt l’enfance baignée de catholicisme de l’auteur, Guy Perkins, et expose le long cheminement qui l’a éventuellement mené à renier toutes les religions, à apostasier et à embrasser l’athéisme.
La chose
La briquette - de 245 pages - affiche une couverture souple et colorée, une mise en page aérée, et un texte soigneusement écrit dans un style fluide, non hermétique et non ampoulé. Mon œil exercé n’y a décelé aucune coquille, aucune erreur d’orthographe ou de grammaire, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Bravo à l’auteur, aux réviseurs et aux correcteurs.
Mon objectif
Par ma critique, je ne vise ni à confirmer ni à infirmer sa thèse. Je me contenterai seulement - dans la section intitulée « Sain, ou saint, questionnement » - de soulever quelques interrogations auxquelles le lecteur devra répondre par lui-même, si le sujet l’intéresse suffisamment. Je ne tenterai pas de décider pour le lecteur (je le voudrais que vous vous y objecteriez avec raison) si le statut acquis et autoproclamé d’athée de Guy est justifié ou non.
Évaluation
La lecture de ce livre en vaut-elle la peine? D’emblée, sans la moindre hésitation, après deux lectures intégrales pour confirmer mes impressions et asseoir mon opinion, j’ose affirmer que ce n’est pas... intéressant!
En effet, c'est plutôt... excessivement intéressant, et même fascinant! La lecture en est aussi instructive que divertissante. C’est futé! C’est quelque peu irrévérencieux! C’est un tantinet baveux! Bref, c’est savoureux! Guy, ce friand et féru d’histoire, s’est profusément documenté, a longuement réfléchi, avant de s’atteler à la rédaction et d’accoucher de ce qui est destiné à devenir minimalement une pièce d’anthologie en matière de synthèse, d’humour, et principalement de sarcasme, à défaut de devenir un dérangeant (pour le croyant) et vibrant plaidoyer en faveur de l’athéisme.
Soit dit en passant, la préface du livre est du renommé chroniqueur Richard Martineau. Espérons que la vente du livre n’en souffrira pas trop. (C’est une blague, là, bon!)
De l’humour involontaire
Dès le prologue, en pages 8, 9 et 10, Guy m’a fait rigoler en se révélant soucieux d’utiliser un langage inclusif visant probablement(?) à n’indisposer personne qui pourrait se sentir facilement micro-agressé. En effet, lorsqu’il écrit que « l’Homme n’est rien d’autre qu’un singe qui parle souffrant d’anxiété et de nombrilisme », il sent le besoin d’expliquer son « Homme » dans une note en bas de page. Ça se décline ainsi : « Le mot Homme (avec une majuscule) est utilisé dans le sens générique de la représentation d’un être humain. Il implicite tous les sexes et genres. » Ah bon! Fiou! Que la femme soit donc rassurée.
En page 9, il utilise le nom composé « non-voyant » plutôt que « aveugle » alors, qu’au final, les deux n’y voient que dalle, et que l'offensant(?) aveugle fait plus court.
En page 10, il oublie, temporairement, que la langue française utilise des termes inclusifs lorsqu’il écrit que « nous avons tous et toutes des biais cognitifs... »; comme si « tous » était incapable d’englober les femmes, ainsi que les LGBTQ+RSTUVWXYZ qui, tous ensemble, le remercient certainement de sa sensibilité.
À la lecture de ces trois passages, j’ai craint que ce soit là signe avant-coureur d’une inutile lourdeur de texte qui allait accabler le lecteur par la suite, mais il en fut tout autrement. La prudence langagière de Guy aura heureusement été de courte durée. On l’a échappé belle! Même que, en page 47, il a réussi à me faire froncer les sourcils en abaissant son niveau de langage pour affirmer : « Vous n’avez pas à apprendre à respirer, à téter le sein de votre mère ou à chier. » Faut croire que « déféquer » n’aurait pas été suffisant pour que l’on comprenne bien le message.
De l’humour éminemment volontaire
Bien que l’humour soit omniprésent d’un couvert à l’autre, je tiens à souligner tout particulièrement le sommet de sarcasme, le summum de divertissement, qui est atteint aux chapitres intitulés « Préambule » (p. 125-131) et « L’ancien testament » (p. 133-147), qui sont néanmoins des plus documentés et pertinents. Je les ai relus à quelques reprises, avec délectation. Oui! Guy est un maître de sarcasme.
Au cours de ma lecture, chaque fois que j’ai rencontré une affirmation ou remarque qui me plaisait, je l’ai soulignée, ou je l’ai mise entre parenthèses, ou j’ai dessiné un sourire dans la marge. En conséquence, mon exemplaire est littéralement truffé de mes repères. Avant de faire lire ce bouquin par quiconque je vais devoir passer un très long moment à effacer mes innombrables traces. C’est tout dire de l’intérêt que sa lecture est en mesure de susciter.
Références versus opinions
Guy parle-t-il à travers son chapeau? Maîtrise-il son sujet? Qu’il me suffise de dire qu’entre autres démarches préliminaires à la rédaction de son opus, il a lu l’intégralité (les quelque 2000 pages) de la Bible de Jérusalem - et deux fois plutôt qu’une - ainsi que le Coran et bien d’autres documents religieux, en plus de maints ouvrages traitant de science, d’exégèse, d’histoire et de critique des religions, et j’en passe. En fait, affirmer que Guy est documenté relève autant de la lapalissade que de l’euphémisme.
Indépendamment du fait que je sois ou pas d’accord avec ses conclusions, j’admire la façon dont les faits sont exposés ainsi que l’analyse rigoureuse qui en est faite. Guy excelle notamment dans l’art de faire ressortir les nombreuses faiblesses, lacunes et torts de la doctrine religieuse. Rassurez-vous (ou désolez-vous en, c’est selon), il n’y a pas que le catholicisme qui en prend pour son rhume : toutes les religions et sectes passent au tordeur, aucune ne trouve grâce à ses yeux.
Oui mais, direz-vous, ça ne demeure que son opinion! Et toutes les opinions ne se valent-elles pas? Alors là, contrairement au dicton populaire affirmant le contraire, je réponds péremptoirement... ô que non! Les opinions ne sont fortes que des preuves et arguments sur lesquels elles sont fondées. Dans le cadre de toute discussion digne de ce nom, l’opinion d’un spécialiste ou d’un expert, en la matière à l’étude, aura toujours plus de valeur que celle d’un diplômé YouTube ayant fréquenté l’Université de la vie, ou n’ayant que son seul ressenti (son gut feeling) en guise d’argument. Guy est bien sûr réceptif aux opinions... pourvu qu’elles s’accompagnent d’arguments valables.
La charge tous azimuts de Guy contre les religions et sa prêche en faveur de l’athéisme ne constituent pas une première dans le monde de la littérature. Pour s’en convaincre il suffit de jeter un rapide coup d’œil à ses références des plus étoffées, en pages 239 à 245. Bien que le sujet ait déjà fait couler beaucoup d’encre, la contribution de Guy représente un solide apport au débat, ce pourquoi je recommande fortement la lecture de son brûlot littéraire à tous ceux que les remises en question n’effraient pas.
Sain, ou saint, questionnement
Si le Dieu caricatural de la Religion n’existe pas, cela signifie-t-il qu’aucun Dieu n’existe? Est-ce possible de rejeter les religions sans nier pour autant l’existence de Dieu?
François Marie-Arouet (1694-1778), dit Voltaire, déclara un jour : « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. »
L’univers (cet inouï mécanisme d’horlogerie) s’est-il auto-créé, à partir de rien, en surgissant soudainement du néant dans un méga Big Bang venu de nulle part, sans cause, c’est-à-dire sans Dieu?
Par la suite, la matière inerte s’est-elle organisée d’elle-même, au hasard, au gré de l’évolution, pour éventuellement sécréter la vie, et la conscience individuelle, comme l’estomac sécrète l’acide gastrique?
L’horloge a-t-elle toujours existé? Sans n’avoir jamais eu de commencement? Sans l’intervention d’un Grand Horloger?
La science nous enseigne que dans l’univers « toute chose a une cause », et elle tire cette certitude de l’étude et de l’analyse de sa composition, de son organisation et de son fonctionnement. Tout aurait-il donc une cause dans l’univers, sauf l’univers lui-même?
Lecteurs, êtes-vous, comme Voltaire, « embarrassés » par l’univers? Je vous laisse par vous-mêmes trancher la question de l’existence ou de l’inexistence de Dieu. Sachez que le débat fait rages depuis des siècles et des siècles, et se poursuit toujours.
Conclusion
Une fois écrite et publiée, ma critique ne m’appartient plus. Alors, ne vous gênez surtout pas pour la critiquer en retour, car dussiez-vous unanimement m’approuver que je m’en alarmerais. Ne vous privez donc pas d’assaisonner la discussion de votre propre grain de sel.
Guy vous convie sur sa page Facebook où il est très actif et défend volontiers ses idées à grand renfort d'arguments. Soyez en avertis et... préparés.
Et n’oubliez pas de vous procurer son impayable livre.