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Vendredi le 3 mars, la salle bondée du théâtre Saint-Denis a résonné des nombreux rires d’une foule réjouie de découvrir, ou de redécouvrir, les gaffes et faux pas du célèbre François Pignon, con de son état.
Le Dîner de cons c’est d’abord et avant tout une pièce de théâtre écrite par Francis Veber, en 1993, qui mettait en vedette l’ineffable Jacques Villeret dans le rôle de François Pignon, champion mondial hors norme de la connerie. L’auteur a par la suite lui-même adapté sa pièce pour le cinéma, ce qui nous a valu une comédie française culte, sortie sur grand écran en 1998, pour laquelle Jacques Villeret - opposé à Thierry Lhermite dans le rôle de Pierre Brochant - a repris son rôle et s’est vu décerner le César du meilleur acteur en 1999.
Le propos
Tel que nous le rappelle brièvement la publicité de la pièce : « Chaque semaine, Pierre Brochant (Normand D’Amour) et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus spectaculaire est déclaré vainqueur. Ce soir, Brochant exulte, il a déniché la perle rare, un con de classe mondiale, François Pignon (Laurent Paquin), un fonctionnaire au ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes. Ce qu’il ignore, c’est que Pignon est passé maître dans l’art de déclencher des catastrophes. »
La distribution québécoise
Dans une mise en scène d’André Robitaille, outre Normand D’Amour et Laurent Paquin, elle réunit Bernard Fortin (Lucien Cheval), René Simard (Juste Leblanc), Pascale Montreuil (Mme Brochant), et Gabrielle Fontaine (Marlène Sasseur).
Déroulement de la pièce
En guise de préambule, avant même que ne se lève le rideau, les comédiennes Pascale Montreuil et Gabrielle Fontaine arrivent sur scène pour nous offrir, en duo, un mini récital de quelques 10 minutes de chansons, dont le fil conducteur est la connerie dans ses différentes déclinaisons. Elles offrent une excellente prestation tant vocalement qu’humoristiquement.
Dès la levée du rideau, c’est Pierre Brochant (Normand D’Amour), seul en scène, que l’on voit s’éclater, dansant énergiquement dans son salon sur la chanson « It’s not unusual » interprétée par Tom Jones. Ses déhanchements lui valent bientôt un « tour de reins » et il s’affale sur le plancher alors même que l’arrivée de François Pignon (Laurent Paquin) est imminente, et que Christine Brochant reproche à son mari l’habitude qu’il a prise de se moquer régulièrement d’individus qu’il qualifie de cons lors d’un dîner hebdomadaire.
Et puis François Pignon – qui reproduit, avec des allumettes, des « merveilles du génie civil » et adore en parler – fait son entrée. Il s’en suit une longue série d’échanges verbaux humoristiques, de situations loufoques, de quiproquos, de malentendus et de bévues imputables à la connerie, que je m’interdis de vous raconter dans les détails pour ne pas surmultiplier les divulgâcheurs et ainsi partiellement ruiner votre plaisir et votre surprise.
Les prestations
Qu’il me suffise de dire que l’on se bidonne copieusement durant cette adaptation bien québécoise – d’une pièce originalement conçue pour l’Hexagone – où l’on a soigneusement pris soin d’insérer « nos » références culturelles, notre parlure, et quelques-uns (mais pas trop) de nos jurons. Étant donné que tous les noms des personnages ont été conservés – n'ont pas été québécisés – les jeux de mots et malentendus s’y rapportant sont préservés et font encore et toujours rigoler.
À mes yeux, LA révélation de ce spectacle est certainement Laurent Paquin, dont on connait déjà le statut d’humoriste - grandement prisé des Québécois – doté d’un talent d’improvisateur hors pair. Sa répartie facile, ses mimiques, son langage corporel, son talent pour la comédie, le servent admirablement bien, d’autant plus qu’il est très solidement épaulé par les formidables vétérans et polyvalents acteurs Normand « Brochant » D’Amour et Bernard « Cheval » Fortin.
À mon humble avis, qui n’engage que moi et n’oblige personne, il me semble que Gabrielle Fontaine « surjoue » le personnage de la folle et nymphomane Marlène Sasseur. Son rôle est certainement le plus burlesque de la production. Mais, attention, c’est fort probablement un choix délibéré de mise en scène plutôt qu’une initiative personnelle de la comédienne. Bien que dans cette présente production, tous les comédiens y mettent le paquet, y vont à fond – comédie oblige, par définition – Gabrielle s’illustre par son excessivité qui contraste vivement avec la performance fort retenue, mais tout de même efficace et hilarante, de Catherine Frot dans le même rôle de Marlène dans le film de 1998, que beaucoup de spectateurs ont indubitablement en tête lorsqu’ils assistent à cette production québécoise.
Au final, j’estime que tous les membres de la production, tous ces méritoires comédiens, tirent admirablement bien leur épingle du jeu et méritent amplement l’ovation debout et le tsunami d’applaudissements qui ont salué leur prestation. C'est un retentissant succès!
Les représentations de ce Dîner de cons, à saveur québécoise, se poursuivent jusqu’au samedi 11 mars courant. Si vous ne l’avez pas encore vu, ne boudez pas votre plaisir plus longtemps et procurez-vous vos billets, sur le site internet du Théâtre Saint-Denis, avant que cette délirante pièce ne quitte très bientôt l’affiche à Montréal, avant de se poursuivre un peu partout en province à compter du 22 juin prochain, en commençant par l'Assomption. Voyez les lieux et dates de la tournée sur le site internet de Monarque Productions.