Lundi le 6 mars, en fin d’après-midi, je me suis rendu au Studio-Cabaret de l’Espace Saint-Denis pour assister à La Magie des impressionnistes. J’en ai été fortement... impressionné! Un spectacle qui en vaut le coup et le coût.

C’était la toute 1^re fois que je mettais les pieds dans cette superbe salle, et je me suis bien juré d’y revenir le plus souvent possible. J’étais très bien, voire idéalement, installé au balcon en rangée A, d’où la vue est spectaculaire, plongeante et non obstruée.

D’abord, qu’est-ce que l’impressionnisme?

Le dictionnaire Larousse en donne cette définition : « L’impressionnisme est à la fois une tendance artistique et un mouvement apparus en France dans le dernier quart du xix^e siècle. Il s’exprime le plus souvent dans des peintures de paysages et des scènes de la vie moderne, qui mettent l’accent sur la sensation visuelle et l’expression instantanée des effets lumineux. »

Bref, les impressionnistes ne peignent pas fidèlement, avec le plus grand réalisme qui soit, les sujets de leurs toiles; ils peignent plutôt « l’impression », la vision subjective qu’ils en ont.

Déroulement du spectacle

D’abord, dans cet environnement cabaret, sachez que vous pouvez, durant le spectacle, vous « payer la traite » grâce au menu proposé de hors-d’œuvre, d’amuse-gueules et de boissons qui vous sont servis à votre table.

Tout se passe sur un écran géant, qui occupe toute la scène avant, ainsi que simultanément sur plusieurs écrans secondaires situés sur les murs de la salle.

La 1^re partie, d’une durée de trente minutes, débute sur une chanson interprétée par Édith Piaf, avec projections de vidéos d’époque en noir et blanc. Mais nous sommes très rapidement plongés dans le monde merveilleux de la couleur alors qu’on effectue - en images, en vidéo et en musique - un « retour à Paris au moment de la naissance de l’impressionnisme » par la présentation des artistes, en jetant « un coup d’œil sur leur vie et leurs peintures. »

Donc, en peintures et par le biais de notes biographiques, on fait brièvement la connaissance des artistes suivants : Georges Seurat (1859-1891), Edgar Degas (1834-1917), Paul Cézanne (1839-1906), Claude Monet (1840-1926), Eva Gonzales (1849-1895), Berthe Morisot (1845-1895), Marie Bracquemond (1840-1915), Camille Pissarro (1830-1903), Gustave Caillebotte (1848-1894), Paul Gauguin (1848-1903), Alfred Sisley (1839-1899), Vincent van Gogh (1853-1890), Auguste Renoir (1841-1919), Édouard Manet (1832-1883), et j’en oublie probablement quelques uns.

Les différentes toiles, hautement colorées, se succèdent à l’écran avec profusion de zoom in et de zoom out, et déjà certaines nous surprennent par leur effet de profondeur et la discrète animation de certains éléments qui les composent. Le film a une trame sonore continue, paisible et évocatrice, que je qualifierais de semi-classique.

La 1^re partie s’achève avec la chanson I love Paris, interprétée, si je ne m’abuse, par Ella Fitzgerald, sur projection de toiles débordantes de couleurs à l’arrière-plan et de vidéos en noir et blanc à l’avant-plan.

Durant l’entracte c’est l’inoubliable voix d’Édith Piaf qui, en sourdine, nous fait patienter avec quelques uns de ses immortels tubes.

Avant de s’immerger à nouveau dans l'univers de la peinture, les spectateurs sont invités à porter les lunettes 3D qui leur ont été remises à l’entrée de la salle.

La 2^e partie, de trente-cinq minutes, est rien de moins qu’un festin pour les yeux qui se gorgent de couleurs, d’effets 3D et d’animations. On a souvent « l’impression » d’évoluer à l’intérieur des tableaux. Comme en 1^re partie, le tout se déroule sur une exquise trame sonore continue qui nous propose non seulement une enivrante musique d’ambiance mais également des chansons d’Édith Piaf (Non! Je ne regrette rien), de Nana Mouskouri (Ce sera moi), de Charles Aznavour (Hier encore), et d’Adam Fisher (Vincent).

Les effets 3D et les animations varient en nombre d’une toile à l’autre. Ça va de seulement quelques éléments soigneusement et astucieusement sélectionnés, qui sont mis en mouvement, jusqu’à la toile dans son entièreté. Pour qualifier ce spectacle et lui rendre pleinement justice, les mots "unique", "spectaculaire",  et "enchanteur" sont tout à fait appropriés.

L’immersion 3D en est tellement intense et réaliste que je suis ressorti du studio-cabaret avec des taches de peinture sur mes vêtements. (J’exagère à peine!)

La Magie des impressionnistes tiendra l’affiche jusqu’au 24 avril prochain. De nombreuses dates sont encore disponibles et il y a jusqu’à quatre représentations par jour. Ne ratez pas l’occasion de vous en mettre plein les yeux et les oreilles. Rendez-vous sur le site internet de l’Espace Saint-Denis pour en apprendre davantage sur cet événement unique en son genre, et pour vous procurer des billets.