Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Jeudi le 17 novembre, à la salle Pierre-Mercure, l’orchestre de chambre I Musici de Montréal recevait la renommée harpiste Valérie Milot et la cheffe canadienne Tania Miller dans un programme intitulé Paris : Valérie Milot et sa harpe.
La première emballante partie, mettant en vedette Valérie Milot, a été un un pur délice musical : quarante-cinq minutes de plaisir jouissif !
Le titre du concert m’avait porté à croire que Valérie serait de l'entièreté du programme. Hélas, il en a été autrement. Elle a autant brillé par sa spectaculaire prestation dans la 1re partie que par son absence dans la 2e.
La 1re partie a été marquée par un éloquent étalage de virtuosité de la part d’une harpiste en pleine possession de ses impressionnants moyens qui, je le rappelle, a été lauréate du Prix d’Europe 2008, devenant ainsi la 1re harpiste en près de 100 ans à remporter ce grand honneur. Et elle a depuis remporté d’autres prix prestigieux. Sa carrière est florissante et elle peut s’enorgueillir du fait que sa chaîne YouTube cumule désormais plus de trois millions de vues. En parlant d’elle on peut se permettre d’affirmer que, sans l’ombre d’un doute, elle cartonne!
C’est d’abord avec Danses sacrée et profane pour harpe et cordes, de Claude Debussy, que Valérie a entrepris de nous prouver que sa réputation n’est surtout pas surfaite. Cette œuvre propose de belles envolées et de la dentelle musicale que les doigts de fée de la harpiste nous ont livrées avec brio et maestria consommée.
Elle a poursuivi son opération charme et conqête avec Pavane pour une infante défunte, de Maurice Ravel, arrangée pour harpe solo par Yolanda Kondonassis. Comme nous l’a expliqué la diserte Valérie - qui s’exprime élégamment avec éloquence, calme et autorité - l’œuvre n’est pas représentative du titre qui laisse présager une musique sombre alors qu’elle est plutôt joyeuse, ce qu'elle s’est aussitôt employée à démontrer de manière convaincante.
Accompagnée de l’orchestre, elle a terminé la 1re partie en apothéose avec cet absolu chef-d’œuvre qu’est le Premier concerto pour harpe en do majeur, en trois temps, de François Adrien Boieldieu. Une formidable pièce, des plus lyrique, enjôleuse, planante, intarissable source de vers d’oreille. Je me rappelle clairement être jadis devenu friand de harpe après avoir justement entendu cette œuvre marquante, phare de la musique pour harpe. Je lève mon chapeau à la valeureuse Valérie et à l'impeccable orchestre I Musici que je salue bien bas pour nous avoir ainsi gâtés de si brillante façon.
En virtuose accomplie qu’elle est, Valérie a plus que surfé sur cette vague déferlante de musique envoûtante, elle l’a générée grâce à son angélique talent et son diabolique doigté.
À ma grande surprise, bien que Valérie l’aurait très légitimement mérité, la salle ne s’est pas levée debout pour l’applaudir à tout rompre, bien que de nos jours ce soit devenu coutume que tous les spectacles musicaux se terminent par une ovation debout des spectateurs. Elle a cependant reçu un joli bouquet de fleurs et de très chaleureux applaudissements. Étant donné que sa prestation a été rien de moins que flamboyante, je suis persuadé que les gens étaient sous l’impression que Valérie reviendrait en 2e partie et réservaient donc leur ovation debout pour la fin. Mais elle n’est pas revenue.
Après l’entracte, la cheffe canadienne invitée, Tania Miller – cheffe principale par intérim de l’Orchestre philharmonique du Rhode Island – a été prolixe à souhait en explications, uniquement en anglais cependant, au sujet des deux dernières œuvres au programme; à tel point que nos attentes étaient grandes envers elles, proportionnellement aux nombreuses précisions fournies en guise d'introduction.
Très brièvement, l’œuvre Mojave Dreaming (2014) pour orchestre à cordes, de Paul Frehner (Canadien né en 1970), évoquerait, parait-il, une tempête de vent et de sable dans le désert; tandis que Tabula Rasa, de Arvo Pärt (né en 1935), pour orchestre à cordes, deux violons et piano préparé, nous plongerait dans un voyage intérieur.
En dépit de longues explications qui nous ont mis en appétit, j’ai trouvé le repas plutôt fade. À mon humble avis - qui n’engage que moi et n’oblige donc personne - il s’agit là de musique dite moderne, pour ne pas dire expérimentale, qui se veut être différente, innovatrice et évocatrice, tout en étant répétitive, monotone et dépourvue de toute mélodie mémorable.
Durant l'interminable 2e partie, j'ai admiré les très méritants et talentueux musiciens qui se sont néanmoins donnés à 100% pour donner vie à cette musique soporifique et ainsi parvenir à nous tenir éveillés. Je les en félicite sincèrement.
Comme tous les goûts sont dans la nature, certains ont visiblement apprécié – si je me fie à l’ovation debout finale – et vous diront que j’ai tout faux et que je n'y ai rien compris. Peut-être! Or, j’aime beaucoup I Musici, que j’ai maintes fois vus et entendus par le passé, et j’apprécie habituellement leur choix de répertoire. Mais cette fois-ci ils ne m'ont certes pas emballé, d'où le titre de cette critique. Quant à Valérie Milot: Wow! Bravo! Encore!
Vous pouvez suivre Valérie Milot, l’incomparable, sur sa page Facebook ou sur son site internet pour en apprendre davantage sur cette harpiste exceptionnelle, consulter le calendrier de ses prochaines prestations et même vous procurer des billets. I Musici de Montréal sont également actifs sur Facebook et vous invitent à fréquenter assidûment leur site internet pour faire plus ample connaissance avec eux et vous procurer des billets pour un prochain concert.