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Samedi le 18 juin, à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, ont eu lieu le concert gala et la remise de prix de la 110e édition du Prix d’Europe. Quatorze prix ont été remis à neuf heureux lauréats dont certains en ont raflé plus d’un.
Tel que mentionné dans le programme : « Le Prix d’Europe est une bourse annuelle d’études créée en 1911 grâce à l’initiative de J.-Arthur Paquet, homme d’affaires et organiste, alors trésorier de l’Académie de musique du Québec. » Quant au Concours Prix d’Europe, c’est « le plus ancien concours de musique classique en Amérique du Nord pour soutenir l’excellence de la jeune élite musicale du Québec. »
Cette année, lors de la 110e édition du Prix d’Europe, vingt-deux candidats se sont affrontés, soit cinq violonistes, deux violoncellistes, deux altistes, neuf pianistes, deux sopranos, un contralto, et un ténor. Les demi-finales ont eu lieu du 13 au 16 juin, suivies de l’épreuve finale le 17 juin, le tout couronné par le concert gala et la remise de prix du 18 juin.
Le premier prix, soit le Prix d’Europe, est allé à l’altiste Wilhelm Magner. Il s’agit là d’une bourse de 50 000$ offerte par le Ministère de la Culture et des Communications. Il a remporté du même coup le Prix de l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Montréal, une bourse de 1 000$ doublée d’une « invitation à jouer comme soliste lors d’un concert régulier de la saison 2023 sous la direction de Louis Lavigueur. »
Je profite de l’occasion pour mentionner que j’ai plusieurs fois assisté à des concerts de cet orchestre dirigé par un Louis Lavigueur des plus affable et disert dans son rôle de maestro. Il a pour habitude de tenir des propos toujours aussi pertinents qu’éducatifs sur les œuvres et les compositeurs au programme de ses concerts, désireux de bien informer ses appréciatifs auditeurs.
Wilhelm s’est également vu remettre le Prix Val-d’Or en concerts, soit une bourse de 1 500$ assortie d’une « invitation à faire un récital lors de la saison 2022-2023 de Val-d’Or en concerts ».
Le deuxième prix, le Prix Pierre Mantha, une bourse de 5 000$ de la Fondation Père Lindsay, a été remporté par la formidable contralto Rose Naggar-Tremblay, qui, du même coup, s’est mérité le Prix John Newmark, une bourse de 4 000$ du Fonds Les Amis de l’Art. Elle a de plus réussi un triplé grâce au Prix Claire-Charbonneau-Clerk, une bourse de 1 000$ remise à un « candidat en chant dont les qualités artistiques et techniques auront particulièrement attiré l’attention du jury. »
Rose maîtrise la technique autant qu’elle excelle dans son jeu. En effet, elle ne se contente pas seulement de « pousser la note » mais également de pousser au maximum la théâtralité de ses interprétations, sans toutefois sombrer dans l'excès. À mon humble avis, elle incarne ses rôles à merveille. Si bien que c’est autant un plaisir pour les yeux que pour les oreilles que d’assister à ses prestations. Ce n’est donc pas étonnant qu’elle ait remporté autant de prix et distinctions jusqu’à présent.
Dans mon livre à moi, Rose est plus qu’une triple gagnante au Concours Prix d’Europe, elle est plutôt une quadruple gagnante, en cela qu’elle a réussi à se distinguer en demi-finale et en finale en interprétant, entre autres choses, un cycle de chansons intitulé Healing – dont elle est l’auteure et la co-compositrice avec Éric Champagne – et grâce auquel elle a remporté le Prix pour la meilleure interprétation d’une œuvre canadienne, une bourse de 2 500$ offerte par Madame Juliana Pleines, lors du concours de l’OSM 2021. Rose a résolument le vent dans les voiles et est promise à une brillante carrière.
Le troisième prix, le Prix Québécor, une bourse de 5 000$, a été décerné au pianiste Joon Oh Kim, qui a également remporté le Prix Monik Grenier, une bourse de 1 000$ remise « pour la meilleure interprétation par un pianiste d’une œuvre importante d’André Mathieu. »
Le quatrième prix, le Prix Guy Soucie de l’Académie de musique du Québec, une bourse de 3 000$, a été raflé par le pianiste Christopher Knopp.
Pour la liste complète de tous les prix et de tous les gagnants, je vous invite à vous rendre sur le site internet du Concours Prix d'Europe.
C’est le pianiste Christopher Knopp qui a donné le coup d’envoi du gala avec des extraits de Kreisleriana, op. 16 de R. Schumann.
Rose Naggar-Tremblay, accompagnée par le pianiste Julien Leblanc, s’est ensuite emparée de la scène pour nous livrer une vibrante interprétation de l’aria « Cruda sorte » de l’opéra L’Italiana in Algeri de G. Rossini.
Le pianiste Joon Oh Kim a enchaîné avec Images, deuxième série (soit « Cloches à travers les feuilles » et « Poissons d’or ») de C. Debussy.
L’altiste Wilhelm Magner a couronné le tout avec Concerto pour alto (« Vivo con molto preciso » ) de W. Walton, accompagné de Felix Hong au piano.
Je ne connaissais aucune des œuvres jouées par les deux pianistes et l’altiste, mais leur découverte a été source de ravissement et a mérité de chaleureux applaudissements aux interprètes.
Après ce délicieux plat principal relevé, le dessert nous a été servi par l’invitée d’honneur, la gagnante 2021 du Prix d’Europe, soit la soprano Carole-Anne Roussel, qui nous a offert une prestation d’environ 20 à 25 minutes composée de trois chansons en anglais (Three Browning Songs, op. 44) de A. beach, deux chansons en français (« Les abeilles » et « Au printemps ») de F. Fourdrain, et trois lieders de R. Strauss extraits de 6 Lieder, op. 60. Elle était accompagnée par le pianiste Martin Dubé.
Sa prestation a été suffisamment éloquente et convaincante pour que l’on réalise pleinement pourquoi cette soprano québécoise a été la grande gagnante de l’an dernier.
En terminant je me dois de mentionner que la soirée a été animée de main de maître par le comédien, pianiste, et animateur Jean Marchand, dont les chaussures, d’un rouge vibrant, soulignaient avec emphase sa tenue noire classique. Son professionnalisme a été exemplaire.