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Quand la mort emporte loin d'un enfant, son hamster ou son grand-parent, quoi lui dire pour l'apaiser? Comment l'accompagner pour combler cette absence parfois subite? Comment se souvenir? Quels mots utiliser? Doit-on cacher ou dire la vérité? Le suicide d'un ado est aussi un autre sujet presque tabou. Voici quelques livres qui sauront donner des pistes de solution.
En passant, ça fait aussi du bien à nous, les adultes, de trouver des moyens pour adoucir le départ d'un être cher...
Je veux pas être mort! (4 ans +)
Anne-Gaëlle Balpe, autrice et Isabelle Carrier, illustratrice; paru aux éditions Alice jeunesse.
Pour ce petit garçon, la mort c’est trop noir, trop froid, trop de solitude et trop long... mais surtout, c’est trop nul! Comme la plupart des parents, le sien a réponse à tout et tente de le rassurer à sa façon.
Aurions-nous fait mieux? En tout cas, on aurait fait de notre mieux. Mais avoir ce petit album en main afin de le lire aux bambins les réconfortera devant cette notion si vague pour eux...
Ami pour-tout-toujours (5 ans +)
Kari-Lynn Winters, autrice et Pierre Pratt, illustrateur; paru aux éditions Planète rebelle.
Deuil d'un animal de compagnie.
Vous avez un animal domestique? Vous savez alors qu'il vieillira plus vite que vous et qu'il mourra, trop tôt.
Personnellement, ayant des chiens depuis mon plus jeune âge, ça m'est arrivé plusieurs fois de devoir accompagner mes grands chiens vers le paradis des chiens; le brun était malade, le blanc, très vieux, le noir a eu un accident.
Quels moments difficiles.
On ne veut pas penser à ce jour, mais il viendra plus rapidement qu'on le voudrait. Quand c'est la vieillesse qui se fait sentir, les signes avant-coureurs sont évidents.
Impossible de ne pas les voir : notre ami-animal changera d'attitude, deviendra plus calme, moins rapide, moins joueur, moins tannant, moins vif. Mais toujours autant attachant et cajoleur. Et on est dans le déni...
C'est un peu ce que vit ce petit garçon et son gros chien. La tristesse l'envahit quand son animal disparait, mais il sait qu'il restera tout de même son ami, pour longtemps, son "ami pour tout-toujours", malgré son absence au quotidien. Ami pour tout-toujours...
Je me prépare déjà, car mes deux amis Flash et son frère jumeau Nanook, 10 ans et demi, disparaitront bientôt... bien trop tôt.
Ma vie sans toi (5 ans +)
Josée Jacques, autrice et Ninon Pelletier, illustratrice; paru aux éditions Petit Homme.
Deuil en général.
Ce guide servira aux parents et aux professionnels entourant les enfants afin de les accompagner à vivre leur deuil suite au départ d'un ou d'une proche. Les activités déployées dans ce livre sont variées : bricolages, dessins et trucs pour accepter la mort d'une personne chère et pour adoucir son absence.
Pour les enfants, concrétiser les émotions est souvent bénéfique; et d'en discuter sert à démystifier. On y trouvera donc des pistes de réflexion et de discussion.
Dans la même collection :
Le deuil de mon animal de compagnie de Annique Lavergne et Yves Dumont pour apprivoiser le deuil ou la séparation non désirée d'un animal de compagnie.
Qui va bercer Zoé? (6 ans +)
Andrée Poulin, autrice et Mathieu Lampron, illustrateur; paru aux éditions Les 400 coups.
Deuil d'une conjointe.
Méo Lebel ne trouve plus de sens à sa vie depuis que sa femme est décédée. Sa voisine, Claudine, essaie d’alléger son quotidien de différentes façons qui ne sont pas très efficaces. Elle tente le tout pour le tout en entraînant le vieil homme à la pouponnière de l’hôpital, où elle est infirmière, avec l’idée de lui donner une mission particulière : bercer Zoé, un poupon né prématurément.
Même si cette histoire touchera les enfants du premier cycle du primaire, elle fera du bien aux lecteurs de tous âges. D’ailleurs, on pourrait s’inspirer de cette idée dans la réalité, car je suis certaine que la relation ainés-nouveau-nés peut fonctionner.
Une mention pour l’illustrateur qui colore, selon leur état d’âme, ses personnages teintés de gris.
La princesse endormie (6 ans +)
Marie-Josée Gauvin, autrice et Cara Carmina, illustratrice; paru aux éditions Les Malins.
Deuil périnatal ou d'un tout jeune bébé.
Un enfant atteint d’une maladie incurable passe un court temps (trop court!) dans la vie de ses parents. Ils doivent profiter de toutes les minutes avec ce petit être avant que la maladie l’emporte. Ces moments sont symbolisés par différents bals rituels de ce couple royal.
Cette histoire est touchante; elle est tirée du vécu de l’autrice.
À la toute fin, un jeu de Cherche et trouve pour trouver avec les enfants des éléments d'images dans chacune des pages.
Si le monde était… (7 ans +)
Joseph Coelho, auteur, Allison Colpoys, illustratrice et Marie-Andrée Dufresne, traductrice; paru aux éditions 400 coups.
Deuil d’un grand-père.
La relation intergénérationnelle d’une fillette et de son grand-père basée sur l’amour et le temps passé ensemble à faire des activités. C'est ainsi que sont générés des souvenirs. Ce beau livre offre une agréable façon de ne pas oublier ceux qui sont disparus.
Les illustrations aux couleurs vives ajoutent à la beauté de l'ouvrage. Je trouve qu'en général, la diversité raciale dans les livres pour enfants est plutôt rare; celui-ci fait référence à l'Inde, habilement. Un très beau livre.
Vingt-cinq moins un (9 ans +)
Geneviève Piché, autrice; paru aux éditions Québec Amérique.
Le deuil d'un élève de 4e.
Selon Ève, 9 ans, on meurt de vieillesse ou malade ou dans un pays où il y a la guerre. Pas quand on est jeune. C’est pourtant ce qui arrive dans sa classe. La mort passe sans crier gare et pas là où on la suspectait d'arriver. Et évidemment, chacun ne réagit pas de la même façon.
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture qui alterne entre le récit raconté par la jeune Ève et le journal intime de sa professeure, Audrey. Quoi faire, comment réagir, quoi dire, comment se sentir? L’entourage de la jeune décédée doit faire face à toutes ces questions.
C'est d'autant plus difficile pour Ève, car en plus, Thomas, un copain de classe (mais surtout, son amoureux secret) est très malade. Il est absent de l’école depuis quelque temps pour subir des traitements. Un très bon roman qui reflète bien les émotions des enfants.
Un dernier songe avant le grand sommeil (13 ans +)
Jocelyn Boisvert, auteur et Rogé, illustrateur; paru aux éditions Soulières.
Le suicide d'une ado.
Vous connaissez le conte de Noël de Dickens? Celui où, à la veille de Noël, l'avare et acariâtre Monsieur Scrooge reçoit la visite de trois spectres qui lui font prendre conscience de la portée de ses gestes; le spectre du passé, celui du présent et celui du futur.
Pourquoi parler de Noël? Pour faire un lien avec l'écriture de cet auteur qui s'est inspiré de l'idée pour faire prendre conscience à Marianne, 14 ans, de la portée de son geste fatal : le suicide.
On la rencontre, quelques minutes avant sa mort, alors que le sang coule de son poignet. On assiste aux échanges entre cette adolescente décidée à en finir et les trois personnages qui la représentent à différents moments de sa vie : deux jours après sa mort, enfant à 8 ans, et à 40 ans, devenue femme. Chacune d’ « elle » ne se gêne pas pour faire réaliser à l'adolescente l'impact que son suicide aura sur les gens qui l'aiment et qui l'entourent. Elles n'y vont pas avec des gants blancs pour lui donner leur façon de voir ce geste. Je vous rassure : faut lire jusqu'au bout.
Le sujet de cette histoire est sensible et tabou, le vocabulaire ne cache rien avec l'emploi des vrais mots; ce texte est magnifique et OUI, faut le lire. Pour les ados qui se questionnent, pour leurs parents qui s’inquiètent et pour les autres. Pour alimenter des discussions, car oui, il faut prononcer ces mots. Vraiment touchant.
Deuil (pour les parents et les professionnels entourant les enfants)
Josée Jacques, autrice; paru aux éditions De Mortagne.
Cette collection "La boîte à outils" vient vraiment offrir des outils et des accompagnements dans plusieurs situations de la vie. Dans le cas du deuil, il propose des stratégies pour mieux vivre une perte : la gestion des émotions, le soutien, des activités, des cas exemples, etc.
Et comme personne ne sait ce qui se passe après la mort, en tant qu'adultes entourant des enfants plus ou moins jeunes, on doit faire attention pour choisir les bons mots et les phrases adéquates pour ne pas que l'enfant se fasse une fausse image du lieu où est le décédé.
« Il visite les anges », « Elle est partie en voyage », « Il s'est endormi »... Ce genre de phrases qui pourraient induire un enfant en erreur : il se pourrait qu'il ne veuille plus voyager ou s'endormir.
Ce livre parle des croyances et de la perception de la mort à différents âges, un chapitre que j'ai bien apprécié. La mise en page est très attrayante, vive. Même si ça se veut un livre pratique, il se lit comme un roman.
La dernière promenade
Florence Meney, autrice; paru aux éditions De l’Homme.
Tel que mentionné plus haut : j'ai accompagné plusieurs chiens à leur fin de vie, dans le bureau du vétérinaire. Ça fait plus de 50 ans qu'il y en a toujours eu au moins un auprès de moi : enfant, adolescente, mère de famille, retour au couple sans enfants, car ils sont partis de la maison, toujours j'ai eu un ami canin avec qui partager mon quotidien, à qui me confier sans crainte de jugement.
Mes deux amis actuels sont jumeaux, ils ont 10 ans et demi. En général, les caniches royals vivent une douzaine d'années. Alors vous imaginez que, quand j'ai pris ce livre dans mes mains, le titre et la photo ont fait gonfler mon coeur d'une grande tristesse et d'une certaine anxiété. Je sais que bientôt, j'irai faire une dernière promenade... J'ai donc ouvert la première page, sachant que j'y trouverais du réconfort et du soutien, car connaissant l'autrice, je sais à quel point elle est comme moi, amoureuse des chiens.
J'ai découvert un grand travail de recherche qui aborde plusieurs aspects du deuil d'un animal de compagnie (chien ou chat). Ceux qui n'en ont pas peuvent parfois trouver que les propriétaires d'animaux de compagnie exagèrent leur état émotif lors du décès de leur ami. Ils ont le droit. Mais je vous assure qu'on n'exagère rien. On a vraiment de la peine.
Florence Meney a divisé son livre en dix chapitres. Chacun est instructif, on y retrouve des ressources qu'on peut consulter dans le besoin, des avis de professionnels, des témoignages. En plus de la perception des animaux dans notre société, j'ai beaucoup apprécié les différentes façons de vivre ce type de deuil et les rituels dont chacun a besoin selon les âges (enfants, ados, adultes et personnes âgées). Chapitres intéressants: les animaux des parcs zoologiques meurent aussi; comment les employés vivent ces deuils? Et les zoothérapeutes? Et les vétérinaires? Et aussi, tout sur l'euthanasie.
Un bon livre de référence. Merci Florence!