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Que diriez-vous d’entrer dans un théâtre et de vous retrouver soudainement plongé dans une salle de classe de troisième année...? Et, en plus, de découvrir votre professeur assis à son bureau; comme dans le temps, avec tous les souvenirs qui s’y rattachent...?! En fait, c’est ce que vous vivrez en entrant dans la petite salle du Théâtre Prospero, avec la pièce « Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l’irrémédiable », présentée jusqu'au 14 avril.
Dans cette pièce, Alice Pascual incarne cette dynamique enseignante, qui, dans un moment ultime, désire transmettre le meilleur de ses connaissances à ses élèves... son stress et ses peurs inclus.
Alice Pascual
Crédits: Jean-François Bérubé
L’histoire prend forme dans une école primaire, ici à Montréal, sur le modèle de toutes les écoles canadiennes ou américaines. Les temps et l’histoire ayant forgé une société et un milieu scolaire de plus en plus conscients des risques d’attentats, Madame Catherine, enseignante, décide de prendre les choses en main. Sensible à ces risques, elle désire enseigner son expertise, soit une méthode dûment créée sur mesure et selon son analyse de la situation, qui s’exprimerait ainsi : « Comment apprendre à ses élèves à se protéger d’un éventuel tireur fou », en six étapes précises.
Jon Lachlan Stewart
Crédits: Maxime Côté
Humour, drame, improvisation, marionnettes et complicité avec le public: tout y est, et avec talent! La mise en scène, de Jon Lachlan Stewart, s’est revêtue d’une flexibilité d’adaptation exceptionnelle face aux réactions et participations (cohérentes ou non) du public, dans le cadre de cette classe très particulière. De là mon appréciation du talent d’Alice Pascual, qui, avec une énergie et un dynamisme évident, tient sa classe solidement, tout en restant courtoise et gentille avec ses élèves…qui rappelons-le, est le public! Elle réussit à emmener toute la classe dans la direction de son intrigue et du texte, avec une solidité et un aplomb étonnants. Car l’invitation à réagir comme des élèves est scrupuleusement suivie par le public, qui lui en fait voir… un risque calculé en répétition!
Ayant enseigné pendant plusieurs années, je me surprends à reconnaître chez cette comédienne les attitudes et la bienveillance évidentes d’un professeur guidé par un puissant désir de transmission, de passation de connaissance et un fort attachement pour ses élèves. Avec une main de fer, elle guide les discussions et exercices du groupe. Le public est conquis et ne peut que la suivre avec un plaisir évident, même dans les moments plus dramatiques où on sent le personnage craquer sous la pression.
Zoe Roux
Crédits: Bernardo
Le jeu d’éclairage de Zoe Roux réagit allègrement selon le carrousel des émotions d’une enseignante qui jongle entre la crise de nerfs et son expérience à guider la classe. En plus, des accessoires loufoques de Cédric Lord servent le propos; ils l'enrichissent, même, avec beaucoup d'originalité. Les spectateurs ont aussi droit à une chanson, un beau rap humoristique d’Alice Pascual qui, évidemment, s'éclate avec plaisir!
Cédric Lord
Crédits: Julie Gauthier
Ayant au préalable reçu l’avertissement qu’un coup de revolver allait être entendu durant le spectacle… on se demande comment tout cela se terminera : par un suicide? Une crise de nerfs? Une tuerie? Mais, n’ayez crainte, c’est beaucoup plus adapté à notre quotidien, malgré l’aspect un peu tragique de ce drame bien ficelé…
Un très bon spectacle, donc, que vous pouvez voir sur la scène du théâtre Prospero jusqu'au 14 avril...