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Le Festival des Arts de ruelle (FAR) débarque à Montréal du 26 août au 8 septembre pour une 8e édition, qui pourrait bien être la dernière. Cette année, l’organisme a perdu 100% de sa subvention du provincial en culture soit 80 000 $, un coup de massue pour Léa Philippe qui bataille pour la survie du festival.
« Pour moi, le FAR, c’est beaucoup plus grand que ce qu’on accomplit en ce moment. Je l’imaginais vraiment parcourir Montréal au complet, représenter Montréal dans toute sa diversité culturelle, artistique, citoyenne, budgétaire, territoriale. Mais on n’a pas les moyens de nos ambitions », se désole Léa Philippe, la directrice générale du festival qui aime plutôt se présenter comme son instigatrice.
Après avoir perdu 80 000 $, soit 100% de sa subvention au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), le Festival des Arts de ruelle a dû faire face à des réductions de divers soutiens.
« En combinant tous les soutiens réduits, soit par des partenaires privés qui subissent une crise financière aussi, ou des partenaires publics, comme Tourisme Montréal ou le ministère du Patrimoine canadien, [...] ça nous fait un total de réduction de 160 000 $ par rapport au budget de l’année passée », une situation que déplore Léa Philippe qui se bat pour sauver le festival.
« On a une campagne de financement majeure qui est nécessaire à la survie de l’organisme. Si on ne réussit pas la campagne qui termine à mi-octobre, on ferme. »
Cette campagne dont l’objectif est de 60 000 $ permettrait au FAR de rêver à une neuvième édition. En cas de réussite, le programme Le Fonds Horizons de La Ruche double la mise.
« On peut survivre avec 120 000 $. Il y a quand même 40 000 $ de moins que l’année passée, mais ça nous permettrait de tenir l’organisme sur un respirateur artificiel pour aller chercher d’autres financements pour la suite », raconte Léa Philippe.
En parallèle, le FAR organise cette année une soirée bénéfice avec une projection d’un documentaire au cinéma Beaubien le 26 août.
« On va vendre des billets puis on va raconter aux gens comment ça se bâtit un festival de manière communautaire »
Toute cette situation tire également la sonnette d’alarme pour Léa Philippe concernant la représentation et l’accessibilité de ces arts.
« On est deux organismes, deux festivals à se spécialiser en art de rue […] L’autre, c’est le Festival CHAPO à Mascouche, qui est une semaine après le FAR. Et eux aussi, ils ont perdu 100 % de leur soutien ».
« Le milieu des arts de rue est fortement atteint. Cette année, l’opération de sauvetage à Montréal, par la fin de Juste pour rire avec ComediHa!, il y a eu zéro art de rue », s’inquiète la directrice qui pense que cette discipline est la porte d’entrée culturelle pour énormément de publics.
« Parfois, il y a des familles qui n’ont pas beaucoup de moyens, qui ont une barrière de langue, qui ne se sentent pas nécessairement concernées. Nous, la barrière de langue n’importe vraiment pas, les spectacles sont très physiques. Pour faire une parade déguisée en pirate, tu n’as pas besoin de parler français. »
« On comprend qu’il n’y a pas plus d’argent, mais la répartition, est-ce qu’elle est équitable?» questionne-t-elle.
Si pour l’instant l’avenir du FAR est incertain, Léa Philippe nuance : la perte des subventions ne concerne pas l’édition qui s’apprête à débuter.
« On donne tout pour que l’expérience soit magique pour les festivaliers, pour les artistes.»
Celle qui a étudié en jeu clownesque promet une édition avec des artistes complètement éclectiques qui met en avant des disciplines plus nichées, le tout, dans une ambiance chaleureuse.
Le FAR se déploiera dans 9 quartiers de Montréal et accueillera 300 artistes de tous les horizons que le public pourra retrouver dans les deux volets du festival, le premier étant les parades.
« On fait des circuits de deux kilomètres en boucle pendant une heure, on invite les gens à se costumer selon les thématiques qu’on annonce », explique-t-elle.
Le public pourra assister par exemple à une parade aquatique où il sera possible d’y voir des gens avec des lunettes de plongée, des bouées, mais il y aura également une parade de pirates, ou encore une parade aérobique fluo dans Montréal-Nord.
« C’est la première fois qu’on va dans [le quartier] et je performerai moi-même, et ça, ce n’est pas arrivé depuis 2017 », précise fièrement Léa Philippe.
« L’autre volet, c’est vraiment le quartier général qui est nomade. On s’installe les 6, 7 et 8 septembre, une journée par ruelle puis on déploie des scènes, on installe un bar… c’est vraiment là que les gens se rassemblent de manière fixe pendant 9 heures. Puis on monte et on démonte chaque jour, on change de lieu. »
Le FAR aura aussi une programmation musicale le vendredi 6 septembre, dans la ruelle Sansregret, avec Statzz ou encore le samedi 7 septembre avec Philippe Brach.
« Il y a des spectacles de courtes performances, de cirque, de musique, de théâtre, de danse, d’arts de rue évidemment […]. Et le dimanche, on termine ça avec un spectacle d’avalage de feu, donc, assez niché, mais on s’est dit que c’était une belle façon de terminer en beauté », déclare-t-elle avant d’ajouter qu’un invité surprise pourra peut-être s’ajouter le dimanche.
Pour en savoir plus sur la programmation complète, cliquez ici.