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Un cadeau de Noël en novembre (4 ans +), écrit par Stéphane Laporte et illustré par Jacques Goldstyn est paru aux Éditions de La Bagnole en octobre 2024. Quand cet album est arrivé dans mes mains, je suis tout de suite tombé sous le charme. Le texte est touchant, vrai et donne de l’espoir. Quant aux illustrations, elles sont douces et parlent autant que les mots.
Stéphane est un garçonnet qui souhaite par-dessus tout patiner habilement comme ses idoles Jean Béliveau et Yvan Cournoyer… d’où sa demande persistante au père Noël depuis ses 7 ans : des patins, svp !
Un matin à son réveil, un cadeau l’attend dans sa chambre. Comme un matin de Noël, mais en novembre. Excité, il l’ouvre et découvre… SES patins ! Il a si hâte d’aller à la patinoire avec son grand frère pour les essayer !
À quel point ces patins changeront la vie de Stéphane ? Il ne s’en doute pas encore…
Cette histoire est née d’un souvenir d’enfance de Stéphane Laporte. On ressent l’amour entre les membres de sa famille, ainsi que les rêves d’un enfant, qu’ils soient réalisables ou non, et les déceptions, les larmes et les joies qui s’ensuivent selon l’issue.
Le récit est ponctué d’humour et de jolies phrases qui serviront toute la vie durant, dont :
« Des fois, on veut sans pouvoir, alors il faut vouloir ce qu’on peut. »
« L’important, c’est de jamais s’arrêter de rêver »
Stéphane Laporte, qu’est-ce qui vous a donné l’idée de raconter ce pan de votre vie ?
SL : Cette histoire, je l’ai vécue quand j’avais 7 ans, alors j’avais envie de la raconter à ceux, qui aujourd’hui, ont le même âge que j’avais à l’époque. La connexion est directe. L’âge où l’on découvre le monde. L’âge des premières fois. Dans ce cas-ci, les premiers coups de patin.
Je trouvais important de raconter aux jeunes comment faire face à un échec. La vie n’est pas un conte de fées. Plus tôt, on sait comment surmonter un échec, plus tôt, la peur de l’échec ne nous arrête plus. On fonce, on tombe, on se relève et on trouve sa façon d’avancer.
Avez-vous été choqué que votre mère vous amène à prendre conscience de vos difficultés de cette façon-là ?
SL : Non. Au contraire ! Je suis reconnaissant envers ma mère ; grâce à elle, ma journée à tomber sur la patinoire n’a pas été le 25 décembre. Mon Noël n’a pas été gâché, car j’ai reçu un autre cadeau dont je pouvais me servir. Et je me suis remis à écrire.
C’est vraiment cet échec lié à votre incapacité de patiner qui vous a guidé vers l’écriture ?
SL : Sûrement. J’ai trouvé dans l’écriture une autre passion qui m’allumait encore plus. Au lieu de passer mes journées sur la patinoire, j’ai consacré beaucoup de temps à écrire. D’abord sur le hockey ! Je résumais les parties des Canadiens.
Quel(s) message(s) voulez-vous passer par cet album ?
SL : Qu’un échec ne doit jamais nous abattre. Et que l’amour des gens qui nous entourent, est ce que l’on a de plus précieux. Ce serait bien, aussi, si ce livre donnait le goût aux jeunes, d’écrire. D’écrire l’univers qu’ils ont eu, eux. D’écrire l’histoire qu’ils veulent vivre.
Comment s’est fait le jumelage entre l’auteur et l’illustrateur ?
JG : En 1997, Stéphane avait écrit cette chronique dans La Presse. Ç’a été pour moi le coup de foudre ! Voulant absolument dessiner cette histoire, j’ai écrit à la Presse, mais je n’ai jamais eu de réponse. C’est d’ailleurs la seule fois que j’ai écrit à un auteur pour lui demander d’illustrer son texte. Puis, l’été dernier, les éditions de la Bagnole m’ont contacté pour me proposer d’illustrer le texte de Stéphane !
SL : Mon amie Marie-Pier Beaulieu m’a proposé de faire équipe avec Jacques et quand j’ai vu ses œuvres, je suis tombé en amour avec son univers, avec ses personnages, le trait de son dessin, sa sensibilité. C’est écrit dans le ciel qu’on fasse cet album jeunesse ensemble !
Comment s’est passé le processus de création pour que les illustrations soient près de la réalité de Stéphane ?
JG : Je réalise toujours un cahier de croquis brouillon avant de m’attaquer aux dessins finaux. Je peux donc « tester' mon histoire auprès de l’auteur, mes proches et l’éditeur. C’est infiniment plus facile de changer des choses sur les dessins à ce niveau que de modifier les dessins finaux. Quand Stéphane les a vus, il m’a dit : « C’est intéressant, mais ça ne ressemble pas à ma maison d’enfance… »
SL : J’ai donc amené Jacques dans la maison familiale, qu’habite ma sœur aujourd’hui, là où tout s’est passé. Il a pris des notes et l’a reproduit parfaitement. Le salon, avec le divan vert sur lequel, mon père ronflait, le divan bleu sur lequel je regardais de très proche la télé. Notre chambre à mon père et moi. La patinoire derrière la maison.
JG : J’ai aussi rencontré sa sœur Dominique et son frère Bertrand que l’on retrouve dans l’histoire. Et je me suis appliqué à dessiner le mieux possible son père et sa mère à partir de photos.
SL : C’est identique à mes souvenirs. Chaque page me donne des frissons !
Jacques Goldstyn, qu’avez-vous trouvé le plus difficile à illustrer ?
JG : Ça n’a pas été plus difficile d’illustrer cette histoire vécue qu’une fiction, mais cela a été plus bouleversant. Dessiner les épreuves du petit Stéphane m’a demandé de nombreux croquis. Je voulais le représenter avec les bonnes émotions : le bonheur, l’effort, la rage, le découragement, le désespoir.
J’ai aussi dû faire quelques recherches pour que mes dessins de joueurs de hockey soient le plus près de la réalité. Dessiner Jean Béliveau m’a demandé un bon travail d’observation. Pas évident de l’avoir dans la position exacte que je souhaitais. Je suis donc allé à la bibliothèque et j’ai écumé les livres de hockey de l’époque.
Votre mot de la fin ?
JG : Cette histoire est parfaite. Il n’y a pas un mot de trop. Et quand on la lit à voix haute, c’est encore mieux. Illustrer ce livre a représenté un beau défi d’illustrateur, mais l’expérience de collaboration avec Stéphane m’a enchantée.
SL : On peut rêver de ce que l’on veut. L’important c’est que les rêves brisés ne nous brisent pas, car lorsqu’un rêve se brise, il y en a un autre dans ses éclats. Définir sa vie est une étape importante pour les enfants. Voilà pourquoi il faut s’intéresser à tout, très jeune. Être à l’affût du coup de cœur qui changera notre vie.
Les créateurs offrent à leur public des séances de dédicace au Salon du livre de Montréal au kiosque des Éditions de la Bagnole (617) samedi 30 novembre de 14 h 30 à 16 h et dimanche 1er décembre de 13 h à 14 h 30.