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Le 12 février dernier, la SPACQ-AE lançait officiellement MUSIQC, une plateforme dédiée à faire rayonner la musique francophone. Depuis son lancement, le projet qui est comparé à un « quartier général » cumule plus de 35 000 visites uniques et a été consulté à partir de 55 pays.
« Si la musique n'est pas mise de l'avant, elle n'est pas recommandée [...] les gens ne vont pas l'écouter. », a martelé en entrevue Ariane Charbonneau, directrice de la Société professionnelle des auteurs, compositeurs du Québec et des artistes entrepreneurs (SPACQ-AE).
Elle rappelle que l’idée de MUSIQC n’est pas de changer les habitudes de consommation des utilisateurs et utilisatrices. Il s’agit plutôt de changer ce qu’ils écoutent.
« On s'est dit, ce qu'on va faire, c'est qu'on va utiliser les plateformes où les gens écoutent de la musique. Puis, on va proposer un quartier général », poursuit-elle en ajoutant que l’objectif de MUSIQC est de centraliser l'offre pour ensuite « la recracher de façon attirante et belle. »
En sélectionnant sa plateforme d’écoute favorite, l’utilisateur peut ensuite choisir une playlist qui pique sa curiosité sur MUSIQC et être redirigé par exemple sur Spotify. Le site inclut également cinq autres plateformes : Apple Music, Amazon Music, Youtube Music, Deezer et Qobuz.
Ce nouvel espace gratuit vise ainsi à promouvoir et à valoriser la musique francophone. À compter du 12 février, MUSIQC comptait 150 listes de lecture, toutes créées par des humains. Aujourd’hui, Ariane Charbonneau estime leur nombre à environ 170.
Une semaine après son lancement, l’engouement relié à son utilisation se montre déjà, comme on peut le constater dans un communiqué du 19 février dans lequel la SPACQ-AE a mis en évidence certains faits saillants.
Depuis le 6 février, MUSIQC.CA a enregistré plus de 35 000 visites uniques et a été consulté à partir de 55 pays, pour un total de 6 millions de pages vues. Un engouement qui a presque failli créer un plantage du serveur en fin de semaine, selon la directrice.
« Clairement, on arrive à faire voyager nos musiques, affirme-t-elle. Et le top 4 des pays qui écoutent le plus de musique, c'est le Canada, les États-Unis, la France et le Mexique. C'est clairement de super belles nouvelles. »
Ariane explique que l’une des raisons pour laquelle les musiques et la plateforme voyagent autant est due au fait que la communauté artistique est derrière le projet : « Au niveau du secteur musical, on a énormément de soutien de la part de nos alliés. »
La création de MUSIQC résulte de trois constats majeurs et inquiétants dans le domaine musical.
Le premier est que les Québécois n'écoutent pas de musique québécoise, ce qui correspond aux données publiées par l'Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ) en 2023.
Le rapport indiquait qu'en 2022, sur les 23,9 milliards d’écoutes recensées sur les services de diffusion en continu au Québec, 8 % étaient des écoutes de titres interprétées par des artistes du Québec.
« Quel constat épouvantable de voir pour nos artistes qu'il y a très peu de musique d'ici qui est réellement en train d'être écoutée sur les plateformes de musique en ligne », avance-t-elle, consternée.
Elle ajoute que le deuxième constat est étroitement lié au premier : les artistes ne parviennent pas à rejoindre leur public. Et le troisième constat « c'est évidemment le déclin de la langue française. »
Pour elle, il est crucial d’aider à la promotion de la musique francophone. « Sinon, notre langue, on va la perdre. Sinon, mes enfants n'auront plus de patrimoine musical. C'est pas pour rien qu'on parle beaucoup des écoles et on parle beaucoup des jeunes. Mes enfants, à la maison, je leur fais écouter de la musique québécoise, mais si je ne le fais pas, ce n'est pas eux qui vont chercher Harmonium ou qui vont chercher Beau Dommage ou Félix Leclerc dans Spotify. »
MUSIQC, en tant que projet et site, sera amené à évoluer. Ce quartier général ne se limite pas à la musique québécoise, mais s’étend à la musique francophone dans son ensemble.
« On aura aussi des artistes francophones hors Québec, on a des artistes des Premières Nations, on a de la musique de l'Europe et on a de la musique de l'Afrique » explique Mme Charbonneau.
À ce sujet, elle annonce que la plateforme sera lancée en France dès l’automne prochain, à l’occasion du Festival MaMA Music & Convention à Paris.
« L'idée c'est d'ajouter toujours des nouvelles fonctionnalités, c'est d'optimiser la plateforme et c'est sûr ça revient au financement. Tant qu'on n'a pas le financement, on ne peut pas optimiser », développe-t-elle.
« Ce qu'on aimerait faire éventuellement, c'est aussi inviter des artistes anglophones pour faire des listes de lecture [francophones]. »
MUSIQC est aussi une plateforme pour les francophiles, les allophones et les nouveaux arrivants qui souhaitent apprendre le français ou découvrir la culture.
« Les gens veulent consommer local. Ils font attention à leur choix. La consommation locale s'applique aussi à la musique, plus que jamais, je pense », affirme Ariane Charbonneau.
La plateforme est accessible sur musiqc.ca.