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Éther, le cinquième album de Peter Peter sortait aujourd'hui, le 12 avril. Deux extraits, Soleil et 20k heures de solitude, avaient d'ailleurs été dévoilés un peu plus tôt cette année. Après avoir sorti un microalbum acoustique guitare et voix SESSION LIVE H2T en 2022, l'artiste est de retour avec une proposition entièrement électronique. Pour l’occasion, je me suis entretenue avec lui pour parler de ce nouvel album.
«Pour cet album-là, je voulais que ce soit à l’image de ce que j’écoute en ce moment et de ce que j’écoute depuis quelques années, c’est-à-dire de la musique électronique du Royaume-Uni, autant des vieux trucs d’Angleterre des années 90 et 2000 à aujourd’hui en passant par le big beat, la techno, etc.»
En vivant en France pendant de nombreuses années, Peter Peter avait une certaine proximité avec la musique électronique européenne. La scène de musique électronique montréalaise reste plus marginale, mais c’est vraiment par intérêt que Peter Peter souhaite aller dans cette direction.
Parmi ses influences, on compte de nombreux artistes anglais comme Underworld, The Chemical Brothers, Daniel Avery, Kelly Lee Owens, Ghost Culture, Rival Consoles et Boards of Canada.
Peter Peter s’inspire de la vie et de ses émotions pour composer des chansons, mais pour nourrir davantage sa créativité et faire en sorte que sa musique reflète ce qu’il aime écouter. Afin d’y arriver, il a appris le langage électronique de cette scène-là pour comprendre leur manière de faire afin d’explorer de nouvelles avenues. «Je ne viens pas nécessairement de ce milieu-là, j’ai commencé à la guitare, puis je me suis intéressé à l’électronique, mais je voulais encore plus approfondir ce côté-là.»
Il souhaitait que le son électro soit plus prononcé et par cette volonté, beaucoup d’interdictions ont été imposées. «J’ai laissé la guitare de côté, je nous l’ai interdit, je nous ai interdit les vraies batteries, c’est un album très dogmatique.»
Des sons de batteries préenregistrés ont été utilisés comme c’était courant de le faire dans les années 80 dans le big beat. Les sons peuvent être ralentis ou accélérés et mélangés à des boîtes à rythmes. Tout est transformé et fait à l’ordinateur, c’est une façon différente de faire de la musique et c’est le processus créatif que Peter Peter a décidé d'explorer.
Éther, «c’est un exutoire de 46 minutes dans lequel les gens peuvent danser, pas nécessairement danser toujours, mais se laisser entraîner dans le train qu’est l’album», explique-t-il. Les rythmes sont entraînants et la voix est plutôt dissipée.
L’album a des influences électroniques bien marquées. Les albums précédents de Peter Peter sont dansants et les synthétiseurs étaient aussi présents, mais cette fois-ci, l’artiste prend un tournant plus radical, mais sans se dénaturer. «Je l’ai déjà exploré, mais c’est comme si c’était un gros plan de cette zone-là qui est l’électro dance music […], je suis allé plus loin que tout ce que j’avais fait.»
L’album est une véritable atmosphère en soi, les chansons se complètent et c’est ce que Peter Peter souhaitait créer. «Je le vois comme un album et pas juste des singles épars, c’est une continuité, du début à la fin, musicale plus que narrative, mais tu peux te laisser porter par le groove et les ambiances.»
«C’est anesthésique comme l’éther l’était dans la médecine primitive moderne, on faisait des chirurgies avec ça, on faisait respirer de l’éther et les gens partaient dans les vapes. Autant qu’Éther, en littérature et en poésie, ce sont les airs les plus purs. J’ai envie que ce soit ça, c’est fait pour apaiser les animaux blessés.»
Bien qu’il aime toutes ses nouvelles chansons, Peter Peter m’a mentionné Fcking poésie, une chanson instrumentale et ambiante sur l’album. La voix est plutôt accessoire sur cette chanson. Les seules paroles sont : «La fcking poésie subsiste autour de toi — encore» et sont répétées de nombreuses fois.
«Je me suis libéré d’une attente que l’on a envers les chanteurs francophones et leurs textes. Je suis capable d’écrire, mais, là, je suis resté très concis, très laconique. Pour moi, c’est ça la poésie. Ça se résume parfois en une phrase et la poésie, c’est aussi une émotion», ajoute-t-il. Selon lui, l’album Éther lui a permis d’expérimenter.
«Je trouve qu’on ne se permet pas beaucoup de faire des trucs comme ça. J’ai retrouvé une liberté que je ne croyais plus que j’avais», dit-il en parlant des chansons qui comportent peu de paroles.
Peter Peter a été fidèle à sa vision artistique et l’assume pleinement. L’album le représente à l’heure actuelle et souhaite évidemment plaire, mais sans nécessairement faire l’unanimité. «J’espère que des gens vont aimer, mais j’espère aussi que des gens vont aimer. Je m’en fous en fait de diviser. Je suis vraiment fier de l’album», conclut-il en racontant avoir vraiment envie de continuer dans cette voie et en révélant être déjà en train de préparer de nouvelles chansons.
Éther est disponible dès maintenant sur toutes les plateformes.