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Milandrea et Omar Mbaye se produiront au Club Balattou le 10 avril prochain dans le cadre de la 17e édition des Syli d’Or de la musique du monde. La compétition, présentée par Les Productions Nuits d’Afrique , se déroule du 13 février au 10 avril, chaque mardi et mercredi. Pour l’occasion, je me suis entretenue avec eux.
Les deux artistes aspirent à se rendre à la finale afin de pouvoir toucher une partie du prix d’une valeur de 50000$ offerts aux gagnants. Ils proviennent d’horizons différents, mais sont tous issus de la diversité culturelle au sein du milieu de la musique.
Omar Mbaye, que l’on peut écouter sous le nom de Khatab Mbaye, est un artiste originaire du Sénégal établi à Montréal depuis seulement 5 mois. Ses chansons sont principalement dans sa langue maternelle, le Wolof, mais il chante également en français et en anglais. Il a même créé son propre genre, la Rambax music, qui fusionne la musique traditionnelle sénégalaise à des sonorités modernes.
«Je suis un artiste simple qui ne se prend pas la tête, qui n’est pas star, qui ne veut pas devenir star, qui est une personne comme tout le monde qui voit des choses, qui vit, qui raconte des sensations qu’il sent, qu’il partage.», nous raconte-t-il.
Parmi ses influences musicales, on retrouve Youssou N’Dour, un artiste sénégalais de Mbalax. La musique de son pays d’origine l’inspire beaucoup, mais il écoute des artistes de toutes les provenances comme Garou, Coldplay, Christophe Maé, Bruno Mars, John Newman, James Brown, Michael Jackson et bien d’autres.
«Si je gagne ce concours et que je participe à d’autres festivals, je vais tout déchirer. Ils vont voir quelque chose de nouveau avec beaucoup d’énergie, beaucoup d’amour, beaucoup de connaissances à partager.»
Dans son processus créatif, il commence la plupart du temps par les mélodies, puis les paroles viennent ensuite. «Je pense que les artistes sont des messagers divins», affirme-t-il
En tant qu’artiste engagé, Omar Mbaye souhaite que sa voix attire l’attention sur des sujets importants comme la protection de l’enfance, l’éducation des enfants ou les mariages forcés. «Là d’où je viens, c’est des choses qui arrivent, c’est des réalités et ce n'est pas du tout facile. Il y a des jeunes, des centaines de milliers de jeunes qui prennent des pirogues pour chercher l’eldorado [...], ce que j’ai vécu toute ma jeunesse, c’est des choses qui m’inspirent.»
De son côté, Camila-Andrea Rodríguez Bonilla qui chante sous le nom de Milandrea est une jeune artiste aux origines colombiennes qui vit au Québec depuis son enfance. Elle est chanteuse dans un groupe nommé La Ola, un groupe de cumbia. Dans son projet solo Milandrea, elle mélange divers genres musicaux comme le Dream Pop, le R&B, le reggaeton et la musique latine. En 2023, elle a sorti un minialbum nommé Wyshbone qui comporte trois chansons.
Les frontières entre les langues se brouillent dans ses chansons. On peut entendre trois langues à la fois à l’intérieur d’une même chanson. «Je commence généralement à écrire en une seule langue, puis ajoute des passages en d’autres langues. Je joue beaucoup avec les sonorités». Pour elle, c’est un peu comme un exercice poétique. Dans sa chanson Ya sé, elle trouvait que ces mots en espagnol ressemblaient beaucoup aux mots «Je sais», leur équivalent en français, et elle souhaite que les gens qui écoutent sa chanson choisissent en quelque sorte la langue dans laquelle ils entendent les mots.
Elle explique aussi ne pas vouloir se limiter à une seule langue. « Quand il y a des passages plus dansants, l’espagnol est souvent plus adapté et quand il y a des passages plus introspectifs le français vient naturellement.»
Si le EP précédent était plus influencé par des artistes hispanophones comme Rosalía, elle découvre aussi de nouveaux artistes et essaie d’ajouter de nouvelles sonorités pour sortir un peu de sa zone de confort. En ce moment, elle explique écouter du Daft Punk et souhaite incorporer plus de synthétiseurs dans sa prochaine création afin d’aller vers un son plus rétro.
Pour écrire ses chansons, Milandrea se base sur ses propres expériences. Par exemple, sa chanson Ya sé parle d’un amour qui se fade dans lequel un des partenaires devient distant tandis que celle qui aime toujours voudrait que son partenaire ait le courage de le lui dire. Il s’agit d’une chanson qui partage des émotions et dans laquelle les gens peuvent se reconnaître.
Milandrea été épaulée par le projet Échelon, une initiative qui accompagne des artistes issus de la diversité culturelle à Québec. Les artistes sont soutenus pendant près de neuf mois dans la création, l’enregistrement et la diffusion de musique. «Les mentors sont ce qui m’a le plus aidé. Oui, on crée de la musique, mais on apprend aussi comment le milieu de la musique fonctionne, leur aide est très précieuse.»
Selon elle, c’est grâce à leur aide qu’elle a pu sortir son premier EP et qu’elle a appris les rouages du métier de musicienne. Elle est seulement au tout début de sa carrière, mais on sent qu’elle prend déjà son envol.
Elle souhaite continuer à se faire connaître afin de vivre de sa passion la musique. «Si je gagnais, cela me permettrait de donner plus de visibilité à mon projet.» D’ailleurs, c’est le fait de pouvoir aller davantage à la rencontre du public qui a motivé l’artiste à s'inscrire à cette vitrine.
Les deux artistes seront en concert gratuitement le mercredi 10 avril prochain au Club Balattou. Pour plus de renseignements sur la soirée, cliquez ici.