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Le 15 et le 16 mai 2024, Hoor Malas revient avec son solo If My body had a Name dans lequel elle émet une réflexion sur son histoire personnelle, par le geste et le corps. Déjà présenté au MAI (Montréal, arts interculturels), ce sera ici une nouvelle version qui sera présentée à l'Agora de la danse selon la danseuse, interprète et chorégraphe avec qui nous nous sommes entretenus.
Hoor Malas a commencé la danse lorsqu’elle avait 8 ans, alors qu’elle était encore en Syrie. «Mon rêve éternel, c'était juste de danser, d'être une interprète, de parler de plusieurs sujets à travers mon corps et à travers ma danse», raconte celle qui voit la chorégraphie comme une clé qui ouvre la porte sur une idée.
Avec If My body had a Name, elle présente sa cinquième création qui est un solo dans lequel elle invite le public à rejoindre son espace personnel en toute intimité. Sur scène, elle se questionne sur de multiples sujets, sur son corps, et se demande si son histoire et son milieu de vie influencent sa façon de bouger.
Lors de la pandémie, Hoor Malas a découvert Ken Robinson, un éducateur anglais qui parlait notamment de l’importance de la danse pour les enfants.
«Il a aussi dit que nous, en tant qu’humain, on utilise notre corps comme un véhicule pour transporter le cerveau d’une réunion à une autre et j’ai trouvé ça super intéressant», explique-t-elle.
Par la suite, la danseuse, interprète et chorégraphe a effectué quelques recherches sur la théorie du mind–body problem, ou problème corps-esprit en français. Ce dernier résulte d’un questionnement philosophique sur la relation entre l’esprit et le corps avec le cerveau.
C’est aussi peu après que Hoor Malas arrive au Canada et cette arrivée a apportée avec elle son lot de questionnements. «Je ne parlais pas français quand je suis arrivée ici [...] et donc, [je me suis demandée] comment je peux commencer dans un lieu que je ne connais pas? Qu’est-ce que je connais très bien? C’est mon corps».
Elle ajoute avoir commencé avec la mémoire du corps dans lequel elle a trouvé plusieurs routes, plusieurs choses qui ont commencé dans son enfance.
Dans sa démarche, tout renvoi au problème corps-esprit. Qui est en charge ? Est-ce le cerveau ? Le corps ?
«J’ai trouvé intéressant de comprendre qui a le pouvoir», indique-t-elle tout en parlant aussi de son enfance et des effets que les choses vécues pendant cette période, les constructions sociales et les contraintes reliées au système politique du pays ont eu sur son corps.
«Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu étais une bonne élève?», cite-t-elle comme exemple de questions.
En créant If My body had a Name, Hoor Malas est passée par diverses réflexions. Après l’avoir présenté au MAI, elle affirme qu’on retrouve une évolution dans la pièce qui est désormais plus poussée et différente.
Pour la danseuse, interprète et chorégraphe, tout est toujours question des comportements et que le comportement est le résultat de certaines circonstances, que le soi d’aujourd’hui est différent du soi d’hier, mais pourquoi?
Par l’entremise de la danse, l’interprète pose avec If My body had a Name une réflexion sur son histoire personnelle au travers du geste. Hoor Malas invite aussi le spectateur et la spectatrice à entre dans sa bulle, dans son intimité.
Avec une mise en scène sobre, elle compte sur son corps, la présence de la musique et des lumières pour inculquer au public une idée, des réflexions «sur le soi et sur l’histoire personnelle». D’ailleurs, elle précise que la pièce est devenue un peu autobiographique, mais qu’elle résulte aussi du partage.
«Ça commence vraiment par quelque chose qui est plus abstrait [imaginaire] et plus environnemental pour arriver à quelque chose qui est vraiment personnel et vraiment humain ou social.»
Dans If My body had a Name, elle passera de l’enfance à l’adolescence en terminant par l’âge adulte, même si l’enfance occupe le plus l’espace dans la pièce.
«C’est bien structuré, mais il y a de l’espace dans chaque “partie” avec certaines libertés», ajoute-t-elle, faisant référence à quelques improvisations qui rendront le spectacle un tantinet différent à chaque représentation.
Du côté du ton, pour que le public puisse bien comprendre ce qu’il se passe, Hoor Malas mise sur la musique.
«Elle va te diriger, [te permettre] de comprendre avec le mouvement qu’il se passe quelque chose qui fait mal ou qui est doux», affirme-t-elle.
Dans ce solo, le public y trouvera le langage corporel, des expressions et plusieurs émotions, que ce soit le doux, le bon, l'oppression, «c’est une montagne russe», conclut Hoor Malas.
If My body had a Name sera présenté à l’Agora de la danse les 15 et 16 mai 2024. Pour accéder à la billetterie ou pour plus d’informations, rendez-vous ici.