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Le nouveau EP de Grand Eugène intitulé Les vacances d’été est sorti ce vendredi 14 juin 2024. Le groupe indie rock et dream pop composé de Jeremy Lachance et Melyssa Lemieux formé seulement en 2022 attire de plus en plus l’attention sur eux. atuvu.ca s’est entretenu avec Jeremy Lachance, guitariste et compositeur du groupe pour parler de la sortie de leur EP ainsi que de l’origine du groupe émergent.
Mais qu’est-ce que ça veut dire Grand Eugène? Pas grand-chose, en fait. «Le fait que ça ne veuille rien dire, ça ne se rattache à rien, et ça nous permet d’être libres dans notre processus créatif». Grand Eugène est un groupe qui s’est formé un peu par hasard, mais si on le voit autrement, c’est que tout était à la bonne place, au bon moment. «Ça faisait longtemps qu’on se connaissait moi et Melyssa. Une fois elle était venue à un show dans lequel je jouais de la basse qui était dans le même style que Grand Eugène, puis elle m’a dit qu’elle aimerait vraiment ça avoir un projet dans ce genre-là et ça s’adonnait que j’avais plein de compositions qui attendaient juste que quelqu’un me dise ça».
Les vacances d’été sort justement à temps pour l’été. En demandant au groupe s’il y avait un certain concept derrière leur nouvelle création. «Nous ne nous sommes pas encore rendus à penser à des concepts, on est encore à l’étape de montrer quel genre de son on fait. Les vacances d’été sont un amalgame de chanson, ensemble, dans un EP», explique Jeremy Lachance. Le titre du EP vient des paroles de la chanson Décembre. «La chanson parle d’un amour d’été que l’on pense qui n’ira pas loin après l’été, mais finalement, rendu en décembre, cette personne est encore dans ta vie».
L’histoire du groupe est singulière et les premières compositions du groupe sont nées à Vancouver. En fait, tout a commencé avec Jeremy Lachance qui composait seul ses chansons, loin du Québec. «Plus jeune, j’ai vagabondé pas mal, et j’ai vécu à Vancouver pendant un moment. Au début, j’ai créé des compositions que je pouvais faire seul à l’ordi, je n’avais pas besoin d’un band complet, mais ça a évolué par la suite. J’envoyais ma musique à des gens au Québec pour qu’il collabore sur les chansons.» Cette collaboration à distance est ce qui constitue les balbutiements de Grand Eugène. En plus, c’était à l’époque de la COVID-19, alors cette méthode de faire était idéale dans l’isolement des confinements.
Les sonorités rêveuses et feutrées du indie rock et de la dreampop sont encore peu communes dans la scène francophone. Ce son est souvent produit en anglais, c’est donc une bonne nouvelle que des projets en français d’ici importent des genres qui se font ailleurs et créent de la musique reflétant leurs influences. «C’est vrai que d’avoir ce son-là, ça fait différent peut-être sur la scène Indie Queb.» confie Jeremy Lachance.
Le groupe fait en quelque sorte le pont entre les deux cultures. Ils ont même collaboré avec Niall Mutter sur la chanson Fait du sens. Il chante normalement en anglais, mais chante en français sur cette chanson. Grand Eugène souhaite transcender les barrières linguistiques qui peuvent parfois être présentes. «On collabore avec des gens peut-importe leur langue et dans nos shows on voit des gens de tous les horizons.»
Même si Jeremy Lachance a écouté beaucoup de indie rock, pour en arriver à ce style, actuellement il écoute de la musique diversifiée. «Pour une raison obscure, j’écoute énormément de country des années 40. Dans le vieux country, il y a un son qui s’agence bien avec ce qu’on fait.»
«On connaît les codes et les règles à respecter de notre genre musical, d’un côté créatif, ça fait du bien.»
Les paroles des chansons de Grand Eugène sont minimalistes, le groupe le dit lui-même : «travaillés peu longuement, les mots se chantent comme on parle, à l’abri d’un langage trop complexe.» Les mots restent accessoires aux mélodies. «Quand nous sommes partis en tournée en France, un truc qui m’a marqué, c’est que beaucoup de gens qui apprenaient le français avec nos chansons comme nos paroles sont simples. Ça nous faisait vraiment chaud au cœur.»
La voix est en arrière-plan et sa clarté peut être brouillée, mais ça fait partie du style. « La langue n’a pas d’importance en musique. Ce qu’on dit est important, mais ce n’est pas que cet aspect qui importe. » Le groupe ne prétend pas faire des chansons à texte et se détache de la tradition «auteur-compositeur-interprète» profondément ancrée dans le paysage musical québécois. Grand Eugène assume toute son essence minimaliste.
Leur côté bedroom pop leur permet également d’enregistrer leurs chansons eux-mêmes un peu où bon leur semble. L’approche DIY est importante pour Grand Eugène, ça rend le groupe libre et lui enlève le stress de passer du temps en studio qui coûte cher de l’heure. Fait cocasse, l’enregistrement des chansons s’est fait dans un studio dans la pénombre de Paris, une petite de maison de jardin en arrière de la Banquise à Montréal, une maison de campagne sans eau courante à Sainte-Sophie, un cabanon à Saint-Hugues, pour en nommer que quelques-uns. « Je ne suis pas très sédentaire!», s’exclame Jeremy Lachance. Le projet créatif voyage, un peu partout avec le groupe.
Le groupe se produira en concert un peu pendant les vacances d’été. Vous pourrez les voir aux Francos de Montréal le 21 juin, au Festival d’été de Québec le 8 juillet, en plus du lancement de leur EP à l’Escogriffe le 12 septembre 2024. Le EP Les vacances d’été est maintenant disponible sur toutes les plateformes.