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Le projet Ekote, initié par le Regroupement des festivals régionaux artistiques indépendants (REFRAIN), se veut un vecteur de visibilité pour l’art autochtone à travers des spectacles en musique, danse et théâtre. Né de la collaboration entre Patrick Kearney, directeur général du REFRAIN, et Mathieu McKenzie, membre du groupe Maten et cofondateur de Makusham Musique, Ekote répond à un besoin pressant : offrir aux artistes autochtones des opportunités de diffusion sur les scènes québécoises.
Le projet a pris forme suite à une rencontre entre Kearney et McKenzie, animée par une volonté commune de soutenir les artistes autochtones. « Mathieu McKenzie m’a contacté pour me dire qu’il aimerait avoir plus d'artistes autochtones qui tournent dans les festivals, dans les salles de spectacles. Une des premières intentions qui a été prise, c'est d'organiser une rencontre de professionnels de pro à Innu Nikamu pendant le festival pour amener les professionnels de l'industrie là-bas », raconte Patrick Kearney.
Cette rencontre a permis d’enclencher un partenariat entre le REFRAIN et d’autres acteurs culturels autochtones, tels que Makusham Musique et la compagnie de théâtre Menuentakuan.
L’initiative Ekote, d’une durée initiale de deux ans, soutiendra trois projets artistiques en musique, danse et théâtre. Elle se veut un tremplin pour la création de nouveaux spectacles et leur diffusion à travers la province, en mettant l'accent sur deux buts précis : des résidences artistiques et des engagements de diffusion à travers des événements.
Le projet Ekote ne se limite pas à une simple aide à la diffusion, mais se concentre également sur le soutien à la création. En réunissant une trentaine d'artistes pour des résidences de création, il offre une plateforme pour l'émergence de nouvelles œuvres. « Les trois spectacles sont en création présentement. L’objectif est, d'éventuellement, les faire tourner partout au Québec », précise Patrick Kearney.
Les œuvres sélectionnées pour cette édition du projet Ekote mettront notamment en lumière des artistes comme Kinokewin et Régis Niquay, des auteurs-compositeurs-interprètes atikamekw, ainsi que Sandrine Masse, autrice-compositrice-interprète wendat, qui a reçu, en 2025, la bourse Karim-Ouellet. Côté danse, la chorégraphe wolastoqey Ivanie Aubin-Malo, accompagnée de six danseurs, proposera une nouvelle version de sa création Wahsipekuk : Au-delà des montagnes.
« On n'a pas fait d'appel, on n'a pas fait de concours, d'offres. C'est plus nous qui sommes allés vers ces artistes-là et qui leur avons fait des propositions. Dans deux ans, on a une suite à ce projet-là, peut-être qu'on sera en mesure de faire ça de façon différente », explique-t-il quant au processus de sélection des trois spectacles.
Sur scène, les comédiens Omer St-Onge et Saulnia Jean-Pierre présenteront un spectacle de théâtre-conte inspiré de récits provenant de la communauté innue.
La collaboration est un élément central du projet, qui repose sur la participation active des communautés autochtones. L’approche, fondée sur l’écoute et le respect des spécificités culturelles, permet une sélection plus organique et authentique des artistes impliqués. « La rencontre va se faire aussi derrière, dans la préparation, dans tout ce projet-là. », souligne Patrick Kearney.
Si Ekote vise à faciliter la diffusion des œuvres autochtones, il est aussi une réponse à une réalité bien ancrée dans le paysage culturel québécois : celle de l’éloignement géographique des artistes autochtones et des difficultés d’accès aux scènes majeures.
« Il y a des défis supplémentaires au niveau des artistes autochtones. Souvent, eux, ils restent encore dans leur communauté. Ce n’est pas négatif en soi, mais quand tu es un artiste, les lieux de diffusion les plus importants sont dans la région Montréal-Québec », explique le directeur général du regroupement de festivals.
« Pour les diffuseurs ou les festivals, c’est qu’ils ne les connaissent pas. On ne les voit pas. Ce n’est pas nécessairement de la faute des diffuseurs. On ne donne pas assez d'occasions de vitrines, par exemple, aux artistes autochtones afin qu’ils se fassent voir. », renchérit-il.
Au-delà de ses deux premières années, Ekote ambitionne de créer un modèle durable pour la diffusion de l’art autochtone. « Ce sont des projets qui avaient toujours eu une mouture avant, mais qu'on repart de nouvelles façons. Je pense qu'on souhaite juste que ces projets-là aillent plus loin et d'ouvrir le chemin, » évoque Kearney. Ainsi, le projet Ekote ne se veut pas une simple initiative ponctuelle, mais bien un tremplin pour une reconnaissance pérenne des artistes autochtones au Québec.
Le projet se poursuivra avec une cinquantaine de représentations à travers la province, à partir de 2026. En plus des spectacles, des formations seront proposées pour familiariser les jeunes artistes avec les structures de financement, telles que l’ADISQ, la SODEC, et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Ces initiatives visent à renforcer les liens entre les artistes et les institutions culturelles québécoises, et à favoriser un environnement plus inclusif pour les artistes autochtones.
Pour suivre les développements entourant le projet Etoke, consultez le site web du REFRAIN.