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Le 20 janvier, le Blue Monday, la journée la plus déprimante de l’année s’est fait botter le derrière pour la première fois au Québec par une vingtaine d’artistes crinqués au bout par un Christian Bégin comico-dépressif au théâtre St-Denis. Un show en demi-teinte qui aura eu le mérite de raviver la flamme dans le coeur de certains nostalgiques des succès d’antan.
Un sacré défi
Quoi de plus difficile que de divertir un public avec un thème comme la déprime? Doit-on jouer sur la corde nostalgique du spectateur ou miser sur l’humour noir? Force est de constater que le metteur en scène, Benoit Rioux, n’a pas voulu trancher. Dès le début du programme, le ton a été donné; Christian Bégin a sorti la carte du clown triste en s'épanchant sur son alcoolisme télévisuel et en se greyant d’un motton dans la gorge (qu’il gardera toute la soirée) qui a déclenché l’hilarité dans la salle. Est alors arrivée la grande Isabelle Boulay, tout en puissance et en charme, qui a transporté la salle dans l’univers mélancolique qu’on lui connaît et qui lui sied à merveille avec sa pièce Le Saule suivie de Ne me dis pas qu’il faut sourire.
Ainsi s’est déroulée la soirée; passant de sketchs désopilants ou graveleux, de Pierre Brassard à Alex Perron à de merveilleux moments d’émotions (ainsi que de belles découvertes pour ma part) avec Shirley Théroux ou France Castel. Ne sachant, moi non plus, que choisir entre ces deux genres bien différents, mon coeur n’a eu de cesse de balancer quitte à en être étourdi.
De belles surprises
Avec la distribution originale, il était impossible d’avoir affaire à un show plate et l’attente était grande. L’auteur-compositeur David Portelance nous a offert une prestation de Tenir debout toute douceur en nous rappelant que « C’est dans la pénombre que la lumière est belle », un bon remède pour ce Blue Monday. Michel Rivard a fini de conquérir l’auditoire avec sa Complainte du phoque en Alaska reprise en coeur par la salle du théâtre St-Denis au grand complet.
C’est après l’entracte et avec une salle plus clairsemée que le spectacle a semblé trouver son équilibre avec davantage de subtilité. La puissante Mélissa Bédard a redonné ses lettres d’or à Starmania avec son interprétation de Le monde est stone suivie par l'étonnante douceur d’Ève Landry interprétant Chanson d’ami de Zazie. Un timide passage de Yann Perreau venu présenter l’Oiseau Bleu, l’une de ses dernières compositions inspirée par la vie de Charles Bukowski m’a laissé sur ma faim. La finale après plus de trois heures de show a été évidemment grandiose. C’est un Mario Pelchat en terrain conquis qui a entonné Pleurs dans la pluie tout de suite accompagné par les cris (??) des nombreuses admiratrices présentes.
Cette première Nuit de la déprime, dont les bénéfices sont destinés à la fondation Ronald-Denis, doit encore grandir pour accoter le rendez-vous annuel français du même nom créé par l’inimitable Raphaël Mezrahi il y a 8 ans. Et si l’animateur de la fête a eu l’honnêteté d’expliquer que la soirée a été peu préparée, il n’est pas à douter que les prochaines éditions seront à la hauteur de l’attente suscitée lors de ce premier rendez-vous.