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Depuis quelques années, la popularité de Zaho de Sagazan ne cesse de croître, en particulier depuis la sortie de son premier album La Symphonie des éclairs en 2023. Lors de son premier de trois concerts à guichets fermés au MTELUS le mardi 8 avril, l’auteure-compositrice-interprète française s’est retrouvée sous les feux de la rampe, victime de son propre succès, envahie par le tonnerre du public.
La soirée a débuté vers 20 h avec une prestation de Christian Sean, qui propose une musique pop et alternative.
L’artiste basé à Montréal a interprété quelques chansons de son récent album Hallelujah Showers devant un public un peu de marbre, sans le déstabiliser visiblement, puisqu’il a eu l’air de prendre du plaisir sur scène, frétillant au rythme de la musique.
Un peu moins d’un an après son concert complet au Club Soda en avril 2024, Zaho de Sagazan est revenue, prête à charmer de nouveau un public qu’elle avait, qu’on se le dise, déjà dans la poche. Le public montréalais a trouvé un joyau qu’il ne cesse d’acclamer à chacun de ses passages, témoignant son amour pour la chanteuse avec trois concerts à guichets fermés.
Dès son entrée en scène, son univers mystique marqué par ses sonorités entre l’electro-pop et le synthpop englobe la salle, la transportant dans une atmosphère orageuse. Enchaînant La fontaine de sang puis Aspiration, Zaho de Sagazan se dévoile, jouant un personnage et allant jusqu’à mimer le fait de se faire frapper par la foudre grâce à la lumière d'un projecteur.
Entre chaque chanson, l’artiste détend l’atmosphère et tire des rires du public, racontant des anecdotes cocasses, comme avant Le dernier des voyages. Ses interventions sont drôles, légères et surtout humaines, et elles fonctionnent.
« Vous êtes venus pour vous exprimer», a-t-elle également ajouté, invitant le public à danser, à chanter et à faire tout ce qui lui plaît.
La mise en scène du spectacle et les instruments sont en harmonie avec l’album, où l’on retrouve par exemple sur scène un morceau de tôle, parfait pour imiter le bruit des éclairs. Zaho de Sagazan danse, bouge et pousse le public à profiter du moment présent.
En arrière d’elle, on observe une grande complicité avec ses amis musiciens Rémi, Simon et Tom, qui feignent avec elle de tomber dramatiquement sur scène à la fin de Ô travers, amenant les spectateurs à crier et applaudir.
La chanteuse française raconte des anecdotes sur ses chansons, que celles-ci soient dramatiques ou qu’elles traitent d’amour. Elle se confie aussi sur son hypersensibilité, qui a inspiré la chanson La symphonie des éclairs, durant laquelle le public reprend à l'unisson les paroles.
Même si elle n’a pour le moment qu’un seul album, la chanteuse a délivré une performance de deux heures, qui s’est soldée par une transformation du MTELUS en club de musique électronique. À la manière d’un coach, elle a encouragé le public à se libérer en dansant et en sautant. Chacun a rapidement compris la consigne, les bras et l'air, et faisant vibrer le plancher, surtout lors de Hab Sex.
Pour cette soirée, Zaho de Sagazan et son équipe ont fait l’objet de tonnerres d'applaudissements, surtout avant les chansons en rappel, dont faisait d’ailleurs partie sa reprise de Modern Love de David Bowie.
L’artiste, révélée en 2023 après la sortie de son premier album, a vu depuis sa notoriété grimper, et cela ne risque pas de changer. Ses trois concerts à guichets fermés à Montréal (et les précédents aussi) le montrent parfaitement. On a déjà hâte à son prochain passage au Québec, qui ne manquera probablement pas de faire chavirer les cœurs. En attendant, l'artiste a encore deux concerts à Montréal, le 10 et 11 avril 2025.