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Le Théâtre Plaza accueillait le 6 décembre une soirée musclée de double lancement d’albums, organisée par l’agence montréalaise Mothland. Au menu : une programmation d’exception composée de la formation kraut-gaze Yoo Doo Right, du groupe post-punk VICTIME et du projet de rock expérimental We Owe.
Difficile d’imaginer ce qui se tramait vendredi soir dernier, derrière les échafaudages de la rue Saint-Hubert, camouflant le Théâtre Plaza. L’ancien cinéma d’époque s’est transformé, le temps d’un soir, en temple du rock expérimental. Christopher Pravdica (Swans) a ouvert le bal avec son projet solo We Owe, en compagnie de nul autre que le batteur des Yeah Yeah Yeahs, Brian Chase.
Anthony Piazza coordonnait les projections tout au long de l’évènement, chaque groupe possédant sa propre palette. Pravdica et Chase ont performé devant les écrans géants, mettant en scène diverses scènes surréalistes, ponctuées de toutes sortes de personnages et de textures, éclairage rose à l’appui. La proposition de Pravdica empruntait une multitude de directions et piquait notre curiosité. Le jeu chorégraphique de Chase était impressionnant.
J’ai rencontré Simone Provencher, la guitariste du groupe VICTIME, quelques jours avant le concert. Nous avons discuté du processus de création derrière son plus récent album En conversation avec, paru à la fin de l’automne. Très peu de musique locale est comparable à celle de Victime. Provencher me parlait du son de la musicienne américaine Kim Gordon (Sonic Youth), qui a lancé cette année The Collective. Le Bandcamp de VICTIME liste aussi Portishead et Horse Lords. C’est lourd, c’est éclaté, ça brouille les repères et ça perce les tympans.
Provencher et ses acolytes, Laurence Gauthier-Brown et Samuel Gougoux, ont travaillé fort durant près de 5 ans, à la création de En conversation avec. Les artistes résidant dans des villes différentes se rencontraient sporadiquement pour amalgamer leurs idées et jouer ensemble. Provencher et Gougoux exploraient les enregistrements, les deux amis partageant une passion pour l’équipement électronique, alors que Gauthier-Brown tenait davantage au côté incarné du groupe.
La fusion des 3 membres était palpable sur la scène du théâtre, tous faisant aller leur fougue de plus belle, au cœur d’une atmosphère frénétique. Provencher jouait avec tout son corps, comme agitée de chocs nerveux. Je lève encore une fois mon chapeau à Gougoux, qui propulsait la formation et agissait à titre d’encrage rythmique au cœur de toute cette magnifique folie. Gauthier-Brown, dans sa robe diaphane, avait l’air d’une fée punk, clamant haut et fort ses textes dans le micro. Leurs collègues Liam Hamilton et Katerine DM étaient responsables des visuels projetés en arrière-scène.
La soirée s’est terminée avec une époustouflante performance de Yoo Doo Right, qui a fait paraître son dernier opus From the Heights of Our Pastureland au début novembre. Le trio original composé de Justin Cober (guitare, clavier, voix), Charles Masson (basse) et John Talbot (batterie), était bonifié d’une brochette de musiciens additionnels. Les bouchons étaient de mise pour cette partie du concert durant laquelle le volume s’est élevé d’un cran.
Pour clôturer la soirée, un défilé de projections dévoilant des paysages abstraits aux couleurs chaudes, accompagnait la formation dans son ascension sonore graduelle. Un peu comme chez Godspeed You ! Black Emperor, la musique de Yoo Doo Right nous entraîne dans un récit symphonique, saturé de guitare et de coups de tambour bien présents.