Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Vendredi 29 novembre, je me suis rendu à la Salle Bourgie, du Musée des beaux-arts de Montréal, pour être à nouveau témoin pantois d’une époustouflante démonstration de virtuosité par le Trio Fibonacci, qui proposait Scènes nordiques, un programme entièrement consacré aux compositeurs nordiques Jean Sibelius, Niels Gade et Edvard Grieg.
Je rappelle que l'exceptionnel Trio Fibonacci réunit le résurrectionniste (de chefs-d’œuvre oubliés) et violoncelliste Gabriel Prynn, l'instructrice en hatha yoga et violoniste Julie-Anne Derome ainsi que le concertiste et pianiste Maxim Shatalkin.
L'émérite Trio nous a subjugués avec le Trio no 4 en do majeur « Lovisa » (1888), en trois mouvements (16 min), du finlandais Jean Sibelius (1865-1957) ; le Trio en fa majeur, op. 42 (1853), en quatre mouvement (21 min), du danois Niels Gade (1817-1890) ; Andante con moto en do mineur, 1878 (10 min), et Peer Gynt, Suite no 1, op. 46, en quatre mouvements (16 minutes), du norvégien Edvard Grieg (1843-1907).
Le texte promotionnel de l’événement nous alléchait en ces termes : « Plongez dans l’âge d’or du romantisme venu du Nord ! […] Les Scènes nordiques invitent à la découverte d’un langage musical en devenir. Les trois compositeurs scandinaves s'inscrivent en effet dans le romantisme tout en y insufflant une veine populaire… »
Ainsi attisé, je subodorais de la musique de facture moderne dont la particularité n’est pas précisément de cultiver le vers d’oreille; en cela, je n’ai pas eu tout à fait raison ni complètement tort. En effet, les trios de Sibelius et Gade ont été conformes à mon expectative tandis que les Grieg, que j'ai redécouverts, m’ont très agréablement surpris par leur lyrisme et indéniable nature de vers d’oreille.
Le charmant et quelque peu tristounet Andante con moto en do mineur m’a semblé empreint de langueur et de nostalgie et Grieg me pardonnera sûrement si ce ne sont pas là les sentiments qu’il aurait voulu que je ressente à son écoute.
Dès les premières notes, je me suis spontanément souvenu de la charmante Peer Gynt, Suite no 1, op. 46 pour l’avoir déjà entendue et grandement appréciée. C’est un incontestable chef-d’œuvre classique, un coup de génie de Grieg, très certainement l’œuvre la plus populaire parmi celles qui étaient inscrites au programme de la soirée.
À l’origine conçue pour grand orchestre mais ici arrangée pour trio, elle a été le clou de la soirée et m’a fait quitter la salle en sifflotant les évocatrices et mémorables mélodies des troisième et quatrième mouvements respectivement intitulés « Danse d’Anitra » et « Dans l’antre du roi de la montagne ».
Les œuvres de Sibelius et Gade ne séduisent peut-être pas par leur absence de vers d’oreille, mais elles retiennent très certainement notre attention, et suscitent notre admiration, par la virtuosité qu’elles exigent des valeureux musiciens qui parviennent à les maîtriser. Or, constamment relever des défis est l’habituel modus operandi du Trio Fibonacci qui nous en a par conséquent mis plein la vue et les oreilles.
La vue ? Vraiment ? Seulement « écouter » une œuvre classique sévère, dénuée de mélodie accrocheuse, pourrait parfois s’avérer être aussi captivant que d’observer une couche de peinture en train de sécher. Cependant, lorsque l’on scrute les expressions faciales, le langage corporel, l’incessant et souvent frénétique ballet des bras, des mains et des doigts, les prouesses exigées des virtuoses pour produire une telle musique, on en reste souvent bouche bée.
Heureusement, les fascinantes pièces de Sibelius et Gade, composées de mouvements contrastés, sont complexes, inventives, surprenantes et techniquement exigeantes. Le spectacle visuel, qu’offrent les musiciens immergés dans l’action, ajoute substantiellement à la qualité de l’expérience du spectateur, dépendamment, bien sûr, de l’emplacement de son siège dans la salle; or, j’étais providentiellement bien installé en 1re rangée du balcon et j’ai été autant fasciné par le spectacle visuel qu’auditif.
En rappel, après une ovation debout bien appuyée de chaleureux applaudissements, le Trio nous a offert une courte et romantique chanson populaire norvégienne dont le titre m’a échappé.
Encore une fois, les membres de l'incomparable Trio Fibonacci, c’est-à-dire mes fournisseurs attitrés de drogue douce, dont je ne veux absolument pas me sevrer, m’ont procuré du stock qui m’a fait planer durant 1 h 45 et léviter pour sortir de la salle en sifflotant du Grieg. À ce Trio hors pair je n’ai que deux mots à adresser : bravo et encore!
Le Trio Fibonacci est actif sur Facebook et vous convie à fréquenter son site internet pour notamment consulter son calendrier et vous procurer des billets pour un prochain concert. Quant à la relevée programmation de la Salle Bourgie, elle se distingue par la grande qualité des nombreux spectacles qui y sont présentés année après année. Consultez-en le calendrier en cliquant simplement ici.