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Jeudi 6 mars, à la Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, le Trio Fibonacci s’est aventuré au cinéma. Les spectateurs ont émergé ravis de l’expérience et le cinéma en est ressorti grandi.
Comme je le mentionnais déjà dans une critique antérieure, ce trio hors pair, composé de trois émérites virtuoses, réunit le violoncelliste et résurrectionniste (d’œuvres oubliées) Gabriel Prynn, la violoniste et yogiste Julie-Anne Derome, et le pianiste et perfectionniste Maxim Shatalkin.
Durant 1 h 45, incluant un entracte de 15 minutes, les Fibonacci nous ont bercés avec les œuvres musicales cinématographiques de Nino Rota (Roméo et Juliette, Le Parrain), Joseph Kosma (Les feuilles mortes), Marin Marais (Tous les matins du monde), John Williams (La liste de Schindler), Henry Mancini (Breakfast at Tiffany’s), Shigeru Umebayashi (In the mood for love), Alexandre Borodine (« Nocturne » du Quatuor à cordes no 2), Franz Schubert (« Andante con moto » du Trio no 2), Charlie Chaplin (Les temps modernes), Ennio Morricone (The Mission, La Califfa et Il était une fois dans l’Ouest) et, en rappel, La vie en rose, chanson de l’immortelle Édith Piaf qui en a signé les paroles sur une musique de Louiguy, son pianiste-compositeur.
Le texte promotionnel annonçait, entre autres compositeurs, la présence « musicale » de George Gershwin et de Kurt Weill, qui ont brillé par leur absence néanmoins passée inaperçue grâce aux judicieuses et heureuses substitutions que furent Shigeru Umebayashi (né en 1951) et Alexandre Borodine (1833-87).
À mon humble et profane avis de non-musicologue mais de fervent mélomane, la pièce la plus virtuose qui nous a été présentée était signée Marin Marais (1656-1728) et s’intitulait « Sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont de Paris », tirée du film Tous les matins du monde (1991). La plus techniquement exigeante donc; divertissante certes, mais pas la plus mémorable en ce qu’elle n’engendre pas automatiquement de vers d’oreille. Elle permet cependant aux musiciens de faire un flamboyant étalage de leur indéniable virtuosité, laquelle a été copieusement récompensée par une vague déferlante d’applaudissements.
Il en va de même pour l’exigeante « Andante con moto » du Trio no 2 de Franz Schubert (1797-1828), qui a été utilisée pour la trame sonore de plusieurs films.
Mon coup de cœur va à l’ensemble de ce très lyrique concert parce que le Trio nous a gratifiés d’un florilège d’œuvres chargées émotionnellement, qui nous ont épatés, émus, transportés et incités à nous projeter notre propre cinéma intérieur. Au moment d’écrire ces lignes, je n’en suis pas encore remis (d’où mon titre), si j’en juge par les nombreux vers d’oreille qui m’habitent encore et cherchent vainement la sortie.
Mais si je dois absolument choisir mes grands favoris, Il était une fois dans l’Ouest et « Le hautbois de Gabriel » (The Mission), d’Ennio Morricone, occupent le haut du pavé, suivis de très près par « La valse du Parrain » et le « Thème de l’amour » (Speak softly love) du film Le Parrain, de Nino Rota (1911-1979) et La liste de Schindler, de John Williams. Il n’en demeure pas moins que c’est difficile de trancher parmi autant de chefs-d’œuvre qui ont bonifié tant de films marquants.
Dès que je l’ai vu et entendu pour la 1re fois, il y a quelques années déjà, le Trio Fibonacci m’a fait grande et durable impression; mon estime à son endroit n’a cessé de croître depuis.
Au mieux, lorsqu’il se produit en concert, le Trio se surpasse, comme il en a l’habitude; et au pire, il est égal à lui-même, ce qui est déjà un remarquable accomplissement puisque, comme Martin Matte, dans le domaine de l’humour, le Trio Fibonacci est « Condamné à l’excellence », dans le domaine de la musique. De cet incomparable Trio on s’attend à la perfection et... il la livre.
Si je persiste à assister à ses enlevantes prestations - et j’en ai bien l’intention - je vais devoir rédiger mes critiques en anglais ou en italien (langues secondes pour lesquelles j’ai une certaine facilité) parce que, à force de le louanger, j’ai presque épuisé tous les superlatifs de la langue française.
Comme il se doit, nous lui avons servi une ovation debout et l'avons applaudi à tout rompre jusqu’à quasiment en développer une tendinite.
Suivez les activités du Trio Fibonacci et de la Salle Bourgie sur leur site internet en cliquant respectivement ici et là, pour en apprendre davantage à leur sujet, consulter leur calendrier et vous gâter en vous procurant des billets pour de prochains concerts.