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Jeudi 3 octobre, à la Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, l’incomparable Trio Fibonacci nous a fait découvrir la Symphonie no 4 en si bémol majeur, op. 60 et la Symphonie no 5 en do mineur, op. 67, de Ludwig van Beethoven (1770-1827), dans de nouvelles adaptations pour trio à clavier.
Le Trio Fibonacci, formé en 1998, réunit trois musiciens exceptionnels :
Qu’est-ce qui distingue ce renommé trio? « Le Trio Fibonacci demeure un des seuls trios à clavier du monde remarqués à la fois pour ses lectures virtuoses et inspirées de la musique d’aujourd’hui que pour ses interprétations passionnées et éloquentes des œuvres classiques et romantiques. » À cette citation j’ajouterais, sans hésitation, qu’il se distingue par son désir de constamment se renouveler, se surpasser et nous en mettre plein les oreilles.
La première partie de 35 minutes a été entièrement consacrée à la Symphonie no 4 en quatre mouvements. À mes oreilles, c’est une œuvre joyeuse, paisible, mais tout de même enlevante, où le dialogue est aussi fascinant que constant entre les instruments. L’écoute attentive ne m’a procuré que plaisir, détente et évasion dans la rêverie éveillée.
Après 20 minutes d’entracte, la 2e partie de 34 minutes a vu triompher, encore une fois, la fameuse Symphonie no 5 – dite la Symphonie du Destin – qui commence par le motif « ta ta ta taaa » hautement reconnaissable et identifiable à cette œuvre mémorable et immortelle. Le premier des quatre mouvements utilise abondamment ce motif obsessionnel qui, pour Beethoven, symbolisait « le Destin qui frappe à la porte » (dixit Gabriel Prynn). Alors que la 1re partie nous a offert une demi-heure de bonheur, cette 2e partie nous a plutôt gratifiés d’une demi-heure de béatitude. C’est une œuvre fascinante, envoûtante et puissamment génératrice de vers d’oreille.
C’est donc par une magnifique soirée automnale d’octobre que le Trio Fibonacci a sorti l’artillerie lourde pour nous attirer dans ses filets de pusher de musique classique enivrante et nous induire en tentation de se laisser bercer par du Beethoven. L’appât a été irrésistible puisque nous avons été nombreux à succomber à la tentation... pour notre plus grand plaisir et ravissement.
Notre insistante ovation debout nous a valu les deux exquis rappels suivants : « Dona Nobis Pacem 2 » de Max Richter - tiré du tout dernier album du Trio intitulé MAX RICHTER Remixed, qui est d’ores et déjà disponible – et un désormais incontournable, devenu classique, Hallelujah de feu le regretté Leonard Cohen.
Depuis déjà belle lurette, les membres du Trio Fibonacci sont mes fournisseurs attitrés d’une drogue douce qui fait invariablement planer. Dès le premier essai, l’accoutumance s’installe. La particularité de leur produit, toujours magnifiquement emballé et prestement livré par voie aérienne, c’est qu’il se sniff... par les oreilles. Le Trio s’assure que, lorsque vous reniflez auriculairement une ligne, ce soit toujours une ligne musicale afin que le buzz s’en suive. Comme toute chose, ce n’est pas parfait, ce n’est ni tout noir ni tout blanc; on émerge du voyage un peu rond, mais jamais croche au point de devoir être porté. Au final, l’usage sostenuto et allegro de leur produit est recommandé; en solo, en duo ou en trio, ne vous y abandonnez pas poco a poco, ni moderato, ni même adagio, allez-y presto, ostinato et même scherzo.
En fait, le secret du Trio Fibonacci c’est de ne jamais jouer de musique où se retrouve la fameuse et redoutable triade fa-do-do, surtout lorsque répétée en boucle. Soyez prévenus que son répertoire a fortement propension à s’infester de vers d’oreille, ces mélodies accrocheuses qui envahissent l’esprit et en deviennent des prisonnières ne songeant même pas à demander de libération conditionnelle. Tel est le pouvoir de fascination de la musique de ce trio carcéral! Bref, je ne saurais trop recommander la fréquentation assidue des concerts de ce flamboyant Trio.
Je conclus, ta ta ta taaa, en vous invitant à fréquenter les pages Facebook du Trio Fibonacci et de la Salle Bourgie ainsi que leurs sites internet, respectivement ici et là, qui ont beaucoup à offrir en termes de quantité et de qualité.