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La compagnie australienne Gravity & Other Myths revient à Montréal pour présenter son nouveau spectacle, The Mirror, à la TOHU. Après un passage remarqué au Diamant à Québec, vous avez jusqu’au 3 mars 2024 pour profiter de leurs performances sur l’île ! Mis en scène par Darcy Grant, membre fondateur de la compagnie Circa, The Mirror est un spectacle qui souhaite explorer la notion de divertissement et de distraction à travers le langage du cirque contemporain.
Le premier personnage à fouler la scène est la chanteuse Megan Drury, qui réalisera toutes les chansons en direct. Elle prend place sur une scène sans décor, accompagnée d’un vieux poste radio. Alors qu’elle cherche sur quel poste s’arrêter tout en s’amusant avec différentes chansons québécoises, elle commence finalement à chanter ce qui lui convient pour lancer le spectacle. Ce premier tableau donne le ton de ce qui suivra pendant 1h15 : une accumulation de genres différents qui viennent se frôler les uns aux autres sans cohésion, tels les genres musicaux qui sortent du poste radio.
En effet, The Mirror enchaîne plusieurs tableaux de danse, de chant et de figures acrobatiques, avec une dizaine de performeurs, qui n’ont pas forcément de liens les uns entre les autres. À cela s’ajoutent des costumes et des styles musicaux tout aussi confus. Cette mise en scène qui ne semble qu’être placée sous le signe de l’indécision et du flou, est accentuée par un éclairage qui met peu en avant les corps et les acrobaties des artistes. Dommage. Malheureusement, le Québec nous habitue à des performances circassiennes de haut niveau, ce qui ne joue pas en la faveur de la compagnie présente sur scène.
Notons néanmoins deux numéros de danse réalisés par une interprète qui étaient de grande qualité. Également, le milieu du spectacle est souligné par une séquence que nous appellerons « Ken & Barbie » ou deux personnages imitant des « poupées » se font habiller et mettre en couple. Ce numéro, très ludique et sur un rythme haletant, met en avant les belles compétences des artistes (que nous verrons que trop peu). Plusieurs rapides numéros de mains à mains sont réalisés avec justesses.
Quelques belles idées de mise en scène sont également à souligner, comme celle de faire des transitions en direct avec des tirés de rideau. Presque cinématographiques, ces transitions à vue sont ludiques et parfois magiques. Dommage que la redondance de ce gimmick vienne enlever la magie autour de cette belle idée.
Finalement, The Mirror est un show éclectique qui semble vouloir s’apparenter à la multiplicité de ce qu’on peut voir lorsqu’on scroll sur des réseaux sociaux. Sur papier, une idée qui fait sens. Néanmoins, ce melting-pot d’ambiances représenté sur scène ne nous permet malheureusement pas de s’accrocher aux artistes, à un semblant d’histoire, ou bien à ressentir de l’émotion durant le spectacle. On ressort également en ne comprenant pas très bien l’utilité des séquences en performances filmiques, des néons ou de tous ces changements de costumes. Mais cela doit sans doute rejoindre une conception de la distraction qui peut s’apparenter à l’inutilité.
The Mirror est davantage un spectacle de danse et de figures acrobatiques que de cirque. La thématique principale de mise en scène souhaitant sans doute s’apparenter à l’aspect factice des réseaux sociaux et des écrans. On ressort avec quelques moments éphémères qui nous resteront en tête, mais rien de plus. Décevant.