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Le Théâtre Rialto affichait complet les 29 et 30 septembre derniers, à l’occasion de l’évènement La Route Chante : Hommage à Lhasa. Retour sur l’émouvante réunion d’entre autres : Feist, Calexico, Juana Molina, Silvana Estrada, Klô Pelgag, Myriam Gendron, La Force, Bibi Club, The Barr Brothers, Laurence-Anne, Yves Desrosiers et Bïa, sous la formidable direction musicale de Joe Grass.
Lhasa de Sela possédait cette urgence de tout dire et de tout raconter, c’est ce que ses sœurs nous déclaraient dimanche soir dernier. L'auteure de The Living Road chantait l’espoir, debout, fière et forte. Sa lumière éblouissait et chassait la noirceur la plus tenace.
C’est en l’honneur de cette grande femme, partie trop vite il y a près de 15 ans, que plus d’une vingtaine d’artistes, ainsi que sa famille et ses amis, se sont réunis sur la scène du théâtre de l’avenue de Parc. Ce simple article ne peut rendre justice au moment mémorable auquel j’ai assisté. Je tenterai tout de même de relater la soirée le plus fidèlement possible, en espérant réussir à vous transmettre un peu de l’amour qui régnait sur place.
La Force (Ariel Engel) a ouvert le concert avec sa voix tourmentée. Elle bougeait lascivement sur scène, devant un grand rideau suspendu, composé de photographies et de textes reliés à Lhasa. Du haut du balcon, près de la scène, je me disais que j’avais la chance de partager cette vue céleste aux côtés de l’étoile du spectacle.
Durant l’évènement en deux parties d’un peu plus de 3 heures, la grande majorité des chansons de Lhasa ont été revisitées avec un soin audacieux. Brad Barr a proposé deux pièces soutenues par son jeu de guitare toujours aussi authentique. Les puissantes interprétations de Klô Pelgag, originales et colorées, m’ont fait verser une larme. Sa version de Is Anything Wrong, accompagnée des merveilleux musiciens, a atteint son paroxysme lorsque ces derniers ont joint leurs chants à ceux de Pelgag.
Nous n’oublierons pas de sitôt la miraculeuse apparition de Silvana Estrada, dans son ample robe blanche. La chanteuse mexicaine nous a atteints de plein fouet avec son registre vocal époustouflant. Elle a plus tard rejoint la formation culte Calexico pour nous offrir quelques morceaux. L’artiste Ambroise a touché l’audience avec son chant juste et son numéro entraînant. Laurence-Anne s’est détachée de son univers électro-rythmique, déployant sa voix éclatante, le temps de deux chansons.
Douze pièces inédites, enregistrées à la fin de l’hiver 1994, ont refait surface le 27 septembre. L’album First Recordings est une initiative du premier partenaire musical de Lhasa, Yves Desrosiers. La tête baissée sous son chapeau, guitare à la main, l’humble musicien qui a aussi accompagné Jean Leloup et Daniel Bélanger, a livré une poignante performance.
Nous avons pu jouir de deux propositions à saveur électro, de la part de Juana Molina et du groupe Bibi Club. L’omniprésence des claviers a créé une sorte d’interlude synthétique, un changement de cap modulaire. La formation a d’ailleurs fait preuve d’une énergie impressionnante. Les éclairages, plutôt sobres jusqu’à présent, se sont animés et nous ont transportés sur le plancher de danse.
La chanteuse et guitariste Myriam Gendron, sombre et solennelle, nous a confié deux morceaux. Notre emblématique Feist a chanté comme elle seule sait le faire, une version pleine de douceur et de vulnérabilité de I’m Going In. Ne faisant qu’un avec la musique, son ton frémissait d’émotions.
Les amies de Lhasa, Bïa et Marie-Jo Thério étaient parmi nous dimanche soir. Thério, clownesque, a donné tout un spectacle, s’inspirant du passé de l’auteure de La Llorona, ayant gravité dans l’univers du cirque en compagnie de ses sœurs. Bïa a déplacé ciel et terre en l’honneur de son amie. Ses prouesses vocales ont dépassé les sommets, pour aller la rejoindre. La Stone Bonnet Choir a clôturé la soirée, leurs accords s’élevant délicatement à l’unisson. Le reste de l’équipe les a rejoints sur scène pour saluer une dernière fois Lhasa.
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