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Samedi 3 août, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette, le Festival de Lanaudière présentait l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) - dirigé par le fougueux Rafael Payare - qui s’est une fois de plus illustré par sa flamboyante interprétation de la Symphonie no 7 en mi mineur de Gustav Mahler (1860-1911). C’était la 4e et dernière présence de l’OSM, et de son émérite chef, à la 47e édition de ce prestigieux festival fondé en 1978.
Gustav Mahler écrivait, dans une lettre à Sibelius, que «Le terme symphonie signifie pour moi : avec tous les moyens techniques à ma disposition, bâtir un monde !» À ce propos, la promotion du concert appâtait le public en mettant ainsi la table : «Gustav Mahler et sa Septième, c’est un cosmos entier qui tient dans le creux de la main, celui du monde viennois et d’une certaine idée de la culture: de l’apothéose du classicisme à la modernité énigmatique du premier vingtième siècle, jamais poussée aussi loin, peut-être, que dans ce mastodonte symphonique créé dans une Europe marchant inconsciemment vers l’abîme.» Nous nous sommes donc égarés et régalés... dans le cosmos mahlérien.
Il s'agit d'une œuvre impressionnante qui comporte 5 mouvements, autant contrastés qu'enlevants, d’une durée totale de quelque 75 minutes. Les 2e et 4e mouvements portent les titres respectifs de «Nachtmusik I» et «Nachtmusik II», qui se traduisent par «Musique de la nuit I et II», d’où le choix de titre pour ce concert : Mahler et le Chant de la nuit. Les 3 autres mouvements se déclinent ainsi, dans l’ordre de leur exécution : «I - Langsam – Allegro», «III – Scherzo : Schattenhaft» qui se veut être «une valse fantomatique un peu folle», et «V – Rondo – Finale».
Selon une note au programme, le 1er Nachtmusik «évoque une atmosphère nocturne emplie de mystère» tandis que le 2e «dépeint quant à lui une atmosphère romantique amoureuse.» Vous pouvez encore consulter le programme complet de ce concert en suivant simplement ce lien.
À mes oreilles, un «mastodonte symphonique» de facture moderne, qui donne régulièrement dans le solennel, le majestueux, et ponctuellement le grandiose, sans toutefois jamais aller jusqu’à générer un vers d’oreille.
Au passage, on y notera l’usage de quelques instruments qui ne se retrouvent habituellement pas dans un orchestre symphonique, comme le «tenorhorn, sorte de cor grave proche de l’euphonium, qui n’est pas employé dans les orchestres de l’époque» ainsi que la guitare et la mandoline.
Cette musique surprend, divertit, fascine même, mais ne vous fait pas ressortir de la salle la tête pleine de mélodies inoubliables, bien que, dans son ensemble, elle vous fasse assurément passer un excellent moment. Malgré l’absence de grandes mélodies susceptibles de hanter l’auditeur, elle ne distille absolument pas l’ennui, d’où mon titre pour la présente critique.
La monumentale symphonie met à profit, et régulièrement en vedette, toutes les sections de l’orchestre (cordes, cuivres et percussions) qui s’illustrent ainsi à souhait, dirigées par un maestro inspiré et inspirant, et certainement transpirant dans son smoking blanc porté en dépit d’une torride soirée préorageuse. Il y a un prix à payer, en liquide, pour préserver le décorum vestimentaire.
La lourde atmosphère m’a d’ailleurs contraint à siroter une petite rousse bien froide en attendant impatiemment le début d’un rafraîchissant festin musical qui a indubitablement été à la hauteur de mes attentes.
Priés de ne pas applaudir entre les mouvements, par les deux habituels présentateurs de la soirée, les dociles spectateurs ont finalement réservé une ovation debout spontanée et un interminable tsunami d’applaudissements à l’OSM et son dynamique chef, qui se sont encore surpassés pour notre plus grand plaisir et notre musicale délectation. Vivement à l'an prochain pour la 48e édition de ce festival annuel qui cultive l'excellence et n'a de cesse de se renouveler.
Le Festival de Lanaudière – qui est actif sur Facebook et vous invite à fréquenter son site internet – se concluait dimanche 4 août avec la présentation de l’opéra Aïda, de G. Verdi, mettant en vedettes l’Orchestre Métropolitain dirigé par Yannick Nézet-Séguin et une brochette de 8 chanteurs invités.