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Samedi 9 août, à la Chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, dans le cadre de la programmation Matinée à Notre-Dame, la soprano Caroline Bleau, accompagnée de Marc Lévesque, son mari et accompagnateur depuis 20 ans, présentait Grandes Héroïnes, un formidable récital de grandes arias d’opéra.
En dedans d’un mois, c’est seulement la deuxième fois, à vie, que je mettais les pieds dans ce lieu de splendeur qu'est cette chapelle - adossée à la Basilique Notre-Dame de Montréal - qui a été ravagée par un incendie en 1978, a été fermée, reconstruite, restaurée et rouverte en 1982. Vous pouvez en admirer la majesté dans la photo ci-dessous, qui montre bien le fantastique retable en bronze, œuvre du sculpteur Charles Daudelin, qui pèse plus de vingt tonnes et orne la nef.
Native de Montréal, la resplendissante soprano Caroline Bleau a notamment été membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal de 2007 à 2010, a «récemment été nommée Jeune Ambassadrice lyrique par le Théâtre Lyrichorégra20 et a été choisie pour représenter le Canada au Concours International de Marmande en France». Elle a, entre autres réalisations, chanté à l’Opéra de Montréal, à l’Opéra de Cincinnati, à l’Opéra de Tours (France), et au Grand Théâtre de Genève. À mon humble avis, les autres prestigieuses maisons d'opéra doivent se morfondre de ne pas avoir déjà retenu ses services.
La promotion du spectacle annonçait un «florilège d’airs d’opéra consacré aux grandes héroïnes. De Puccini à Verdi, en passant par Bellini et Catalani». Bellini a brillé par son absence, mais tous les autres ont été au rendez-vous promis. Et quel excitant et relevé rendez-vous!
Dans l’ordre de présentation, voici les neuf mémorables tubes opératiques, véritables vers d'oreille, dont la lumineuse diva nous a régalés, expertement accompagnée par le très compétent et polyvalent organiste Marc Lévesque:
«Un bel dì vedremo» (Madama Butterfly, G. Puccini)
«Addio, del passato» (La Traviata, G. Verdi)
«Ave Maria, piena di grazia» (Otello, G. Verdi)
«Si, mi chiamano Mimi» (La Bohème, G. Puccini)
«Io son l’umile ancella» (Adriana Lecouvreur, Francesco Cilea)
«Vissi d’arte, vissi d’amore» (Tosca, G. Puccini)
«Pace, pace mio Dio» (La Forza del Destino, G. Verdi)
«Ebben? Ne andrò lontana» (La Wally, A. Catalani)
«In questa reggia» (Turandot, G. Puccini)
Si la curiosité vous y incite, vous pouvez prendre connaissance de l'ampleur de son actuel répertoire en suivant ce lien.
Dans sa longue et vaporeuse robe bleu et blanc, la flamboyante Caroline Bleau en jetait. Quelle contenance! En scène, sa présence en impose. Elle possède une voix des plus élégantes, puissante à souhait, articulée, agile, parfaitement à l’aise dans les notes hautes et, de surcroît, l’intensité de son jeu est remarquable! Sa convaincante théâtralité est très émouvante. Bref, Caroline est une grande interprète qui gratifie le spectateur de vibrantes interprétations.
Elle s’est attaquée à des arias fort connues, que les amateurs d’opéra ont déjà maintes fois entendues, chantées par de célèbres sopranos actuelles ou d’un récent et glorieux passé et... elle s’en est sortie avec très grande distinction, étant en pleine possession de ses impressionnants moyens et indubitablement au sommet de son art.
Elle a terminé son trop court récital – on n’en a jamais assez quand l’excellence est si manifestement au rendez-vous – sur un véritable air de bravoure, un défi certain, une épreuve méritoire, la redoutable, parce que très vocalement exigeante, aria «In questa reggia», de l’opéra Turandot de Puccini; non pas que les autres œuvres au programme n’aient pas été exigeantes, mais parce que celle-ci l’est tout particulièrement. Et elle l’a parfaitement rendue. Chapeau! Bravo! Encore!
Autre plus en faveur de l’affable et diserte Caroline, elle prend le temps de situer le contexte de chacune de ses arias, d’en nommer le titre, l’opéra de provenance et le compositeur, ce qui est très apprécié du spectateur qui désire retrouver sur disque ou sur YouTube, par exemple, l’œuvre ou l’extrait qui lui a plu.
Muni de mon calepin et de mon crayon, pour noter les titres, et assis en première rangée de bancs, collé sur l’allée centrale, à pas plus de quatre ou cinq mètres de la diva - qui s’exécutait à au moins 2 mètres du micro - j’ai été franchement époustouflé par le volume et la projection de sa voix qui portait avec aisance en ce lieu où l’acoustique est excellente.
En conclusion de son éclatante démonstration de savoir-faire, elle a eu droit à une ovation debout accompagnée de chaleureux applaudissements grandement mérités de la part d’une assistance ravie et conquise.
La série Après-midi musical à Notre-Dame, qui s’est amorcée vendredi 14 juin, se terminera vendredi 16 août par un programme libre, sur un thème de liberté, de l’organiste titulaire de la Cathédrale Christ Church de Montréal, Monsieur Nicholas Capozzoli.
Accédez au site internet de la Basilique Notre-Dame pour en apprendre davantage sur ce somptueux édifice patrimonial, les activités qui s’y déroulent et pour vous procurer des billets. L’éblouissante Dame Caroline Bleau est active sur Facebook et bien qu’elle n’ait pas encore de site internet personnel, si je ne m’abuse, vous trouverez néanmoins de plus amples informations la concernant en cliquant ce lien-ci, ou celui-là, ou encore cet autre.