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L’opéra rock Johnny Legdick est de retour sur scène 10 ans après son début au MiniMain. La refonte de la pièce, qui comprend une nouvelle chanson, semble suivre les traces de sa version précédente, affichant une salle pleine lors de la première du 16 février au théâtre MainLine.
La pièce, réservée à un public de plus de 18 ans, raconte le récit de Johnny Legdick (Jonah Carson) qui a été abandonné par ses parents en raison de son handicap particulier; être né avec une troisième jambe qui remplace ses organes génitaux. Ayant grandi comme bête de cirque, Johnny subit les cruautés du Monsieur Loyal Suckadecocka Lickadagravy (Jimmy Karamanis), qui profite de son handicap pour s’enrichir.
Mais un espoir de liberté naît chez Johnny lorsqu’il rencontre Hannah Handvag (Maya Lewis), qui connaît un handicap similaire au sien. Ensemble, aux côtés de leur acolyte Steeve The Steed (Tim Coker), ils tenteront de fuir le cirque avec le rêve que « the freaks will rise » (les fous se rebelleront).
Johnny Legdick, qui a par le passé remporté le prix de la Sélection Wildside du Théâtre Centaur, a ramené sur scène plusieurs artistes de la distribution originale. Notamment, en première partie, Sarah Segal-Lazar (qui interprétait la femme à barbe dans la version de 2014) a réchauffé la salle avec son hymne d’amour (mais remplie de regrets) à Montréal et à sa grasse poutine. Mariant folk, country et humour, l’artiste a également su se faire touchante par son morceau Butcher Heart, amenant une touche de sensibilité avant de plonger dans la folie de Johnny Legdick.
Tous les musiciens originaux étaient de retour dans cette version revisitée de 2024. On soulignera que le retour du guitariste Tyler Miller s’accompagnait aussi de son interprétation du rôle du bébé Billy, toujours curieux d’en apprendre davantage sur l’histoire peu orthodoxe de Johnny Legdick. Le contraste entre le maquillage codé très rock de Tyler Miller et son personnage de jeune enfant n’a pas manqué de faire décrocher plusieurs rires au public.
Parmi les nouveaux membres de la distribution, Maya Lewis et Tim Coker étaient particulièrement épatants dans leurs performances respectives. Le jeu féminin à la princesse Disney de Maya Lewis, accompagné d’une voix portante et sans fausse note, a fait de l’artiste un des points forts de la pièce. Tim Coker a su grandement contribuer à l’humour de la pièce par ses hennissements convaincants et son delivery bien placé.
Johnny Legdick réussit à allier son synopsis absurde à un rythme accéléré, sans presser pour autant l’histoire. Étant de 50 minutes, l’opéra rock parvient à inclure une pléthore de chansons (qui ont parfois souffert en compréhension en raison d’une qualité sonore par moment inégale, alors que les voix étaient par moment ensevelies sous les accompagnements instrumentaux) qui portent le récit sans l’alourdir.
L’hilarité de l’opéra rock ne fait aucun doute, à en juger les réactions du public convaincu et investi lors de la première du 17 février. Le jeu comique et physique des comédiens (notamment lors de la particulièrement drôle scène de combat entre le trio principal et des chiots) a fait de Johnny Legdick un spectacle rocambolesque au retour grandement mérité.