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Vous dégustez une pointe de tarte faite à la maison, installé dans un Diner en bord de route, en banlieue d’une grande ville ou dans un bled perdu. Vous observez les gens, les réguliers, les clients de passage, les serveuses… Perdu dans vos pensées, vous imaginez leur vie, ce qui les amène ici, leurs joies, leurs peines, leurs drames.
C’est sur ce thème qu’est construit le scénario de Waitress ; bien que simple, il est redoutablement efficace pour mettre en scène la vie ordinaire de la serveuse Jenna et explorer son entourage. Comme visiteur de passage, vous vous demanderez assurément pourquoi ces gens restent prisonniers de leur quotidien abrutissant ; c’est ce qui rend cette histoire si crédible.
En découvrant Jenna et son entourage, vous ferez connaissance avec des gens ordinaires qui, comme nous tous, aspirent à une vie meilleure, à l’amour, à l’amitié et au bonheur, aussi quotidien soit-il. Des gens avec de menus moyens qui travaillent fort, mais qui finalement, avec le peu qu’ils possèdent, démontrent cette amitié par une solidarité sans mesquinerie. Leur générosité est bien sûr limitée par leurs moyens, mais elle demeure sans bornes. Cependant, sous la superficialité de cette histoire, on apprend que se déroule un drame de vie aussi vieux que l’humanité.
Cette histoire est donc celle d’un petit casse-croûte et de ces gens intemporels et universels. Qu’elle se passe en banlieue de New York, de Montréal, ou de n’importe quel autre endroit en Amérique du Nord, elle tient la route. C’est une histoire humaine qui nous fait aimer les bons et haïr les méchants, avec une efficacité à ébranler même les plus solides d’entre nous.
Une tarte maison succulente a d’abord besoin d’une bonne recette ; mais encore faut-il avoir le talent pour bien l’exécuter. Et c’est cette convergence de talents qui est remarquable dans l’interprétation québécoise de cette comédie musicale de Broadway.
La mise en scène est exceptionnellement bien chorégraphiée.
À différents moments, les musiciens, visibles à l’arrière-droite sur la scène, quittent leur coin musique pour s’intégrer au scénario en s’installant à une banquette comme des clients du Joe’s Pie Diner. On sert du café à tout ce monde ; même la queue du piano devient un présentoir pour étaler les tartes.
D’ailleurs, tout comme les fameuses tartes, rien n’est préfabriqué. Les artistes nous servent du fait maison tout au long de la pièce. Les danseurs-chanteurs, discrets, mais toujours présents, soutiennent l’histoire de façon impeccable.
Pour ce qui est de la prestation des rôles principaux, elle est souvent à couper le souffle. Nous sommes ébahis de la qualité des interprétations. Les harmonies sont époustouflantes et les voix se marient à merveille à l’instar du fragile équilibre des épices et du sucre qui composent une tarte maison exceptionnelle.
Nous ne sommes pas ressortis de cette comédie musicale avec un ver d’oreille comme lors d’autres spectacles musicaux ; mais cette chanson, Cachée au fond de moi, interprétée par Marie-Ève Janvier, à la voix pleine d’émotions, vient nous tirer des larmes et m’a fait frissonner. C’est la version française de She Used To Be Mine, de Sara Bareilles.
Les comédiennes et les comédiens, plus que crédibles, arrivent à soulever les émotions qui portent la pièce, de la scène jusqu’au public. Parce que nous connaissons tous une « Jenna » sous l’emprise d’un « Earl ». Nous connaissons tous un patron bourru comme « Joe » qui, au fond, a un cœur d’or et prend soin de son entourage. Alors, c’est certain, on est touché.
Un immense bravo aux 25 artistes dont les rôles principaux sont confiés, très justement, à Marie-Ève Janvier, Julie Ringuette, Sharon James, Renaud Paradis, François Léveillée et Jean-François Beaupré.
Je garderai de cette soirée un souvenir d’une performance solide, honnête et crédible de la part de femmes et d’hommes aux multiples talents qui nous éblouissent par la simplicité et l’efficacité de leurs prestations.
Cette comédie musicale ne relate pas un fait exceptionnel, mais une histoire parmi tant d’autres de gens ordinaires qui, face aux drames de la vie quotidienne, trouvent dans l’amitié de leur entourage, le moyen d’accéder au bonheur.
Waitress est une pause estivale Broadway à la sauce québécoise. Le talent de ses interprètes est éblouissant. L’harmonie de l’ensemble est exceptionnelle. La polyvalence des musiciennes et des musiciens est hors pair. C’est un moment de divertissement assuré qui saura vous émouvoir. Et il est possible qu’au sortir de cette pièce vous ayez le goût de vous cuisiner une réconfortante tarte maison !
Je vous invite à prendre le temps de vous asseoir au « Joe’s Pie Diner », de commander la tarte maison et de vous régaler tout en observant le quotidien de ces gens simples et attachants… interprétés par autant de talents.
Renaud Paradis, comédien habitué aux comédies musicales, joue l’un des rôles principaux. Comme c’est un peu mon ami, je lui ai demandé de me raconter une anecdote ; en voici une dont il se souviendra longtemps :
« Vers la fin des journées de répétitions, les artistes étant toutes et tous encore dans la salle, on reçoit la visite de la metteuse en scène de Broadway. Elle nous demande de faire un devoir : une présentation orale du spectacle à partir de cinq questions concernant notre personnage, du genre d’où il vient, que fera-t-il et où sera-t-il dans 5 ans…
Le texte n’avait pas besoin d’être très long, mais devait respecter toutes sortes de consignes : y avoir une claque, un bec, de la musique d’entrée, un objet révélé, etc.
Tu comprends que rendu ainsi vers la fin des répétitions, on jugeait qu’on avait mieux à faire, que de préparer cet exposé oral qui nous grugerait du temps de répétitions, car tout le monde, autant l’ensemble que les rôles principaux, devait se prêter à l’exercice. Je t’avoue qu’on a été réfractaires à la proposition et qu’on l’a préparée à reculons. Et tu sais quoi ?
Ç’a été un moment extraordinaire. Cet exercice imposé qui a duré un peu plus de deux heures nous a soudé comme groupe et a cimenté la distribution. Les artistes ont été d’une créativité et d’une inventivité drôles, touchantes, émouvantes. Même si au départ ça ne nous tentait pas, cela a eu un effet bénéfique pour la troupe.
Au Québec, même si tout est encore à faire, car notre dramaturgie au niveau du théâtre musical est jeune, on peut se vanter d’avoir une véritable compétence, une réelle façon de faire qui nous ressemble au niveau de la bienveillance, de la communication, de l’écoute. On travaille vraiment bien ensemble. C’est beau.
Il ne faut pas se le cacher : faire partie de Waitress, un musical venant directement de Broadway, c’est travailler à un niveau supérieur en matière de talents et d’exigences afin de répondre aux attentes de l’équipe américaine. »
Nous félicitons donc toute l’équipe dont la direction artistique est assurée par Diane Paulus et Lorin Latarro, sous l’œil vigilant de Joël Legendre, metteur en scène associé, de Maud Saint-Germain, chorégraphe associée, et de l’excellent David Thériault à la direction musicale. La traduction réalisée par Joëlle Bond et Élizabeth Cordeau Rancourt rend fièrement justice à l’œuvre originale.
La comédie musicale « Waitress », d’une durée de 2 h 30 incluant l’entracte, est présentée :
À NE PAS MANQUER pour les familles avec enfants de plus de 10 ans.
Note : merci à mon époux pour ce texte écrit à 4 mains ! Il a tellement aimé sa soirée, lui aussi, qu'il a voulu ajouter des ingrédients à ma recette !