L’auteur-compositeur-interprète basé à Montréal Leif Vollebekk a foulé la scène de la Maison symphonique de la Place des Arts vendredi dernier, en compagnie de ses musiciens et de l’une des moitiés de The Barr Brothers, le guitariste et chanteur Brad Barr.

Le concert a débuté avec une performance solo de l’auteur-compositeur-interprète Brad Barr. Lui et son frère Andrew Barr ont fondé le groupe indie folk The Barr Brothers en 2006. Brad Barr, entouré d’une vaste sélection de guitares, a commencé sa première pièce en manipulant une corde détachée de son instrument.

Malgré les brefs soucis techniques survenus durant la première chanson, Barr a charmé la salle une note à la fois, se penchant doucement pour chanter dans le micro destiné à sa guitare.

Chaque pièce faisait appel à un nouvel instrument, certains sons empruntant à la guitare indienne Mohan Veena. Nous avons eu droit à une version dépouillée de la populaire Beggar In The Morning de The Barr Brothers, issue de leur album éponyme paru en 2011.

La sobriété et la sincérité de la performance du musicien détonnaient presque avec la luxure du lieu si vaste, accueillant habituellement des orchestres. Barr a terminé son numéro en explorant avec le feedback créé par le rapprochement d’un ampli miniature et de sa guitare, produisant des ondulations sonores nous donnant l’impression d’être entraînés à bord d’un vaisseau spatial étrange.

La soirée était ponctuée d’un intermède pour permettre le changement de mise en place. Parker Shper (clavier), Olivier Fairfield (batterie), Michael Felber (basse) et Cindy Cashdollar (steel guitar) sont arrivés sur scène, suivis de Leif Vollebekk.

L’artiste nous a appris que Cashdollar avait voyagé de Woodstock, New York pour prendre part à l’évènement. Cette dernière performe un magnifique solo, aux côtés de la chanteuse Angie McMahon, sur le plus récent single à saveur country de Vollebekk Southern Star, sorti le 26 juin dernier. La pièce apparaît sur le prochain opus du musicien Revelation prévu pour la fin septembre.

Leif Vollebekk était pourvu d’une énergie sans pareil tout au long du spectacle. Il claquait énergiquement des doigts et parsemait le tout de mimiques bien senties, alternant entre le piano et la guitare, harmonica accroché au cou. Le public s’est mérité plusieurs nouvelles chansons, ainsi que de nombreux classiques présents principalement sur les albums New Ways et Twin Solitude.

Vollebekk et son groupe ont captivé l’auditoire, grâce à la voix remarquable de l’interprète et au jeu exceptionnel de ses acolytes. Un Ocean drum avait même été acheté pour l’occasion, recréant le son des vagues pour accompagner une pièce écrite suivant une expérience de surf bien particulière évoquée par l’artiste.

On compare Vollebekk à plusieurs grands créateurs dont Nick Drake et Bob Dylan, mais le musicien de Montréal possède son propre univers, dans lequel chaque chanson devient un récit musical imaginaire empreint d’une douce mélancolie. Retrouvez toute notre couverture du Festival International de Jazz de Montréal sur ce lien.