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Le festival de musique expérimentale Flux suit son cours jusqu’au 10 octobre. Le percussionniste d’avant-garde Tatsuya Nakatani, assisté de son Gong Orchestra, a épaté l’audience avec une performance exceptionnelle, empreinte d’humilité et de pleine conscience, dimanche soir dernier.
Le visage couvert de sueur, pourvu d’une concentration de fer, Tatsuya Nakatani a ouvert la soirée avec une performance solo, entouré de ses nombreux gongs suspendus. Originaire du Japon, l’artiste sonore maintenant basé au Nouveau-Mexique est présent sur la scène internationale depuis les années 1990. Avec plus de 80 enregistrements à son actif, et effectuant parfois plus de 150 concerts par an, Nakatani impressionne avec son parcours unique.
Le musicien confectionne ses archets Kobo à la main, et a passé des dizaines d’années à perfectionner ses techniques. Il emploie principalement des Wind Gong chinois, traditionnellement utilisés durant diverses cérémonies et méditations. Les sons chatoyants de ces derniers sont rehaussés d’un ensemble de tambours, de cymbales et de bols chantants.
Le jeu du compositeur est à la fois physique et spirituel. Il requiert passion, force et concentration. C’est sur cette base qu’il a invité 16 artistes locaux à se joindre à lui pour prendre part au spectacle, et partager cette expérience du moment présent. Geneviève Ackermann, Miel Azevedo, Annabelle Chouinard, Oscar Coyoli, Marilou Craft, Susanna Hood, Atsushi Ikeda, Chloe Jackson-Reynolds, Pablo Jimenez, Joni Void, Shota Nakamura, Roxanne Nesbitt, Fahmid Nibesh, Élise Paradis, Christelle Saint-Julien et Tahlia Stacey ont accompagné Nakatani lors d’une répétition de près de 2h45, quelques heures avant le concert.
L’équipe a appris, sur place, les techniques en même temps que les compositions, et a participé au montage de la mise en scène, incluant l’assemblage des gongs et des supports. Le musicien insistait sur l’importance de jouer avec les tripes. Il a d’ailleurs communiqué ce détail avec le public durant l’entracte séparant les deux performances. Il soulignait la difficulté de capturer sous forme d’enregistrement l’ampleur des vibrations créées, qui affectent l’être en entier, traversant la peau et les organes.
Les 16 musiciennes et musiciens ont suivi leur chef d’orchestre avec attention, les yeux et les oreilles rivés sur ses gestes et expressions faciales. Il dirigeait avec dévouement, les sons et les énergies à travers la pièce. L’abondante résonance prenait la forme de puissantes vagues, venant se fracasser au creux de nos tympans.
La surprenante chorégraphie menée par le groupe, passant des archets aux maillets, nous a plongés dans un état de présence lucide et authentique. Nakatani espérait que ce cadeau vibratoire nous accompagne par la suite pendant quelque temps.
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