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Mercredi 20 novembre c’était la soirée Gala Talent à la Salle Wilfrid-Pelletier pour l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. L’événement s’étalait de 17 h 30 à 22 h 30 et incluait, pour tous les détenteurs de billets, un cocktail signature au Piano Nobile, un Concert et vote du public et un encan silencieux pendant la soirée. Pour les bienfaiteurs financiers, le tout se terminait par un dîner sur scène en compagnie des artistes.
Chaque année, l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal tient des auditions nationales pour dénicher de nouveaux chanteurs (résidents canadiens) prometteurs qui concourent pour décrocher le Prix Étoile Stingray de 5 000 $ (décerné suite au vote du public) et le nouveau Grand Prix du Jury de 10 000 $. Chacun des autres finalistes participants remporte 1 000 $ et peut possiblement être recruté comme stagiaire à l’Atelier. « Il est entendu que le Gala Talent est la dernière étape des auditions pour entrer à l’Atelier lyrique 2025-26. À ce titre, les Auditions nationales sont destinées aux artistes qui souhaitent remplir un contrat à temps plein à l’Opéra de Montréal à partir de 2025-26. »
Les 11 finalistes qui ont défilé sur scène pour nous offrir une dernière prestation devant public et jury, ont été sélectionnés parmi 126 candidats. À noter que, parmi les 11 finalistes, ceux qui seront finalement choisis pour se joindre à l’Atelier lyrique ne seront connus que dans quelques semaines et n’incluront pas nécessairement les deux lauréats de la soirée.
Je rappelle que l’Atelier lyrique — fondé en 1984 — se veut être une « Résidence de premier plan pour artistes lyriques canadiens, [...] un tremplin de perfectionnement professionnel au cœur de l’Opéra de Montréal. »
Les maîtres de cérémonie ont été la soprano Lucie St-Martin (Atelier lyrique 2023) et le contre-ténor Ian Sabourin (qui sera de l’Atelier lyrique 2025), dont on a pu récemment apprécier le talent grâce à sa participation au populaire programme télé Quel Talent.
Dans l’ordre de présentation, ont tour à tour défilé sur scène les onze chanteurs suivants : la soprano albertaine Heidi Duncan, le baryton ontarien George Theodorakopoulos, la mezzo-soprano ontarienne Hillary Tufford, le ténor albertain Spencer Vandellen, la mezzo-soprano ontarienne Queen Hezumuryango, le baryton terre-neuvien Colin Mackey, la soprano québécoise Natasha Henry, la mezzo-soprano ontarienne Ellita Gagner, le baryton ontarien Dante Mullin Santone, la soprano québécoise Rose Lebeau Sabourin et la mezzo-soprano ontarienne Tessa Fackelmann. Parmi eux, aucune basse, un seul ténor, trois sopranos, trois barytons et quatre mezzo-sopranos. Les ténors et les basses se font donc denrées rares, du moins au sein de la présente cohorte.
Les finalistes ont été accompagnés au piano par deux montréalais : Martin Dubé, pianiste et chef de chant à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal pendant plus de 20 ans et Jérome de los Santos, pianiste répétiteur originaire de Los Angeles et artiste en résidence de l’Atelier lyrique.
À mon humble avis – qui n’engage toujours que moi et ne force donc l’adhésion de personne – tous s’en sont vocalement bien tirés, bien que les voix de stentor (au volume impressionnant) ne soient pas monnaie courante et que la théâtralité, le jeu, soit encore à développer plus amplement chez quelques-uns d’entre eux : mais ce sont là, justement, des points qui seront très certainement travaillés et améliorés durant leur stage à l’Atelier lyrique, et ils en ont de toute évidence la capacité et le talent nécessaires.
J’ai été particulièrement touché par les interprétations de « Près des remparts de Séville » (Carmen de Bizet) par Queen Hezumuryango, de « Avant de quitter ces lieux » (Faust de Gounod) par Colin Mackey, « Allons, il le faut... Adieu, notre petite table » (Manon de Massenet) par Natasha Henry, « Chacun le sait » (La Fille du régiment de Donizetti) par Rose Lebeau Sabourin et « Enfin, je suis ici » (Cendrillon de Massenet) par Tessa Fackelmann. J’avoue spontanément que le choix de répertoire y a été pour beaucoup dans mes coups de cœur.
J’ai moins apprécié les deux arias de Wagner par exemple, chantées par Hillary Tufford et Dante Mullin Santone. Peut-être m’auraient-ils tous deux plus davantage s’ils avaient chanté autre chose. Bref, il y a des composantes quantifiables lorsqu’on juge une voix, mais il y a aussi un élément de subjectivité imputable à nos préférences personnelles. Au final, en présence de tant de si manifestes talents, je n’aurais pas voulu être dans la peau d’un des juges tellement le choix a dû être quelque peu déchirant.
C’est la soprano Natasha Henry qui a remporté le Prix Étoile Stingray (du public) et c’est la mezzo-soprano Tessa Fackelmann — à mon humble avis la voix la plus puissante et impressionnante de la soirée — qui a légitimement remporté le nouveau Grand Prix du Jury.
Natasha et Tessa ont été deux de mes coups de cœur et leur victoire m’a réjoui autant qu’elle ne m’a pas surpris.
Le jury réunissait Michel Beaulac, Directeur artistique de l’Opéra de Montréal; Laura Brooks Rice, Director, Sewanee OperaFest et Vocal Coach, Atlanta Opera; Jacques Lacombe, Chef d’orchestre et Directeur musical Opera Vancouver; Jennifer Szeto, Directrice de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal; et Fabienne Voisin, Présidente-Directrice générale de l’Orchestre Métropolitain.
L’Atelier lyrique est une véritable pépinière de talents — qu’il déniche, recrute, perfectionne, année après année — à qui il procure un indispensable et précieux perfectionnement et à qui il donne une puissante impulsion pour démarrer une carrière nationale et même internationale. C’est donc une institution qui mérite certainement respect, encouragement et support (financier et autres).
L’Atelier lyrique et l’Opéra de Montréal sont présents et actifs sur les médias sociaux et chacun a son site internet qu’il vous invite à fréquenter, respectivement ici et là, pour en connaître davantage à son sujet et vous procurer des billets pour un prochain événement.