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Le temps d’une nuit, Shauna rencontre Pierre, un homme qui a 25 ans de moins qu'elle, à l’hôpital. Il est médecin et elle est au chevet de sa meilleure amie. Ils partagent une soupe à la machine à café, quelques souvenirs, et une photo. Pierre est rapidement bouleversé par cette femme, qu’il essaye de retrouver dans les couloirs de l’hôpital, en vain. 15 ans plus tard, ils se retrouvent par hasard en Irlande, dans la maison de la meilleure amie de Shauna. Pierre est alors marié, et père de deux enfants. Shauna a désormais 70 ans et est veuve. L’attraction entre les deux personnages s’installe rapidement et devient insurmontable. S’en suit une liaison passionnante et passionnelle mais tout aussi difficile qui pourra les mener à la destruction.
Il faut savoir que ce film a été initié par la scénariste Solveig Anspach, qui s’était inspirée d’une histoire vraie arrivée à sa propre mère. Elle a alors commencé à écrire le scénario avant de tomber malade. Peu de temps après, et juste avant son décès, en 2017, elle a fait promettre à sa co-autrice que le film devrait voir le jour et qu’il soit réalisé par une femme. Quatre ans plus tard, Les jeunes amants arrive sur nos écrans, et c’est la réalisatrice Carine Tardieu qui signe, avec ce quatrième long-métrage, notre coup de foudre Cinémania 2021. La justesse des performances de Fanny Ardant et de Melvil Poupaud nous laisse sans voix. Le reste de la distribution (Cécile de France, Sharif Andoura et Florence Loiret-Caille) livre également des performances sincères qui sont soulignées par la musique d’Eric Slabiak, aux consonances Klezmer.
Bien que ce sujet ait déjà été traité au cinéma, le scénario est d’une grande force émotionnelle. Sans entrer dans le pathos ou le cliché, l’importance de la différence d’âge, du regard des autres ou encore de l’acceptation de son corps, vieillissant, sont au coeur de ce drame sensible et outrageusement romantique. Il aborde, avec intelligence, la peur de passer à côté du désir en général, qu’il soit de vivre ou amoureux…. Et tout le courage que cela peu prendre pour vivre pleinement. Les jeunes amants est un film à la sincérité touchante, qui a capturé notre âme pendant 1h53. Pour les amoureux du cinéma, on pensera parfois retrouver le personnage de La femme d’à côté, plus de trente ans plus tard… Que ce soit le cas, ou non, Les jeunes amants reste un film qui nous a boulversés. À ne pas manquer.
Dans un tout autre registre, Laurent Tirard (Molière, Le retour du héros) se réinvente et signe une comédie irrésistible avec Le discours, son dernier long-métrage, qui a fait partie de la sélection officielle de Cannes 2020 et du Festival de l’Alpe D’Huez en 2021.
Coincé à un repas de famille qui lui donne des envies de meurtre, Adrien (Benjamin Lavernhe) attend. Il attend que Sonia réponde à son sms et mette fin à la « pause » qu’elle lui fait subir depuis un mois. Il attend aussi que ce repas se termine. Mais voilà que Ludo, son futur beau-frère, lui demande de faire un « petit » discours pour le mariage de soeur qui aura lieu dans quelques mois ! Adrien panique. Mais si ce discours était finalement la meilleure chose qui puisse lui arriver ?
Adapté du roman éponyme de l’auteur et bédéiste à succès français Fabrice Caro, Le discours est une oeuvre jouissive et extrêmement ingénieuse qui joue avec ses spectateurs. Perpétuelles brisures de quatrième mur, multiples séquences réalisées de plusieurs points de vue, accumulation de flash-back illustrés par une voix-off : la mise en scène, géniale à souhait, vous immerge dans ce repas de famille typique que nous avons toutes et tous l’habitude de vivre plusieurs fois par année… Les artifices cinématographiques, théâtraux et bédéesques s’alternent pour mettre en avant des dialogues écrits avec mordant !
Benjamin Lavernhe, en personnage principal, porte le film; sa performance est exemplaire ! Les acteurs de seconds rôles à ses côtés sont également assez parfaits, que ce soit Sara Giraudeau, Julia Piaton, François Morel ou Kyan Khojandi. Leurs personnages, tous plus théâtraux les uns que les autres, nous transportent dans un «presque-Feydeau» où l’affection et les sentiments familiaux prennent finalement les devants.
Le discours est le genre de film à ne pas manquer pour se faire du bien au moral durant cette semaine grisâtre ! Si vous n’avez pas le temps de profiter du film jusqu’au 18 novembre, il sera disponible du 21 novembre au 1er décembre sur Crave.
Jusqu’au 17, ne manquez pas Cigare au miel qui met en scène Zoé Adjani (la nièce de) dans un récit d’émancipation où sa performance est vibrante, sensible et sincère. Après le théâtre, Zoé Adjani passe cette fois-ci au cinéma. Marchera-t-elle dans les pas de sa tante ?
Les 17 et 18 novembre, profitez également des Fantasmes, dont on vous parlait plus en détail la semaine dernière. Enfin, ne loupez pas le documentaire Marcher sur l’eau, réalisé par Aïssa Maïga, connue pour ses rôles dans L’Écume des jours de Gondry ou Les Poupées Russes de Klapisch. On y suit les habitants de la ville de Tatiste, au nord du Niger, où l’accès à l’eau est de plus en plus difficile. Poétique et difficile, ce documentaire nous rappelle la fragilité et les difficultés que vivent ces pays trop peu aidés et manipulés par un système bureaucratique sans-gêne.