Nous avons bien rigolé vendredi soir, le 26 juillet, durant la représentation de la pièce Un souper d’adieu au Théâtre Hector-Charland de l’Assomption. Comme on s’y attendrait de ce typique divertissement estival, il déride invariablement la salle et s’attire autant chaleureux applaudissements qu’ovations debout. Bref, ça cartonne !

En condensé, le scénario est le suivant : Pierre (Mario Jean) et Marie (Anne Casabonne) constatant que leur TAD (temps d’amitié disponible) est limité, ils décident de faire le tri parmi les amis qu’ils veulent conserver ou larguer. À son insu, ils organisent un premier souper d’adieu pour Antoine (Marcel Leboeuf), le premier choix sur leur liste d’indésirables. Mais ce dernier va découvrir le complot et ultimement le faire échouer.

Cette comédie a été tirée du succès original français Un dîner d’adieu écrit par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, les mêmes auteurs qui nous ont donné Le Prénom en 2010.

Dans une efficace et fluide mise en scène du vétéran comédien Bernard Fortin, la farce met en vedette trois compères qui ont visiblement développé une flagrante complicité et qui jouent avec grande aisance et contagieux plaisir. Les situations loufoques se multiplient et les blagues abondent. On ne rit pas jusqu’à en avoir mal aux côtes ou à se rouler par terre dans les allées, mais on sourit et s’esclaffe régulièrement. Bref, c’est un franc succès et on passe un très agréable moment !

Anne Casabonne – que l’on a notamment beaucoup appréciée dans les séries télé La Galère et Unité 9 – incarne une truculente Marie qui surprend par sa répartie. Le même Mario Jean qui s’est illustré avec plus de 1200 spectacles devant près d’un million de spectateurs, à titre d’humoriste, et également à titre de comédien dans son rôle de Pit-Caribou dans la série télé Les pays d’en haut, tire admirablement bien son épingle du jeu dans le rôle de Pierre, un mâle pusillanime qui, au sens figuré, ne porte pas précisément la culotte dans son couple, mais qui, au sens propre, l’enlève et la remet à quelques reprises durant la soirée.

Dans le rôle d’Antoine, le flamboyant, très aguerri et verbomoteur Marcel Leboeuf est le pôle d’attraction qui vole régulièrement le show, bien que les trois comédiens se partagent généreusement et plutôt également la scène. Il tire facilement partie de sa vaste expérience et démontre éloquemment son incontestable talent pour la comédie. Marcel Leboeuf, ou la versatilité faite homme.

Ensemble, ils forment un trio de choc, efficace et bien rodé. Avec eux la machine tourne rond, baigne dans l’huile et atteint son objectif de nous dilater la rate. L’heure et demie que dure cette joyeuse pantalonnade passe à vitesse grand V.

Payez-vous une pinte de bon sang en assistant à une prochaine représentation. Grâce à cinq supplémentaires, la pièce est encore à l’affiche jusqu’au 31 août. Consultez le site internet du Théâtre Hector-Charland, ici, pour en apprendre davantage sur sa programmation et pour vous procurer des billets. Bonne rigolade !