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Jusqu’au 24 novembre, La Petite Licorne offre S’aimer ben paquetée, un texte de Cristina Moscini qui a d’abord été diffusé sous la forme d’un balado issu d'articles de blog, pour être adapté à La Bordée en 2022. La pièce, produite par le Théâtre Kata et diffusée pour la première fois à Montréal, suit le journal de bord d'une fille de party, de ses beuveries mémorables, mais aussi de ses lendemains de veille, de ses gueules de bois ainsi que de son passage vers la sobriété. Un seule en scène qui n’est pas toujours léger, certes, mais absolument drôle, profond et sensible. À ne pas louper !
S’aimer ben paquetée est la chronique d'une jeune femme qui a pris la fuite par la bouteille, pour devoir ensuite se libérer de ces libations marquantes. Adapté de sa propre histoire, Cristina Moscini livre avec ce monologue les passages les plus importants de sa vie où l’alcool était présent. Des quelques gouttes glissées dans son biberon pour calmer une rage de dents, aux soirées arrosées lorsqu’elle est adulte. S’aimer ben paquetée aborde, frontalement, un sujet encore rare qui est sans doute sensible : les femmes d’une trentaine d’années et l’alcool. Et il l'aborde bien. Sans filtre. Et nous avions besoin de ça.
La qualité du texte permet de vivre à 100 km/h ce seule en scène à l’humour décapant, qui nous fait passer par l'autoroute des moments plus tendres, en déambulant dans les recoins de l’endurance du foi de notre personnage, de sa tristesse et de ses remises en questions. Un journal intime, en quelque sorte, porté par un texte finement écrit, qui nous transporte du début à la fin. Boire. De la bière, du fort. Tout ce qui se cache au fond des verres. Pour s’engourdir, exalter, oublier. L’alcool comme une deuxième peau. Jusqu’au moment où l’envie d’une reconquête de soi l’emporte sur la soif d’ivresse. Avec ce texte, Moscini aborde également l'arrêt, le manque, qui deviennent, en quelques sortes, une nouvelle forme d'ivresse.
La mise en scène de Pascale Renaud-Hébert est subtile, car ici c’est le texte qui prime. Quelques effets de lumière, un tabouret, un micro, un porte-manteau. Une mise en scène de seule-en-scène qui s’approche du stand-up pour faire des mots le personnage principal de cette aventure.
Ariel Charest interprète ce texte avec brio. Une justesse folle dans la livraison des mots. Ses brisures du quatrième mur et les connexions qu’elle entretient avec les spectateurs tout au long du show nous surprennent de sincérité et de drôlerie. Car, il faut bien l’admettre, S’aimer ben paquetée fait le pari un peu fou de nous faire rire avec un sujet grave, de nous hérisser le poil avec des passages bouleversants, et de nous toucher grâce à une interprétation d’une grande sincérité.
« Le ciment du mur devient le meilleur lit. Les clips métalliques de mes rallonges cognent contre la gouttière. Vous dites ruelle, je murmure matelas, l’alcool colonise chacune de mes veines, et je suis un royaume humide, qui tangue pour une graine. Le bonheur, c’est fugace, tout le monde le sait. » Le texte, publié à l’automne 2023 aux éditions de L’instant même mérite également une place dans votre bibliothèque, offrant une prose qui vous restera en tête longtemps.
En tournée jusqu’en juin 2024, S’aimer ben paquetée, est dans la petite salle de La Licorne jusqu’au 24 novembre, et à travers le Québec à partir du mois de février. Faites vite pour vous procurer les derniers billets, la majorité des dates affichent déjà complet ! Infos et billets juste ici.