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Ça vous est déjà arrivé de voir un film qui brasse tellement d’émotions qu’on y repense encore plusieurs heures après le visionnement ? C'est comme ça que je me sens depuis que j’ai vu la pièce Misery au théâtre Alec et Gérard Pelletier de Sutton, dans les Cantons de l’Est.
Un théâtre intime
À peine arrivée dans ce tout petit théâtre, où la salle peut prendre différentes configurations, je me sentais déjà enveloppée dans l’atmosphère de cet auteur de textes policiers, fantastiques, de science-fiction et d’horreur.
Confortable pour près de 90 spectateurs, cette salle est intime. En avant, une petite scène à peine surélevée ; des chaises installées devant et de chaque côté de celle-ci, en hauteur, permettent de bien voir de partout. Et d’être très près des comédiens.
Alors qu’on choisit nos sièges, dans la pénombre de la salle, on entend en sourdine une musique que j’ai perçue comme un tantinet dramatique. Composée par François Dompierre, cette trame sonore nous place dans l’ambiance de ce qui nous attend ; car sans connaître exactement l’histoire (je n’ai jamais lu le livre ni vu le film), je sais bien que je n’assisterai pas à un scénario léger qu’on voit parfois dans les théâtres en été, avec « des portes qui claquent », comme on dit. On le sent : ça va être intense…
Pour la première fois, en français
Misery, œuvre de Stephen King, est née en 1987 sous forme de roman. Elle a, par la suite, été adaptée par l’auteur américain William Goldman pour le cinéma et le théâtre. C’est cette adaptation théâtrale qui a été traduite par les comédiens Andrée Pelletier et Robert Toupin assistés de Louise Pelletier.
Cette première traduction québécoise, approuvée d’ailleurs par Goldman, semble être à la hauteur de l’originale. Même si elle diffère un peu, les amateurs de Misery ne seront pas dépaysés, selon mon petit sondage maison fait après la pièce, auprès des spectateurs.
Le comédien Jean-François Pichette, qui en est à sa première mise en scène, a su être efficace. La directrice de production est Édith Dandenault.
L’histoire… qui tient en haleine pendant deux heures
Misery Chastain est le personnage principal de la série de romans de l’auteur Paul Sheldon, des textes sans trop d’envergure, pense-t-il. Cependant, les huit premiers tomes ont eu un succès fou et le neuvième, en voie de publication, est très attendu par ses lecteurs. Mais ce tome 9 sera l’ultime, car Sheldon en a marre de ce type d’écriture légère et veut passer à autre chose. D’ailleurs, il vient tout juste de mettre le point final d'un nouveau manuscrit, plus sérieux et profond, n’ayant aucun rapport avec Misery, quand il a un accident de voiture dans une tempête de neige en quittant l’hôtel où il s’était enfermé pour rédiger. C’est Annie Wilkes, une infirmière qui habite une maison isolée près de là, qui le trouve et le sauve d’une mort certaine. Elle l’emmène chez lui plutôt qu’à l’hôpital.
La pièce commence alors que Paul Sheldon est dans un lit, les jambes brisées, un bras en écharpe. L’infirmière lui fait réaliser que quatre jours sont passés depuis son accident, mais qu’il n’a pas à s’inquiéter, qu’elle prend soin de lui, car il est son auteur préféré et elle est sa fan numéro 1 (comme elle le lui répète souvent). Elle s’informe de Misery, comme on demande des nouvelles d’une amie chère. Elle attend impatiemment la sortie du prochain tome qui arrive, justement ces jours-là, dans la librairie de son patelin. Elle met la main dessus et le lit avidement, tout en le commentant à l’auteur, chapitre par chapitre.
Quand elle réalise que Misery est morte, elle entre dans une colère incommensurable et ordonne à Sheldon de ressusciter son héroïne en l’obligeant à écrire un autre tome : Le retour de Misery.
Sheldon se rend compte rapidement qu’il n’est pas près de sortir de là et qu’il est soumis aux soins d’une femme à la santé mentale très fragile, au milieu de nulle part ! Il tente de déjouer son attention, de la piéger, mais Wilkes est rusée. Elle inflige des châtiments corporels cruels à l’auteur tout au long que dure l’écriture de ce nouveau livre l’empêchant de s’échapper.
Toute la pièce se joue dans une petite chambre, où on a l’impression d’étouffer. Le lit trône au milieu ; à sa droite, une table ronde, et à sa gauche, un petit bureau devant lequel elle installe l’auteur dans un fauteuil roulant. Elle lui fournit machine à écrire et papier préféré en s’approvisionnant à la papeterie du village. Ces allers-retours contribueront probablement à attirer vers elle l’attention du policier responsable de l’enquête sur la disparition de cet auteur à succès…
Un duo d’acteurs convaincants
Andrée Pelletier personnifie la psychopathe Annie Wilkes avec conviction, quant à Robert Toupin, il arrive à transmettre la gamme d’émotions que l'on imagine bien dans la tête d’un auteur victime d’un rapt. Chapeau à ces deux comédiens. On ne voit le policier, interprété par Michel Fradette, qu’à quelques reprises. L’accent est réellement mis sur ce duo infernal.
Plus la pièce avance, plus on ressent les émotions de Sheldon. On se met à sa place et tout notre corps réagit : le dossier de la chaise n’a presque plus d’utilité, car on est de plus en plus assis sur le bout. On a peur d’avoir peur. La tension s’installe, notre dos se voûte légèrement, on sursaute, on s’exclame, même que parfois, on rit… jaune.
Les scènes défilent de la même façon : Wilkes entre dans la chambre de son patient, discute avec lui, le soigne ou le torture et en ressort. Entre chacune, les lumières s’éteignent et la salle se trouve dans la noirceur pour quelques secondes, surlignant le suspense de la situation. Des lumières stroboscopiques viennent ponctuer les scènes les plus intenses. Et la musique complète le tout.
Il ne reste que quelques représentations !
Que vous achetiez vos billets d’avance ou à la porte, sachez que l’attribution des places se fait sur le principe du premier arrivé, premier assis. Mais pas de panique : quel que soit le siège choisi, vous participerez à l’angoisse de Paul Sheldon et sursauterez, vous aussi.
Misery est présenté jusqu’au 10 août, les jeudis, vendredis et samedis à 20 h, ainsi que le dimanche 4 août à 14 h. La pièce dure près de deux heures, séparée par un entracte de 15 minutes où il fait bon respirer un peu, prendre l’air ou s’accorder un verre au bar, dans la salle, derrière les sièges.
À ne pas manquer. Sincèrement, j’espère que Misery partira en tournée… ça vaut la peine d’être vu ! Pour achetez vos billets, c'est par ici ! Et si vous voulez profiter des offres atuvu.ca pour ce spectacle, par là !