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C'est le 9 décembre dernier que le Théâtre St-Denis nous plongeait dans la magie de Noël en nous offrant la superproduction Mary Poppins, écrite par Pamela L. Travers au début des années 1960, et dont les droits ont depuis été achetés par Walt Disney. Cette comédie musicale intemporelle et universelle réjouit toujours autant les petits que les grands, car c'est à notre cœur d'enfant qu'elle s'adresse. Mise en scène, traduite et adaptée par le très talentueux Serge Postigo, ce spectacle nous a procuré trois heures de pur bonheur, durant lesquelles l’enchantement nous a transportés dans un monde féérique et « supercalifragilisticexpidélilicieux »!
Tous, autant que nous étions dans cette salle hyper-bondée du Théâtre St-Denis, trépignions d'impatience avant le lever du rideau qui, d'ores et déjà, nous annonçait un beau spectacle avec les décors raffinés d'une maison de briques qui ne demandait qu'à nous révéler son intérieur... La salle était remplie d'enfants, que nous n'avons pas entendus soupirer durant tout l'après-midi! C'est qu'ils étaient cloués sur leur siège, ébahis, emportés comme nous par le charme de Mary Poppins, cette nounou hors du commun qui arrive du ciel avec son parapluie et en repart, lorsqu’elle sent sa mission terminée...
Cette magnifique comédie musicale, écrite par une auteure qui croyait décidément que la magie, l'invention et la créativité étaient essentielles dans la vie, nous fait voir les événements quotidiens sous un angle heureux, poétique et... magique! Mary Poppins (Joëlle Lanctôt) ouvre son grand sac et y déploie moult accessoires qui servent à illuminer la vie de joie : lampes, jouets, personnages... Elle réussit à s'attirer ainsi l'amour et le respect des deux enfants dont elle a la charge: Jane (Alexandra Sicard) et Michael (William Coallier). Utilisant la magie pour suppléer aux manques de la réalité, elle crée ainsi un monde où, comme elle le dit, « il suffit de laisser aller les choses » pour obtenir de grandes merveilles...
Derrière ce monde enchanté qu'elle crée, l'auteure a aussi de grandes leçons humaines et des valeurs à nous communiquer. Ainsi, à travers le personnage de Bert (Jean-François Poulin), ramoneur, vieil ami et complice de Mary, c'est l'idée de l'humilité et de la valorisation de tout travail – si humble soit-il – qui est mise de l'avant. Bert, quoi que simple et humble, est un être heureux, content de son sort et de son métier, et ayant tout autant accès au merveilleux et à la poésie du monde que n'importe qui... Comme quoi, l'argent ne fait pas le bonheur! Quant à George Banks, banquier, magnifiquement incarné par René Simard, c'est un homme austère, rationnel, incapable de démontrer son affection à sa femme et à ses enfants. C'est le prototype même du banquier – d'où son nom! – calculateur, préoccupé uniquement par l'argent, soucieux et incapable de se laisser aller à tout plaisir... C'est l'opposé exact de Mary Poppins. Comme quoi, « rien n'arrive pour rien dans la vie! » Les deux personnages auront à s'apprivoiser et à négocier la façon dont les enfants doivent être élevés: sévèrement et sans affection, comme le préconise le père, ou dans la joie, le plaisir et l'affection, tel que le voit Mary Poppins... Mme. Banks (Élysabeth Rivest), elle, se situe plutôt au centre des deux. Dans l'analyse hollywoodienne des personnages, elle jouerait le rôle de médiateur. C'est une mère et une épouse aimante, qui a elle aussi un brin de folie (elle a été actrice avant de se marier), et qui cherche maintenant uniquement à faire le bonheur de son foyer. C'est bien une femme du milieu du 20e siècle, incarnant les valeurs de l'époque: mère au foyer, effacée et légèrement soumise à son mari, totalement dédiée à sa famille.
Quant aux autres personnages, chacun apporte sa pierre au magnifique conte riche de significations et d'enseignements.
Derrière cette méga-production d'une trentaine de personnages sur scène, il y a aussi un immense travail que nous devons souligner. Tout d'abord, en plus du travail colossal de mise en scène, hautement réussi par Serge Postigo, il y a toute l'équipe de « fabricants de magie » qui ont réussi à nous faire croire que les personnages sortaient réellement d'un coffre à jouets, s'envolaient par la cheminée, volaient dans les airs... que les objets brisés pouvaient se raccommoder eux-mêmes, les tables tombées se redresser, les statues s'animer... et j'en passe! Soulignons aussi l'excellent travail de toute l'équipe de musiciens, qui assurent la musique du spectacle, l'équipe des machinistes, éclairagistes, sans qui aucune scène n'aurait été possible ni crédible... Et que dire du producteur, Cameron McKintosh, le vrai banquier du spectacle, qui n'a pas lésiné sur les coûts pour rendre la magie plus vraie que vraie, à travers, entre autres, les décors – magnifiques – qui se font malheureusement si rares de nos jours, faute d'argent...
Il y a aussi tous ces acteurs de Juste pour rire, personnages plus grands que nature qui savent chanter, danser magnifiquement et nous en mettre plein la vue durant les trois heures qu'a duré cet enchantement...
Les yeux grands ouverts de notre cœur d'enfant ne savaient plus où donner du regard, et c'est éblouis et rassasiés que nous sommes sortis de ce voyage au cœur de l'émerveillement, samedi dernier.
Au sortir du théâtre, une légère neige tombant du ciel a prolongé la féérie de la journée...
Mary Poppins, une comédie musicale incontournable à voir au Théâtre St-Denis, jusqu'au 30 décembre. Pour vous procurer des billets, cliquez ici.