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À l'heure où tous les fourbes de la planète gagnent sur les petits et honnêtes gens, à l'heure où l'éthique se réfugie en creux dans les plis de l'avidité galopante, il est bon de retrouver un Scapin délicieusement irrévérencieux, ingénieux, drôle, ne négligeant rien pour débusquer, sous le tapis, les travers humains… si humains qu'ils s'y cachent comme boutons au centre de la figure! Quel beau pied de nez à l'éthique élastique de notre époque que nous offre, jusqu'au 17 février, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) en présentant cette pétillante pièce de Molière, Les Fourberies de Scapin! On y rit vraiment beaucoup!
Cette comédie en trois actes de Molière, écrite en prose, a été jouée pour la première fois à Paris en 1671. Ce n'est cependant qu'après la mort de l'auteur qu'elle obtient tout son succès. Scapin, joué par l'immense et intense André Robitaille, est le simple valet d'un fils de bonne famille, Léandre (Simon Beaulé-Bulman). Mais, sous la plume de Molière, il devient le maître d'œuvre et le moteur de l'intrigue qui oppose le désir des parents à celui de leurs fils. En l'absence de leurs pères, partis en voyage, les deux jeunes hommes, Léandre et Octave (Sébastien René) sont tombés amoureux de deux belles jeunes filles, sans toutefois en avoir parlé à leurs pères respectifs. Ces derniers – ne sachant pas le nom des jeunes filles, sont loin de s'imaginer que leurs fils se sont en fait chacun épris de la fille de l'autre. Tout l'imbroglio vient de cette méprise. Octave est amoureux d'Hyacinte (Marie-Ève Beaulieu), une orpheline de condition modeste, alors que le cœur de Léandre ne bat que pour la belle Zerbinette (Catherine Sénart), une jeune Égyptienne esclave, élevée parmi les gitans. Or, quels ne seront pas le courroux et la déception de leurs paternels, lorsque ces derniers reviendront de voyage! Car, comme nombre de pères issus de la noblesse du XVIIe siècle, ils ont déjà prévu et arrangé le mariage de leurs fils, selon leur bon désir!... Léandre fera donc appel à son valet Scapin, pour l'aider. Et ce sont toutes les ruses, les fourberies, les quiproquos et les multiples prouesses d'intelligence, de malice et d'audace que déploiera Scapin qui lui permettront de résoudre le différend initial entre les pères et leurs fils, pour la plus grande satisfaction de tous.
Toute l'œuvre de Molière est un théâtre d'affranchissement : affranchissement des petites gens (valets) face aux puissants (leurs maîtres); affranchissement des femmes par rapport aux hommes (L'École des femmes), affranchissement des jeunes face à leurs pères réactionnaires; affranchissement des forces du destin par la volonté créatrice; affranchissement même des règles de création d'une pièce de théâtre par la mise en place d'une nouvelle structure... Et quoi de mieux que le rire pour faire passer toutes ces transgressions à l'ordre établi? Quoi de mieux que les ruses, les fourberies et les esquives, nées d'un esprit d'une grande intelligence, pour mettre en lumière les abus d'une société et pour désamorcer les crises? Car Scapin, l'effronté et fourbe valet, œuvre toujours pour le bien et l'amour... avec succès, finalement.
Pour arriver à rendre dans toutes ses grosseurs (dixit Victor Lévy-Beaulieu) et dans toute sa splendeur cette immense pièce de Molière, les meilleurs de nos artisans du monde du théâtre sont ici réunis. À titre de metteur en scène, Carl Béchard, comédien, enseignant et grand connaisseur de l'œuvre de Molière, a mis tout son talent et sa créativité à son service. Ayant auparavant mis en scène d'autres pièces de l’auteur, et possédant un sens aigu du rythme et du comique, il était tout désigné pour monter Les Fourberies de Scapin. En plus des nombreux défis de la pièce, celui des répétitions devait être colossal, pour réussir à travailler sérieusement avec les trois grands acteurs – drôles et d'une imagination débordante – que sont André Robitaille, Benoît Brière et Patrice Coquereau. À l'instar de Robitaille, ces deux derniers ont également des rôles-titres dans la pièce. Ils jouent les pères des deux jeunes hommes et des deux jeunes filles mariés. Géronte (Benoît Brière) est le père de Léandre et de Hyacinte, alors qu'Argante (Patrice Coquereau) est le père d'Octave et de Zerbinette. Ce sont de très grandes pointures... C'est avec un plaisir évident que nous retrouvons ces grands comédiens qui nous ont tant fait rire et pleurer!
J'ai personnellement été très impressionnée par le talent théâtral d’André Robitaille, pour qui ce rôle de Scapin était le plus important de sa carrière d'acteur jusqu'à présent. Quel souffle, quelle présence et quelle faculté d'expression de toutes les palettes d'émotion! Avec Les Fourberies de Scapin, André Robitaille s'est pleinement révélé, artistiquement.
Notons ici l'excellent travail de la création et en particulier celui de la sonorisation, qui ajoute réellement un élément drôle à la pièce.
D'une durée de deux heures, qui semblent passer en cinq minutes, Les Fourberies de Scapin est d'une drôlerie, d'une intelligence et d'une finesse irrésistibles! Riche en rebondissements et en surprises de toutes sortes, la pièce vous fera passer assurément une excellente soirée!
Avec André Robitaille, Benoît Brière et Patrice Coquereau dans les rôles principaux, Les Fourberies de Scapin est à voir absolument! Cinq supplémentaires sont déjà à l'affiche. Au TNM jusqu'au 17 février; pour vous procurer vos billets, cliquez ici.