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Pour sa 64e saison, le Théâtre La Roulotte, plus vieux théâtre pour enfants au Québec, investit les parcs de Montréal avec une toute nouvelle création de la jeune auteure Laurianne Derouin. «Les déculottés» explore avec une touche de fantaisie et d’humour l’univers des piscines municipales, la puissance de l’amitié et le courage des enfants. Gros plan sur une tradition estivale typiquement montréalaise qui traverse les générations.
Le soleil est déjà très chaud lors de la première répétition extérieure de la jeune troupe de La Roulotte au parc Arthur-Therrien de Verdun. La fébrilité des comédiens et du reste de l’équipe est palpable, alors que les accessoires sont mis en place, les derniers costumes, rapidement enfilés. «C’est tout chaud encore», déclare la metteur en scène Isabelle Leblanc, qui travaille avec Laurianne Derouin sur le texte depuis le mois de janvier. «Même à une dizaine de jours de la première, ça continue de se transformer encore. C’est le lot de la création.»
Le synopsis est simple, mais efficace, une recette gagnante pour toute pièce pour enfants. En pleine canicule à Montréal, la piscine du quartier où habitent Laéra, Zoé et Hamid est étrangement déserte. C’est que les Gluants, les ignobles créatures qui ont envahi le filtreur, prennent un malin plaisir à déculotter tous ceux osant s’aventurer dans l’eau. N’écoutant que leur courage, les trois jeunes acolytes plongent à la rencontre des vilains parasites. «La pièce se penche surtout sur la force de l’amitié et le désir de profiter de l’été. Les jeunes vont vivre une aventure invraisemblable, mais ils vont avant tout apprendre l’amitié à des créatures qui ont du mal à comprendre ce sentiment», raconte l'une des comédiennes Zoé Tremblay.
À La Roulotte, le public s’est habitué aux classiques allant de Hansel et Gretel à la reprise de Fifi Brindacier l’été dernier. Cette fois, le jury a été séduit par l’histoire de Laurianne Derouin, une jeune écrivaine québécoise qui a directement ancré l'intrigue dans les piscines municipales de Montréal. «Le côté urbain et rassembleur de la piscine couronné par l’ambiance d’été chaud dans les ruelles de Montréal a tout de suite séduit le jury du concours.», raconte Élisa Belhache, responsable de La Roulotte depuis maintenant huit ans. «J’ai voulu exploiter cette idée que les parcs et les piscines appartiennent à tout le monde. C'est un endroit où toute la communauté se rejoint durant l’été», souligne Isabelle Leblanc.
L’initiative de proposer une création originale ne date pas d’hier. «C’est déjà arrivé, notamment au 50e anniversaire, mais la plupart des gens ne s’en rappellent pas. Pendant trois ou quatre années, c’étaient uniquement des créations contemporaines.» note Elisa Belhache. «Après plusieurs années où l'équipe s'est concentrée sur des classiques, on a voulu ramener l’écriture au coeur du projet cette année. On a tellement d’auteurs fantastiques au Québec, que ce n’est pas nécessaire de puiser dans les contes étrangers.»
Indépendamment du répertoire, réussir à présenter une pièce captivante pour les enfants représente toujours un défi de taille. «Il faut que ça bouge, que ça parte de tous les côtés. Il faut que ça rie, que ça chante, que ça danse.» estime Isabelle Leblanc. «Les enfants finissent souvent par décrocher quand c’est plus lent. Le plus important est donc d'attiser régulièrement leur intérêt, soit grâce aux changements de décor, aux éléments, aux personnages flamboyants ou avec d’autres éléments de surprise», ajoute Élisa Belhache, responsable du projet depuis maintenant huit ans.
Le théâtre en plein air comporte aussi son lot de défis avec des distractions inconnues aux salles de théâtre comme les avions ou les écureuils qui passent, ce qui amène les comédiens à favoriser un jeu plus intense. «Le fait d’être dehors et de s’adresser aux enfants demande beaucoup d’énergie de la part des comédiens. Il faut absolument attirer l’oeil vers notre gestuelle, et doublement s’investir dans notre corps et notre voix», admet Zoé Tremblay.
Bien que la production s’adresse principalement aux enfants âgés de 5 et 11 ans, le reste de la famille ne sera pas en reste: «il y a beaucoup de clins d’oeil destinés aux parents, surtout dans la bande sonore (conçue par Éric Forget). Ils ne vont certainement pas s’ennuyer» prédit Isabelle Leblanc.
Des monstres, il y en aura, mais ils ne seront pas assez terrifiants pour effrayer les tout-petits. «Il faut qu’il y ait un suspense, sinon il n’y aurait pas d’intérêt, mais c’est avant tout une intrigue sur l’amitié», précise Isabelle Leblanc. On peut donc emmener le petit frère ou la petite soeur sans crainte de leur causer des cauchemars (ou une phobie des piscines!). « Quand tu es jeune, tu as toujours peur d’aller dans l’eau. L’imagination s’enflamme dans le fond de la piscine, à l’image de l’ensemble de nos peurs, même rendu adulte. Les Gluants suscitent un peu d’inquiétude, mais c’est toujours amené dans le bonheur et la surprise», assure Zoé Tremblay.
C’est Claude Robillard, directeur du service des parcs de la Ville de Montréal et Paul Buissonneau, metteur en scène et comédien, qui ont eu l’idée de créer un premier théâtre pour enfants sur roues. Ils transforment alors un camion-remorque de neuf mètres de long en véritable lieu de diffusion en y ajoutant tout l’attirail d’une véritable scène de théâtre, l’espace coulisse pour les comédiens inclus. Inaugurée derrière l’hôtel de ville de Montréal, La Roulotte débute sa première saison en 1953 et sera dirigée pendant près d’une trentaine d’années par Buissonneau. Ce dernier établit la tradition du Théâtre d’offrir à la relève théâtrale la chance de faire leurs premières armes. En effet, les comédiens des Déculottés, Zoé Tremblay, José Dufour, Sandrine Lemieux, Frédéric Tremblay et Rebecca Vachon font tous partie de la plus récente cuvée des écoles de théâtre de Montréal.
Après plus de 60 saisons, ce sont au moins trois générations qui ont grandi devant la scène nomade de La Roulotte. «Les parents et les grands-parents amènent les plus jeunes, parce qu’ils se rappellent des bons moments passés à La Roulotte lorsqu’ils étaient eux-mêmes des enfants. Ça laisse nécessairement une empreinte pour les années à venir.» De plus, le public s’est diversifié avec les années. «Beaucoup de communautés culturelles qui ont le français pour deuxième langue suivent le Théâtre, car c’est une approche accessible et ludique pour apprendre.», renchérit Belhache.
Les productions de La Roulotte se sont révélées une porte d’entrée vers la grande offre culturelle des salles de spectacle de Montréal. «Dans certains arrondissements, il y a davantage une tradition de visiter les maisons de la culture, tandis que pour d’autres, les enfants en sont à leurs tout premiers contacts avec le théâtre. La Roulotte sert donc un double objectif : faire connaître l’art théâtral aux plus jeunes tout en les amenant à découvrir la programmation culturelle diversifiée et étoffée de Montréal.»
Après le lancement du spectacle le 28 dernier, l’équipe de La Roulotte s’embarque dans un marathon de représentations tout l’été. La caravane théâtrale visitera 35 parcs pour un total de 49 prestations, dont certaines le même jour. Chaque arrondissement aura droit à un minimum de 2 représentations. « On compte un public très fidèle et ils seront au rendez-vous».
Le Théâtre La Roulotte visite les parcs montréalais du 28 juin au 23 août 2016. Pour consulter le calendrier de la tournée, visitez le site laroulotte.accesculture.com.
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