Pour sa onzième édition, le Festival TransAmériques (FTA) offrira à ses habitués une programmation qui « rendra hommage à Montréal ainsi qu'à ses racines françaises, anglaise et autochtones ». C'est ce qu'a annoncé Martin Faucher, directeur artistique de l'événement qui aura lieu du 25 mai au 8 juin.

Bien qu'il ne s'agisse que d'un pré-dévoilement, les amateurs d'arts vivants seront heureux d'apprendre que les six spectacles dévoilés en ce premier février mettent en vedette des artistes de renom.

La programmation

Ainsi, le collectif berlinois Rimini Protokoll ouvrira le bal avec 100% Montréal, une création qui mettra en scène 100 citoyens représentant les différentes facettes de la ville. Les participants seront donc d'origine, de religion et de sexe variés pour dresser un portrait complet de la diversité montréalaise. «Le processus de sélection des citoyens est simple : une personne est choisie au départ selon des critères précis, puis celle-ci doit en trouver une autre selon d'autres critères précis, et ainsi de suite» raconte M. Faucher. Les participants auront la lourde tâche d'offrir un regard franc sur la société pendant quatre soirs d'affilée au Théâtre Jean-Duceppe.

Ce sera ensuite au tour de Frédérick Gravel, artiste multidisciplinaire et spécialisé en danse, de présenter au public une chorégraphie intitulée Some Hope for the Bastards interprétée par neuf danseurs. «Le titre peut sembler rude, mais il traduit l'émotion que j'avais au moment de la création du spectacle. C'est-à-dire qu'en tant qu'artiste, on voudrait tout régler ce qui ne va pas dans le monde, mais qu'au final on ne règle rien» confie Frédérick Gravel. Son oeuvre, expression du sentiment d'impuissance de la société, sera présentée le 1er et le 2 juin.

Une création du metteur en scène polonais Krystian Lupa foulera les planches pour une première fois en Amérique du nord. Amalgame ingénieux de théâtre et de cinéma en direct, la pièce Des arbres à abattre raconte l'histoire d'une troupe de théâtre en deuil du suicide d'une collègue qui attend un acteur vain pour un souper. «Lupa dépeint avec une exactitude déconcertante un idéal artistique qui côtoie une réalité médiocre de la vie courante» renchérit Martin Faucher. Le chef-d'oeuvre sera présenté du 2 au 3 juin.

Crédit Photo: Natalia Kabanow

Une oeuvre acclamée par les critiques et la communauté artistique effectuera un retour en force pour quatre représentations (du 3 au 6 juin) à l'occasion du FTA. La fureur de ce que je pense, une pièce basée sur une idée de Sophie Cadieux, «rendra encore une fois hommage à l'écriture et la femme qu'était Nelly Arcan», a affirmé Marie Brossard, la metteure en scène.

Crédit Photo: Caroline Laberge

La partie printanière du festival se terminera par deux prestations de la danseuse de flamenco Rociò Molina (7 et 8 juin). Perçues par plusieurs comme la meilleure soliste du moment, la jeune trentenaire réinvente cette danse puissante et ce, accompagnée de cinq musiciens masculins. La confrontation entre les deux genres est au centre de sa chorégraphie nommée Caìda del cielo.

Grande surprise!

Dans le cadre des festivités du 375^ème anniversaire de Montréal, Sylvain Émard produira une chorégraphie, un super méga continental, avec 375 amateurs. « Ce n'est pas le premier continental que j'organise et je ne croyais pas lors du premier en 2009, que ça allait se reproduire », explique le créateur. Sylvain Émard croit que cet événement « répond à un besoin de la population de faire partie d'un projet artistique ». Des auditions seront d'ailleurs menées les mardi 28 février, mercredi 1^er mars et jeudi 2 mars de 19h à 21h, à Circuit-Est centre chorégraphique, situé au 2022, rue Sherbrooke Est (coin De Lorimier). Tentez votre chance!