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Humoriste, auteur, metteur en scène et comédien belge, Jamin Chtouki est un artiste passionné et accompli. Constatant que le concept du café-théâtre n’existait pas au Québec, l’amoureux du rire a décidé en mai dernier d’importer cette tradition française dans notre belle province, en y ouvrant sa sixième salle qu’il a baptisée La Comédie de Montréal. Depuis, plusieurs pièces déclenchant le rire ont su interpeller le public québécois et ce, en grande partie grâce au travail acharné et à la joie de vivre de l’humoriste.
Petite incursion dans l’univers créatif de cet artiste chevronné.
Les pièces étant originalement françaises, y a-t-il eu une adaptation à faire du contenu des pièces pour qu’il provoque le rire chez les Québécois?
J’ai appris une grande chose en 25 ans d’expérience: le rire est universel. Je suis belge d’origine, et donc, il faut le préciser, très con. On a le gène de la connerie en Belgique, les Français se moquent beaucoup de nous, c’est pour ça que les Québécois et les Belges sont très cousins, plus qu’avec les Français. En Belgique, on a deux langues, on a l’éducation anglophone, anglo-saxonne, mélangée au latin français et au pragmatisme allemand. C’est très bizarre un Belge! Alors pour ce qui est des textes, il n’y a que très peu de modifications à apporter. On a joué en France, en Suisse, au Maghreb, les spectacles ont même été traduits en d’autres langues et ça a fonctionné. Les seules choses qu’il faut adapter, ce sont les références. Par exemple, il faut changer l’expression « rouler une pelle » pour « frencher ».
L’universalité des thèmes abordés dans les différentes comédies aide-t-elle le public à rire?
Le vaudeville, la comédie basée sur le comique de situations, n’existait presque pas ici. C’est pourquoi je suis venu m’installer à Montréal. Ça existait à l’époque, au Théâtre des Variétés. Ce que faisait Gilles Latulippe et toute sa gang de l’époque, ça s’est perdu dans les années 80-90. Ils n’ont pas passé le relais à une jeune génération, et cette dernière s’est tournée vers le théâtre classique, le théâtre contemporain, l’impro et le stand up. Ce que nous faisons, où les décors sont pratiquement absents, et où tout repose sur le jeu des comédiens et l’universalité des thèmes abordés, nous distingue des autres types de théâtre. Les gens se retrouvent dans ces derniers, ils s’identifient au spectacle.
Qui écrit les pièces que vous jouez?
Souvent ce sont des amis, ou sinon, j’importe des spectacles qui ont eu du succès en France et que j’ai déjà joués là-bas. J’ai également assez d’expérience pour découvrir de nouveaux talents qui ne sont pas connus, des comédiens et des comédiennes qui sont issus du Conservatoire, et des cours de théâtre de l’université de l’UQÀM, entre autres. J’aimerais bien faire des créations au Québec avec des artistes d’ici, une fois que la Comédie de Montréal sera bien installée. On pourra les exporter ailleurs par la suite.
En plus de faire la mise en scène de vos spectacles, vous jouez dans pratiquement toutes vos pièces. Est-ce difficile de se rappeler de tout ça?
Non. En fait, c’est aussi facile pour moi de me rappeler de tout ça que pour un plombier de réparer une fuite. C’est mon métier depuis 25 ans. J’ai une commode avec un tiroir pour chaque spectacle dans ma tête. Il suffit d’ouvrir le bon pour le bon spectacle. Aujourd’hui, je dois avoir entre 40 et 50 tiroirs dans ma commode.
Vos pièces s’adressent-elles à un public précis?
Non, car on pratique un humour populaire, dans le sens où ça s’adresse à tout le monde. Notre foule est composée de l’ambassadeur d’entreprise, de l’emballeur du IGA, de l’avocat; c’est tout le monde. Moi, je suis un clown. Les autres comédiens sont aussi des clowns. On est là pour amuser les gens, peu importe l’âge. Il y a des spectacles qui sont pour « adultes », où les enfants ne comprendront pas les références et riront quand même, car il y a des mimiques, des grimaces et des jeux de situations. C’est sûr que pour la pièce Les Monologues du vagin, il faut avoir au moins 15 ans, par contre, car le texte est trop cru. Je veux que les enfants viennent assister à nos comédies. À l’école, on les amène voir du Molière et du Shakespeare, des trucs qu’on est pas prêt, à notre âge, à voir. Ça nous dégoûte du théâtre. Si on les amène voir une comédie comme ici, dans un café-théâtre, donc pas un vrai théâtre, c’est convivial et ça les fait rire. Ça leur apprend à aimer le théâtre. Amenez les enfants voir des comédies deux ou trois fois, et après montrez-leur Molière. Ils seront préparés psychologiquement et n’auront pas d’appréhension.
Est-ce que le tarif moins élevé qu’au théâtre classique fidélise la clientèle?
Du côté du tarif, on a fait moitié prix comparé à ces théâtres, pour que les gens viennent plus souvent, et pour faciliter l’accès au théâtre aux gens moins fortunés.
Pour l’instant, est-ce que le café-théâtre est une formule gagnante au Québec?
Je touche du bois. Ça marche bien. Je me demandais si les autres théâtres allaient accepter le mien dans le paysage professionnel. Ça a passé. Je me demandais si le public allait répondre. Il a répondu. On a un retour exceptionnel de notre clientèle avec 9,7/10 de retour positif. Je n'ai jamais eu ça en France. On écoute beaucoup les Québécois, car je vise cette clientèle-là, je ne vise pas les Français de Montréal. Il y en a 60 millions en France, j’en ai assez. Je suis content qu’ils viennent, mais je vise les Québécois, car j’aimerais projeter ces spectacles à l’extérieur de Montréal.
Quelle pièce conseilleriez-vous à un non initié de votre théâtre?
J’aime tous les spectacles dans lesquels je joue, sinon je ne les jouerais pas. J’ai une préférence pour Le Clan des divorcés, car je joue un rôle de femme et c’est très drôle. C’est un personnage qui me permet de faire beaucoup de choses et qui plaît à tous.
La Comédie de Montréal est définitivement un endroit à découvrir pour les junkies du rire.
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Pour voir la programmation complète : http://lacomedie.ca/programmation/