Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Plus de soixante-dix ans après la création d’Hydro-Québec, il est tout à fait légitime de s’interroger sur le rapport entretenu entre cette société d’État et les citoyens québécois. Cette réflexion, c’est Annabel Soutar, directrice artistique des Productions Porte Parole, qui l’a susurrée à l’oreille de Christine Beaulieu, comédienne et auteur de la pièce J’aime Hydro, présentée intégralement depuis mardi 4 Avril à Usine C. La pièce pourrait ainsi se résumer par cette question : pourquoi cette société d'État détruit-elle l'environnement afin de construire des barrages et produire à perte des surplus d'électricité ?
Christine Beaulieu est totalement habitée par cette entreprise, elle l’a vécue, elle l’a construite, elle l’a subie, et elle a surtout pris suffisamment de distance pour lui donner un nouveau visage et une nouvelle dimension. Elle partage la scène avec Mathieu Gosselin interprétant non sans humour une quinzaines de personnages - d’Eric Martel (PDG d’Hydro-Québec) à Pierre-Luc Desgagné (secrétaire général d’Hydro-Québec), en passant par Rita (amérindienne) et Bernard Gauthier (syndicaliste), pour ne citer qu’eux. Devant cette métamorphose constante de personnages et le reportage sur Hydro-Québec mêlé à la vie personnelle de Christine Beaulieu, il semble bien difficile de décrocher, à moins de ne pas s’être laissé embarquer dès le départ.
Pièce didactique sonnant comme un appel à la prise de conscience et à la connaissance, comme une apologie de la nature, de la richesse et de l’amour, le metteur en scène Philippe Cyr confirme l’idée selon laquelle la beauté réside dans la simplicité - trois tableaux, deux tables et un écran… Alors que le titre et le projet pouvaient présager une attitude quelque peu sceptique de la part du public pas nécessairement très friand des débats énergétiques, cette pièce apparaît comme un véritable bijou de culture, en permettant la fusion entre art et enjeux de société, enseignement et divertissement, introspection et comédie. Un spectacle à découvrir jusqu'au 13 avril par ici.
Également retransmis en direct par ici.